Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-04-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 avril 1903 05 avril 1903
Description : 1903/04/05 (A7,N122,T12). 1903/04/05 (A7,N122,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583374w
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
216 REVUE DES CULTURES COLONIALES
plus facilement l'accès de l'air et de l'eau aux racines. Cependant nous devons
déclarer que nous sommes loin d'être fixés sur tout ce qui se passe dans le sol et
sur les raisons qui amènent une différence de structure dans les sols de même
nature, paraissant soumis aux mêmes conditions extérieures.
Le terrain dans lequel on plante le café est en général une argile brune ou
d'un brun jaunâtre, en général assez compacte et un peu sableuse, d'origine vol-
canique assez récente, recouverte d'une couche noire, parfois très mince, très
riche en humus. Dans les différentes régions de Sumatra, le terrain n'est pas
partout identique, tantôt il est plus sablonneux, tantôt plus argileux, mais il n'y
a en tout cas jamais autant de différence qu'à Java. Dans le Barissan au-dessus
de Padang, j'ai visité une plantation âgée de quatre ans, dans laquelle les arbres
sont souvent renversés par le vent. Dans cette plantation on a planté dans des
trous qui ont été remplis de terre humifère provenant de la couche superficielle
du sol, et par suite très meuble; quand il pleut, et cela a lieu toute l'année à
Sumatra, les anciens trous se remplissent d'eau, la couche inférieure ne laissant
presque pas passer cette eau, et le sol humifère des trous est réduit en bouillie
dans laquelle l'arbre n'est plus fixé. Il n'est donc pas étonnant que dans de telles
conditions les arbres de cette région ne se sont pas développés. Mais l'imperméa-
bilité du sol n'acquiert pas partout cet état extrême.
On a prétendu et on a démontré en Europe que l'addition de la chaux à un sol
argileux rend celui-ci plus meuble et plus poreux; les expériences ont été entre-
prises à Selokaton dans une plantation très pauvre en chaux, mais je ne sais si
les résultats qui ont été favorables étaient dus à J'ameublissement du sol ou
si les arbres qui ne se développaient pas dans cette région ne souffraient pas
du manque de chaux nécessaire à leur développement. D'ailleurs, un excès de
chaux dans le sol est nuisible pour le café de Java comme pour celui de Libé.
ria. Dans un de mes derniers voyages, j'ai vu sur le Kloet une plantation dans
laquelle un certain nombre d'arbres étaient jaunes, particulièrement en saison
humide. L'administrateur de cette plantation me donna comme raison que,
lors de la plantation, de la cendre de bois brûlée était tombée dans les trous.
Fréquemment, j'avais entendu dire que l'on devait éviter ce mélange et que les
planteurs avisés ne le faisaient pas, mais je suis cependant d'avis que l'on ne
doit certainement pas planter de jeunes caféiers uniquement dans de la cendre
de bois, mais qu'une quantité même assez considérable ne peut faire aucun
tort, surtout après deux ans, quand la pluie aura lavé le sol et transporté les
sels de potasse dans le sous-sol. Ces plantes d'une dizaine d'années déterrées
me montrèrent la cendre encore fixée aux racines et celles-ci donnent avec
l'acide chlorhydrique un fort dégagement d'acide carbonique. Pour obvier à
Sumatra aux inconvénients du vent, on plante, comme nous l'avons dit, dans
une certaine mesure, des arbres d'ombrage qui dépassent les caféiers, car un
trop fort ombrage diminue le rendement: aussi, on préfère supprimer les
arbres d'ombrage et planter les caféiers très serrés.
Dans les plantations de Sumatra, on ne remarque guère d'arbres élevés, tout est
taillé à 5 à 7 pieds de hauteur, car autrement on a trop de peine pour la récolte.
Les arbres ainsi taillés sont disposés à se développer en largeur, ils possèdent
des rameaux latéraux robustes et un vrai manteau de branches et de feuilles qui
pendent jusqu'à terre. Dans la plantation modèle de la côte occidentale, Boekit
Gompong, où le rendement est d'au moins 5 piculs, on plante à une distance de
6X6 pieds. Les arbres ont développé leurs branches qui s'entre-croisent et leur
plus facilement l'accès de l'air et de l'eau aux racines. Cependant nous devons
déclarer que nous sommes loin d'être fixés sur tout ce qui se passe dans le sol et
sur les raisons qui amènent une différence de structure dans les sols de même
nature, paraissant soumis aux mêmes conditions extérieures.
Le terrain dans lequel on plante le café est en général une argile brune ou
d'un brun jaunâtre, en général assez compacte et un peu sableuse, d'origine vol-
canique assez récente, recouverte d'une couche noire, parfois très mince, très
riche en humus. Dans les différentes régions de Sumatra, le terrain n'est pas
partout identique, tantôt il est plus sablonneux, tantôt plus argileux, mais il n'y
a en tout cas jamais autant de différence qu'à Java. Dans le Barissan au-dessus
de Padang, j'ai visité une plantation âgée de quatre ans, dans laquelle les arbres
sont souvent renversés par le vent. Dans cette plantation on a planté dans des
trous qui ont été remplis de terre humifère provenant de la couche superficielle
du sol, et par suite très meuble; quand il pleut, et cela a lieu toute l'année à
Sumatra, les anciens trous se remplissent d'eau, la couche inférieure ne laissant
presque pas passer cette eau, et le sol humifère des trous est réduit en bouillie
dans laquelle l'arbre n'est plus fixé. Il n'est donc pas étonnant que dans de telles
conditions les arbres de cette région ne se sont pas développés. Mais l'imperméa-
bilité du sol n'acquiert pas partout cet état extrême.
On a prétendu et on a démontré en Europe que l'addition de la chaux à un sol
argileux rend celui-ci plus meuble et plus poreux; les expériences ont été entre-
prises à Selokaton dans une plantation très pauvre en chaux, mais je ne sais si
les résultats qui ont été favorables étaient dus à J'ameublissement du sol ou
si les arbres qui ne se développaient pas dans cette région ne souffraient pas
du manque de chaux nécessaire à leur développement. D'ailleurs, un excès de
chaux dans le sol est nuisible pour le café de Java comme pour celui de Libé.
ria. Dans un de mes derniers voyages, j'ai vu sur le Kloet une plantation dans
laquelle un certain nombre d'arbres étaient jaunes, particulièrement en saison
humide. L'administrateur de cette plantation me donna comme raison que,
lors de la plantation, de la cendre de bois brûlée était tombée dans les trous.
Fréquemment, j'avais entendu dire que l'on devait éviter ce mélange et que les
planteurs avisés ne le faisaient pas, mais je suis cependant d'avis que l'on ne
doit certainement pas planter de jeunes caféiers uniquement dans de la cendre
de bois, mais qu'une quantité même assez considérable ne peut faire aucun
tort, surtout après deux ans, quand la pluie aura lavé le sol et transporté les
sels de potasse dans le sous-sol. Ces plantes d'une dizaine d'années déterrées
me montrèrent la cendre encore fixée aux racines et celles-ci donnent avec
l'acide chlorhydrique un fort dégagement d'acide carbonique. Pour obvier à
Sumatra aux inconvénients du vent, on plante, comme nous l'avons dit, dans
une certaine mesure, des arbres d'ombrage qui dépassent les caféiers, car un
trop fort ombrage diminue le rendement: aussi, on préfère supprimer les
arbres d'ombrage et planter les caféiers très serrés.
Dans les plantations de Sumatra, on ne remarque guère d'arbres élevés, tout est
taillé à 5 à 7 pieds de hauteur, car autrement on a trop de peine pour la récolte.
Les arbres ainsi taillés sont disposés à se développer en largeur, ils possèdent
des rameaux latéraux robustes et un vrai manteau de branches et de feuilles qui
pendent jusqu'à terre. Dans la plantation modèle de la côte occidentale, Boekit
Gompong, où le rendement est d'au moins 5 piculs, on plante à une distance de
6X6 pieds. Les arbres ont développé leurs branches qui s'entre-croisent et leur
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