Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-04-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 avril 1903 05 avril 1903
Description : 1903/04/05 (A7,N122,T12). 1903/04/05 (A7,N122,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583374w
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
220 REVUE DES CULTURES COLONIALES
et les étoffes fabriquées et exposées à Saint-Paul étaient de bonne qualité. La fabrique construite
à Saint-Paul pour traiter exclusivement cette fibre est presque achevée, la plupart des machines
sont déjà arrivées des Etats-Unis. L'Aramina est déjà cultivée sur une grande échelle : deux plan-
tations s'étendant sur 325 acres pourront fournir 4 1/2 à 5 tonnes de fibres pour 6 acres. La crois-
sance de l'Aramina est rapide et ne demande guère de soins à Saint-Paul ; la livre de fibres vaut
1 denier.
;– Le Brésil a reçu en 1901 : 89.375.310 kilos ou 87.780 tonnes de riz (février à décembre) ; il est
intéressant de voir comment se répartit entre les divers pays cette importation :
Indes anglaises et Bermudes., 6.8.017.414 kilos
Grande-Bretagne 11.646.523 »
Allemagne 7.304.783 »
Italie 1.280.169 »
Autres pays. 1.060.421 »
Un service gratuit de renseignements concernant toutes les questions se rattachant aux
machines agricoles et industrielles, à l'hydraulique et aux constructions a été organisé à la station
d'Essai des machines dirigée par M. Max Ringelmann, rue Jenner, 41, Paris.
M. F. LUGARD, commissaire en chef de la Nigérie du Nord, dans un rapport publié par le
« Colonial Office », regrette qu'il n'ait pas encore été possible de réunir les fonds nécessaires pour
l'établissement d'un Département de recherches scientifiques sur les produits du protectorat. Les
attributions d'un tel département devraient s'étendre à la foresterie, à la conservation des caout-
choutiers et des arbres à shea (Butyrospermum), etc., à la culture et à l'introduction des plantes
économiques.
La culture des palmiers dattiers fait de notables progrès en Perse, en particulier le long
du Karun, où le sol et les conditions climatériques conviennent, paraît-il, très bien aux différentes
variétés de cette plante. Le plus grand propriétaire est Cheikh Mozab, de Mohammerah. On ne peut
encore se faire une idée de la quantité des fruits exportés, car il n'existe pas encore de statistiques
de cet objet.
Dans un numéro précédent, nous avons relaté les bruits qui avaient couru sur la préparation
du tabac de Latakia ou de Abou-Riha. Nous avons pu trouver sur la manière dont est faite cette
culture les renseignements complémentaires suivants qui peuvent avoir leur intérêt pour le planteur.
Le tabac qui fournit cette variété est le même que celui cultivé partout. Mais le mode de culture
diffère légèrement, les plantules enlevées des pépinières sont disposées à une distance de 4 à
5 inches, donc très serrées; elles ne sont arrosées que lors de la transplantation et une ou deux fois
pendant la croissance, de sorte que le sol étant très sec, les tiges restent minces, les feuilles étroites
mais épaisses. Les feuilles enlevées sont pendues dans des endroits non ventilés et privés de
lumière, puis soumises à une fumigation ; on brûle au milieu de la chambre du bois d'Elozr ou
Styrax officinalis. Les portes sont fermées, les feuilles absorbant la fumée deviennent noi-
râtres et acquièrent leur odeur caractéristique. Suffisamment fumé, le tabac est légèrement aspergé
d'eau et subit une première fermentation après avoir été mis en tas. Les tabacs du district de
Darious sont les plus estimés, car ils sont préparés avec l'Elozr seul; dans les autres régions, le
tabac est préparé avec la fumée d'un mélange de bois.
Le « East Africa and Uganda Mail » donne dans un de ses derniers numéros un rapport très
favorable pour la culture du coton dans l'Afrique orientale anglaise. Peu de régions seraient,
semble-t-il, aussi favorisées que cette partie de l'Afrique orientale, il ne serait pas nécessaire de
faire de grands frais de préparation de terrain, car il existe de vastes espaces de terre noire, riche,
sans un arbrisseau; la chute d'eau est bonne et avec des puits artésiens ou des moulins à vent
l'irrigation ne serait pas difficile. La culture du coton n'exige pas autant de patience que celle du
tabac, de la vanille ou du cacao et les indigènes pourront très bien s'y mettre. La valeur du produit
et de ses dérivés a déterminé les Anglais à pousser cette culture pour faire de l'Afrique orientale
anglaise un marché important.
M. NETTEMENT, consul de France à Porto-Rico, attire l'attention sur le relèvement du com-
merce du café dans cette ile; commerce qui était fortement tombé en 1900-1901, période pendant
laquelle on n'avait exporté que 6.000.000 de kilos de café évalué à un peu plus de 8.000.000 de
francs. En 1901-1902, l'exportation a atteint 13 500.000 kilos d'une valeur de plus de 16.000.000 de
francs : ce qui est cependant loin d'atteindre l'exportation de 1897 qui avait atteint 23.500.000 kilos
valant plus de 36.000.000 francs.
Le « Agricultural News » de Barbados donne les renseignements suivants sur les caféiers
cultivés à Trinidad, à la station expérimentale, sous la direction de M. Ilart. Café du Congo
(Coffea robusta) : les plants de cette espèce nouvelle, mise dans le commerce par la maison Linden
de Bruxelles, croissent rapidement à Saint-Clair; ils portent actuellement leur seconde récolte et
et les étoffes fabriquées et exposées à Saint-Paul étaient de bonne qualité. La fabrique construite
à Saint-Paul pour traiter exclusivement cette fibre est presque achevée, la plupart des machines
sont déjà arrivées des Etats-Unis. L'Aramina est déjà cultivée sur une grande échelle : deux plan-
tations s'étendant sur 325 acres pourront fournir 4 1/2 à 5 tonnes de fibres pour 6 acres. La crois-
sance de l'Aramina est rapide et ne demande guère de soins à Saint-Paul ; la livre de fibres vaut
1 denier.
;– Le Brésil a reçu en 1901 : 89.375.310 kilos ou 87.780 tonnes de riz (février à décembre) ; il est
intéressant de voir comment se répartit entre les divers pays cette importation :
Indes anglaises et Bermudes., 6.8.017.414 kilos
Grande-Bretagne 11.646.523 »
Allemagne 7.304.783 »
Italie 1.280.169 »
Autres pays. 1.060.421 »
Un service gratuit de renseignements concernant toutes les questions se rattachant aux
machines agricoles et industrielles, à l'hydraulique et aux constructions a été organisé à la station
d'Essai des machines dirigée par M. Max Ringelmann, rue Jenner, 41, Paris.
M. F. LUGARD, commissaire en chef de la Nigérie du Nord, dans un rapport publié par le
« Colonial Office », regrette qu'il n'ait pas encore été possible de réunir les fonds nécessaires pour
l'établissement d'un Département de recherches scientifiques sur les produits du protectorat. Les
attributions d'un tel département devraient s'étendre à la foresterie, à la conservation des caout-
choutiers et des arbres à shea (Butyrospermum), etc., à la culture et à l'introduction des plantes
économiques.
La culture des palmiers dattiers fait de notables progrès en Perse, en particulier le long
du Karun, où le sol et les conditions climatériques conviennent, paraît-il, très bien aux différentes
variétés de cette plante. Le plus grand propriétaire est Cheikh Mozab, de Mohammerah. On ne peut
encore se faire une idée de la quantité des fruits exportés, car il n'existe pas encore de statistiques
de cet objet.
Dans un numéro précédent, nous avons relaté les bruits qui avaient couru sur la préparation
du tabac de Latakia ou de Abou-Riha. Nous avons pu trouver sur la manière dont est faite cette
culture les renseignements complémentaires suivants qui peuvent avoir leur intérêt pour le planteur.
Le tabac qui fournit cette variété est le même que celui cultivé partout. Mais le mode de culture
diffère légèrement, les plantules enlevées des pépinières sont disposées à une distance de 4 à
5 inches, donc très serrées; elles ne sont arrosées que lors de la transplantation et une ou deux fois
pendant la croissance, de sorte que le sol étant très sec, les tiges restent minces, les feuilles étroites
mais épaisses. Les feuilles enlevées sont pendues dans des endroits non ventilés et privés de
lumière, puis soumises à une fumigation ; on brûle au milieu de la chambre du bois d'Elozr ou
Styrax officinalis. Les portes sont fermées, les feuilles absorbant la fumée deviennent noi-
râtres et acquièrent leur odeur caractéristique. Suffisamment fumé, le tabac est légèrement aspergé
d'eau et subit une première fermentation après avoir été mis en tas. Les tabacs du district de
Darious sont les plus estimés, car ils sont préparés avec l'Elozr seul; dans les autres régions, le
tabac est préparé avec la fumée d'un mélange de bois.
Le « East Africa and Uganda Mail » donne dans un de ses derniers numéros un rapport très
favorable pour la culture du coton dans l'Afrique orientale anglaise. Peu de régions seraient,
semble-t-il, aussi favorisées que cette partie de l'Afrique orientale, il ne serait pas nécessaire de
faire de grands frais de préparation de terrain, car il existe de vastes espaces de terre noire, riche,
sans un arbrisseau; la chute d'eau est bonne et avec des puits artésiens ou des moulins à vent
l'irrigation ne serait pas difficile. La culture du coton n'exige pas autant de patience que celle du
tabac, de la vanille ou du cacao et les indigènes pourront très bien s'y mettre. La valeur du produit
et de ses dérivés a déterminé les Anglais à pousser cette culture pour faire de l'Afrique orientale
anglaise un marché important.
M. NETTEMENT, consul de France à Porto-Rico, attire l'attention sur le relèvement du com-
merce du café dans cette ile; commerce qui était fortement tombé en 1900-1901, période pendant
laquelle on n'avait exporté que 6.000.000 de kilos de café évalué à un peu plus de 8.000.000 de
francs. En 1901-1902, l'exportation a atteint 13 500.000 kilos d'une valeur de plus de 16.000.000 de
francs : ce qui est cependant loin d'atteindre l'exportation de 1897 qui avait atteint 23.500.000 kilos
valant plus de 36.000.000 francs.
Le « Agricultural News » de Barbados donne les renseignements suivants sur les caféiers
cultivés à Trinidad, à la station expérimentale, sous la direction de M. Ilart. Café du Congo
(Coffea robusta) : les plants de cette espèce nouvelle, mise dans le commerce par la maison Linden
de Bruxelles, croissent rapidement à Saint-Clair; ils portent actuellement leur seconde récolte et
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