Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-04-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 avril 1903 20 avril 1903
Description : 1903/04/20 (A7,N123,T12). 1903/04/20 (A7,N123,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833759
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES 251
— Le cas du « Johnson gros » (Andropogon halepensis), une graminée très répandue en Afrique
tropicale et dans les régions tropicales de l'Ancien Monde, fait voir combien il faut être prudent
dans l'introduction des graines et des plantes étrangères. Cette graminée a été introduite dans la
Caroline du Sud par un Américain qui avait été appelé par le Sultan de Turquie pour enseigner
les méthodes de culture du cotonnier. Un certain colonel Johnson, visitant la Caroline du Sud,
emporta des graines de cette plante en Alabama et la fit semer. Soixante ans après cette introduc-
tion, l'Andropogon s'est répandu jusqu'au 42° degré nord et est actuellement une des plus grandes
pertes des plantations de cotonniers ; il faut retourner profondément la terre pour amener les rhizomes
au jour, travail opéré à la charrue et qui n'enlève jamais la totalité de la plante. Une société indus-
trielle aurait même pris un brevet pour détruire, d'après une certaine méthode, le « Johnson gros »
qui entrave la culture.
— La plus grande plantation de thé du monde serait le « Sinagar Estate » à Java, qui couvre
environ 15.000 acres de terrain dont 8.500 acres sont dévolus à la culture du théier et du caféier.
Cette plantation produit plus de 1.000.000 de livres de thé fin par an et en a formé 80.000,000 en
totalité. Cette plantation est conduite par des Européens; elle a un capital de 300.000 dollars et
paie un dividende de 9 et 10 par an, le dividende a même été de 24
- M. W. SMITH a présenté à la Société d'agriculture de la Soufrière une étude entre-
prise dans la plantation « Union Vale Estate » et dans laquelle il résume comme suit la question
des engrais artificiels du Cacao : 1° L'engrais d'étable et de basse-cour doit être conservé pendant
trois mois dans un puits de 4 pieds de profondeur, recouvert d'une bonne couche de paille et
formé de couches alternantes d'engrais, de paille et de terre sèche, on arrosera journellement avec
les urines et les eaux provenant du lavage des étables. 20 Cet engrais sera appliqué largement à
la surface du sol et retourné légèrement dans le sol. 3° Les engrais artificiels se sont montrés dans
certains cas plus efficaces et moins chers que les engrais naturels. 40 Les scories basiques, à la dose
de 5 à 10 cwt. par acre, appliquées en décembre et janvier, suivies de 1 cwt. de sulfate d'ammonium en
août et septembre, ont donné de très bons résultats à Sainte-Lucie et à Grenade. Les frais d'un tel
engrais sont de 2 livres 10 shellings à 5 livres par acre. Le rendement des terrains traités a ample-
ment rendu les frais. 50 Le nitrate de soude, 1 cwt. par acre, est nettement indiqué dans les cas de
maladies attaquant les feuilles et en particulier celles occasionnées par le diplodia. 6° Le « boue
meal », à la dose d'une demi-livre par trou, est l'engrais le plus satisfaisant lors de la transplan-
tation.
— M. Cil. RIVIÈRE signale à la Société nationale d'Agriculture de France deux insectes parasites
de la ramie : le premier est 1 Hypena lividalis, répandu dans tout le bassin de la Méditerranée
et qui s'attaque aux Urticacées indigènes, et la Vanessa atalanta, un grand papillon dont la che-
nille était indiquée comme se nourrissant des Urtica dioica et urens, nos deux espèces d'orties
européennes.
— M. Arnaud a fait, à Paris, une série d'analyses de rhizomes à caoutchouc des herbes
du Congo français et de l'Etat Indépendant du Congo. Le résultat de ces analyses a donné de 3 à
4,23 de caoutchouc pour les échantillons du Congo français ; antérieurement, il avait obtenu
12 à 15 sur des échantillons du Kasai, tous provenant soi-disant du Landolphia Thollonii.
Dans le Landolphia humilis, M. Arnaud a trouvé 1,02 à 1,58 de caoutchouc pour le
rhizome entier. Quant au Carpodinus lanceolatus, la racine ne renferme pas trace de caoutchouc,
comme d'ailleurs les tiges. Dans le Landolphia Thollonii, les tiges ne donnent pas trace de
caoutchouc. L'écorce du Landolphia Klainii Pierre contient 3,03 de caoutchouc.
— En décembre 1902 a paru le no 1 d'une nouvelle publication : « Bulletin de la Société d'hor-
ticulture de Tunisie Il. La Société a comme président M. Giraud, secrétaire M. Guillochon. Une
note de MM. Castet et Grandidier, publiée dans ce numéro, attire l'attention sur le Gourlica chi-
liensis, à employer comme plante fourragère.
— M. Rivière a fait voir à la Société nationale d'Acclimatation de Paris la farine extraite des
tubercules du Dolichos bulbosus, très blanche et très fine, et des fibres retirées des tiges. Cette
plante de l'Indo-Chine peut être cultivée en Algérie, mais souffre et demande même parfois un peu
plus de chaleur.
Il attire aussi l'attention sur le café de figues qui, contrairement à ce qui a été annoncé, ne
renfermerait pas de sucre.
— Le « Bulletin of the Agricultural experiment station of the Louisiana State University », série 2,
nO 66, est consacré aux résultats d'une série d'expériences culturales se rapportant à la canne à
sucre. Cette intéressante plaquette expose très nettement les conditions de la culture de cette
plante et les soins qui doivent être apportés pendant la croissance pour obtenir une bonne récolte.
- Le « Gummi Zeitung » publie, dans son numéro du 2 janvier 1903, une photographie don-
nant un des modes de récolte du latex encore employé dans certaines régions du Brésil. Il s'agit de
— Le cas du « Johnson gros » (Andropogon halepensis), une graminée très répandue en Afrique
tropicale et dans les régions tropicales de l'Ancien Monde, fait voir combien il faut être prudent
dans l'introduction des graines et des plantes étrangères. Cette graminée a été introduite dans la
Caroline du Sud par un Américain qui avait été appelé par le Sultan de Turquie pour enseigner
les méthodes de culture du cotonnier. Un certain colonel Johnson, visitant la Caroline du Sud,
emporta des graines de cette plante en Alabama et la fit semer. Soixante ans après cette introduc-
tion, l'Andropogon s'est répandu jusqu'au 42° degré nord et est actuellement une des plus grandes
pertes des plantations de cotonniers ; il faut retourner profondément la terre pour amener les rhizomes
au jour, travail opéré à la charrue et qui n'enlève jamais la totalité de la plante. Une société indus-
trielle aurait même pris un brevet pour détruire, d'après une certaine méthode, le « Johnson gros »
qui entrave la culture.
— La plus grande plantation de thé du monde serait le « Sinagar Estate » à Java, qui couvre
environ 15.000 acres de terrain dont 8.500 acres sont dévolus à la culture du théier et du caféier.
Cette plantation produit plus de 1.000.000 de livres de thé fin par an et en a formé 80.000,000 en
totalité. Cette plantation est conduite par des Européens; elle a un capital de 300.000 dollars et
paie un dividende de 9 et 10 par an, le dividende a même été de 24
- M. W. SMITH a présenté à la Société d'agriculture de la Soufrière une étude entre-
prise dans la plantation « Union Vale Estate » et dans laquelle il résume comme suit la question
des engrais artificiels du Cacao : 1° L'engrais d'étable et de basse-cour doit être conservé pendant
trois mois dans un puits de 4 pieds de profondeur, recouvert d'une bonne couche de paille et
formé de couches alternantes d'engrais, de paille et de terre sèche, on arrosera journellement avec
les urines et les eaux provenant du lavage des étables. 20 Cet engrais sera appliqué largement à
la surface du sol et retourné légèrement dans le sol. 3° Les engrais artificiels se sont montrés dans
certains cas plus efficaces et moins chers que les engrais naturels. 40 Les scories basiques, à la dose
de 5 à 10 cwt. par acre, appliquées en décembre et janvier, suivies de 1 cwt. de sulfate d'ammonium en
août et septembre, ont donné de très bons résultats à Sainte-Lucie et à Grenade. Les frais d'un tel
engrais sont de 2 livres 10 shellings à 5 livres par acre. Le rendement des terrains traités a ample-
ment rendu les frais. 50 Le nitrate de soude, 1 cwt. par acre, est nettement indiqué dans les cas de
maladies attaquant les feuilles et en particulier celles occasionnées par le diplodia. 6° Le « boue
meal », à la dose d'une demi-livre par trou, est l'engrais le plus satisfaisant lors de la transplan-
tation.
— M. Cil. RIVIÈRE signale à la Société nationale d'Agriculture de France deux insectes parasites
de la ramie : le premier est 1 Hypena lividalis, répandu dans tout le bassin de la Méditerranée
et qui s'attaque aux Urticacées indigènes, et la Vanessa atalanta, un grand papillon dont la che-
nille était indiquée comme se nourrissant des Urtica dioica et urens, nos deux espèces d'orties
européennes.
— M. Arnaud a fait, à Paris, une série d'analyses de rhizomes à caoutchouc des herbes
du Congo français et de l'Etat Indépendant du Congo. Le résultat de ces analyses a donné de 3 à
4,23 de caoutchouc pour les échantillons du Congo français ; antérieurement, il avait obtenu
12 à 15 sur des échantillons du Kasai, tous provenant soi-disant du Landolphia Thollonii.
Dans le Landolphia humilis, M. Arnaud a trouvé 1,02 à 1,58 de caoutchouc pour le
rhizome entier. Quant au Carpodinus lanceolatus, la racine ne renferme pas trace de caoutchouc,
comme d'ailleurs les tiges. Dans le Landolphia Thollonii, les tiges ne donnent pas trace de
caoutchouc. L'écorce du Landolphia Klainii Pierre contient 3,03 de caoutchouc.
— En décembre 1902 a paru le no 1 d'une nouvelle publication : « Bulletin de la Société d'hor-
ticulture de Tunisie Il. La Société a comme président M. Giraud, secrétaire M. Guillochon. Une
note de MM. Castet et Grandidier, publiée dans ce numéro, attire l'attention sur le Gourlica chi-
liensis, à employer comme plante fourragère.
— M. Rivière a fait voir à la Société nationale d'Acclimatation de Paris la farine extraite des
tubercules du Dolichos bulbosus, très blanche et très fine, et des fibres retirées des tiges. Cette
plante de l'Indo-Chine peut être cultivée en Algérie, mais souffre et demande même parfois un peu
plus de chaleur.
Il attire aussi l'attention sur le café de figues qui, contrairement à ce qui a été annoncé, ne
renfermerait pas de sucre.
— Le « Bulletin of the Agricultural experiment station of the Louisiana State University », série 2,
nO 66, est consacré aux résultats d'une série d'expériences culturales se rapportant à la canne à
sucre. Cette intéressante plaquette expose très nettement les conditions de la culture de cette
plante et les soins qui doivent être apportés pendant la croissance pour obtenir une bonne récolte.
- Le « Gummi Zeitung » publie, dans son numéro du 2 janvier 1903, une photographie don-
nant un des modes de récolte du latex encore employé dans certaines régions du Brésil. Il s'agit de
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