Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-04-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 avril 1903 05 avril 1903
Description : 1903/04/05 (A7,N122,T12). 1903/04/05 (A7,N122,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583374w
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
198 REVUE DES CULTURES COLONIALES
tenue, comme je l'ai déjà dit, entre 15 et 18 degrés. Avec des huiles trop froides,
le filtre donne un débit insignifiant. On a conseillé de faire tremper pendant
vingt-quatre heures le coton dans une solution de soude caustique à 1 ou 2
pour éviter qu'il ne donne à l'huile un goût désagréable.
J'emploie du coton cardé de bonne qualité et ne me suis jamais aperçu que les
huiles filtrées avaient pris mauvais goût. On filtre encore l'huile dans desimpies
sacs faits avec une toile spéciale en coton, d'un tissu très serré; je donne, du
reste, à la fin de cet ouvrage, la description des différents filtres employés.
PROCÉDÉ D'ÉPURATION PAR LE KAOLIN, PAR LA GLAISE
Dans certains pays, on mélange aux huiles pour les épurer du kaolin ou des
argiles très pures, séchées et pulvérisées. On filtre ensuite les dépôts obtenus.
Ces procédés, bons pour des huiles ordinaires, ne peuvent être employés pour les
qualités surfines.
En dehors de ces moyens mécaniques, on a aussi essayé de clarifier les huiles
par des procédés chimiques. Si la chose est facile pour les huiles d'industrie, elle
est beaucoup plus délicate lorsqu'il s'agit de conserver toute la finesse de goût à
des huiles à manger.
PROCÉDÉ D'ÉPURATION PAR LES ACIDES
On a recommandé pour arriver à ce résultat l'emploi du tanin ou du citron.
Lorsque l'on veut employer ces acides, on prépare avec du tanin ou de l'acide
citrique une solution que l'on verse très lentement dans l'huile. L'acide citrique
ou le citron sont préférables. La proportion est de douze citrons pour dix litres
d'eau. On verse cette solution très lentement dans l'huile et on agite vivement
cette dernière avec un faisceau de baguettes en bois pour que l'acide soit en
contact avec toutes les particules tenues en suspension. Après un repos de vingt-
quatre à trente-six heures, l'huile est clarifiée et bonne à filtrer.
Quant aux huiles industrielles, on les clarifie au moyen de l'acide sulfurique.
On se sert, dans ce cas, d'appareils spéciaux qui mélangent absolument l'huile à
l'acide.
Ce dernier brûle toutes les matières restées en suspension, mais il faut ensuite
neutraliser, avec du caibonate de chaux, l'excès d'acide qui reste dans l'huile. Ce
procédé ne peut s'employer économiquement que pour des grandes quantités et
reste par conséquent plutôt du domaine de l'industriel que de l'oléiculteur.
ÉPURATION PAR LA CONGÉLATION
J'ai employé avec succès le procédé de la congélation pour avoir des huiles
absolument brillantes, ce qui est indispensable lorsque l'on veut vendre par
petits estagnons. Je les filtrais sur le coton à une température de 18 à 20 degrés.
Je les laissais ensuite se coaguler, ce qui est très facile avec les froids qui règnent
en Kabylie au moment de la fabrication. Ces huiles étaient ensuite portées dans
la chambre chaude pendant dix ou douze jours et lorsqu'elles étaient bien
dégelées, on les repassait sur le filtre d'où elles sortaient absolument brillantes
et ne déposant plus. Comme, après le premier filtrage, les matières qui restent en
suspension et qui sont dues à la désagrégation de l'huile par le froid sont en
très petite quantité, le coton s'encrasse peu et sert pendant plusieurs jours sans
que le rendement du filtre diminue d'une façon sensible. On peut, pour les
tenue, comme je l'ai déjà dit, entre 15 et 18 degrés. Avec des huiles trop froides,
le filtre donne un débit insignifiant. On a conseillé de faire tremper pendant
vingt-quatre heures le coton dans une solution de soude caustique à 1 ou 2
pour éviter qu'il ne donne à l'huile un goût désagréable.
J'emploie du coton cardé de bonne qualité et ne me suis jamais aperçu que les
huiles filtrées avaient pris mauvais goût. On filtre encore l'huile dans desimpies
sacs faits avec une toile spéciale en coton, d'un tissu très serré; je donne, du
reste, à la fin de cet ouvrage, la description des différents filtres employés.
PROCÉDÉ D'ÉPURATION PAR LE KAOLIN, PAR LA GLAISE
Dans certains pays, on mélange aux huiles pour les épurer du kaolin ou des
argiles très pures, séchées et pulvérisées. On filtre ensuite les dépôts obtenus.
Ces procédés, bons pour des huiles ordinaires, ne peuvent être employés pour les
qualités surfines.
En dehors de ces moyens mécaniques, on a aussi essayé de clarifier les huiles
par des procédés chimiques. Si la chose est facile pour les huiles d'industrie, elle
est beaucoup plus délicate lorsqu'il s'agit de conserver toute la finesse de goût à
des huiles à manger.
PROCÉDÉ D'ÉPURATION PAR LES ACIDES
On a recommandé pour arriver à ce résultat l'emploi du tanin ou du citron.
Lorsque l'on veut employer ces acides, on prépare avec du tanin ou de l'acide
citrique une solution que l'on verse très lentement dans l'huile. L'acide citrique
ou le citron sont préférables. La proportion est de douze citrons pour dix litres
d'eau. On verse cette solution très lentement dans l'huile et on agite vivement
cette dernière avec un faisceau de baguettes en bois pour que l'acide soit en
contact avec toutes les particules tenues en suspension. Après un repos de vingt-
quatre à trente-six heures, l'huile est clarifiée et bonne à filtrer.
Quant aux huiles industrielles, on les clarifie au moyen de l'acide sulfurique.
On se sert, dans ce cas, d'appareils spéciaux qui mélangent absolument l'huile à
l'acide.
Ce dernier brûle toutes les matières restées en suspension, mais il faut ensuite
neutraliser, avec du caibonate de chaux, l'excès d'acide qui reste dans l'huile. Ce
procédé ne peut s'employer économiquement que pour des grandes quantités et
reste par conséquent plutôt du domaine de l'industriel que de l'oléiculteur.
ÉPURATION PAR LA CONGÉLATION
J'ai employé avec succès le procédé de la congélation pour avoir des huiles
absolument brillantes, ce qui est indispensable lorsque l'on veut vendre par
petits estagnons. Je les filtrais sur le coton à une température de 18 à 20 degrés.
Je les laissais ensuite se coaguler, ce qui est très facile avec les froids qui règnent
en Kabylie au moment de la fabrication. Ces huiles étaient ensuite portées dans
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suspension et qui sont dues à la désagrégation de l'huile par le froid sont en
très petite quantité, le coton s'encrasse peu et sert pendant plusieurs jours sans
que le rendement du filtre diminue d'une façon sensible. On peut, pour les
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