Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-04-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 avril 1903 05 avril 1903
Description : 1903/04/05 (A7,N122,T12). 1903/04/05 (A7,N122,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583374w
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
194 REVUE DES CULTURES COLONIALES
de hauteur et un diamètre assez considérable. Le Funtumia est attaqué par
différents parasites, mais on a appris à en connaître un des principaux, et il n'est
pas difficile de le combattre si les plantes sont bien soignées. Ce parasite est la
chenille d'un petit microlépidoptère qui est semblable ou très voisin du Gly-
ph7des ocellata Hampson décrit dans les Proceedings zoological Society de Londres
en 1898, d'après un échantillon provenant de Sierra-Leone. Cette chenille appa-
raît à Victoria (Cameroun) pendant différents mois de l'année : on l'y a observée
en septembre, décembre, mars et avril; il est à présumer cependant, d'après
les divers renseignements que l'on possède, que le papillon peut se rencontrer
vivant pendant toute l'année. Cette chenille, verdâtre, est munie de deux stries
brunes longitudinales; elle se fixe sur la face supérieure de la feuille, vers son
extrémité, rapproche par les fils qu'elle sécrète les bords de la feuille et, se
retirant dans cette cavité, mange le parenchyme chlorophyllien de la feuille qui
devient jaunâtre et presque transparent; la feuille finit par tomber. Si de nom-
breuses chenilles se fixent sur une jeune plantule de Funtianicii celle-ci perd
parfois très rapidement ses feuilles et meurt faute d'organes d'assimilation.
Quant à la chenille, son développement est rapide et elle atteint environ
3 centimètres de long avant de se transformer en chrysalide d'où sort, au bout
de peu de semaines, un papillon blanchâtre à tête jaune et à taches jaunes le long
du bord des ailes.
La chenille attaque particulièrement les jeunes plantules en pépinière et les
détruit fréquemment alors qu'elles n'ont que deux à trois paires de feuilles.
Si les plantes ne sont pas très attaquées, des feuilles pourront repousser, sur-
tout à la saison des pluies. Pour éviter de voir des cultures détruites par ce
parasite, il faudra avoir soin de visiter en détail tous les trois à cinq jours toutes
les plantes des pépinières ou des jeunes plantations afin d'y reconnaître la pré-
sence du parasite qui peut être facilement tué. On peut à cet effet employer des
enfants et des femmes qui, en quelques jours, pourront tuer des milliers de
chenilles. A l'âge d'un an et demi et de deux ans, la plante sera à l'abri du
parasite, et il ne faudra plus faire si grande attention au Glyphorles. On a égale-
ment signalé, au Cameroun, des larves de coléoptères, et il semble que dans
certaines régions du Congo les coléoptères attaquent aussi le Funtumia. Cepen-
dant, ce parasite paraît, du moins au Cameroun, plus rare que la chenille. Dans
les cultures au Cameroun, on signale aussi comme très nuisibles les limaces qui,
d'après les observations faites à Victoria, mangent par un temps humide l'écorce
de la base des jeunes tiges qu'elles tuent ou dont elles ralentissent fortement la
croissance, mais comme pour la chenille, cet ennemi n'est redoutable que pour
les plantes jeunes; une fois sorties de la pépinière, elles n'ont plus grand'chose
à redouter de sorte que la culture pourra être entreprise avec succès si des soins
suffisants sont donnés pendant le premier âge.
Les graines de Funtumia, semées à l'état frais, germent au bout de quinze jours
environ et leur développement est très rapide. D'après la Direclion du jardin
botanique de Cameroun, la transplantation se fait facilement et les jeunes Fun-
tumia développent très vite un tronc dressé. Si, pendant le premier âge, la lige
de Funtumia s'est régulièrement bifurquée et que la plante ait formé un buisson,
il se développe souvent au-dessous de la première bifurcation un rejet qui croît
rapidement et se transforme en tronc dressé ou un des deux rameaux de la
bifurcation se développe plus fortement que l'autre et se redresse, le buisson se
transformant toujours facilement en arbre.
de hauteur et un diamètre assez considérable. Le Funtumia est attaqué par
différents parasites, mais on a appris à en connaître un des principaux, et il n'est
pas difficile de le combattre si les plantes sont bien soignées. Ce parasite est la
chenille d'un petit microlépidoptère qui est semblable ou très voisin du Gly-
ph7des ocellata Hampson décrit dans les Proceedings zoological Society de Londres
en 1898, d'après un échantillon provenant de Sierra-Leone. Cette chenille appa-
raît à Victoria (Cameroun) pendant différents mois de l'année : on l'y a observée
en septembre, décembre, mars et avril; il est à présumer cependant, d'après
les divers renseignements que l'on possède, que le papillon peut se rencontrer
vivant pendant toute l'année. Cette chenille, verdâtre, est munie de deux stries
brunes longitudinales; elle se fixe sur la face supérieure de la feuille, vers son
extrémité, rapproche par les fils qu'elle sécrète les bords de la feuille et, se
retirant dans cette cavité, mange le parenchyme chlorophyllien de la feuille qui
devient jaunâtre et presque transparent; la feuille finit par tomber. Si de nom-
breuses chenilles se fixent sur une jeune plantule de Funtianicii celle-ci perd
parfois très rapidement ses feuilles et meurt faute d'organes d'assimilation.
Quant à la chenille, son développement est rapide et elle atteint environ
3 centimètres de long avant de se transformer en chrysalide d'où sort, au bout
de peu de semaines, un papillon blanchâtre à tête jaune et à taches jaunes le long
du bord des ailes.
La chenille attaque particulièrement les jeunes plantules en pépinière et les
détruit fréquemment alors qu'elles n'ont que deux à trois paires de feuilles.
Si les plantes ne sont pas très attaquées, des feuilles pourront repousser, sur-
tout à la saison des pluies. Pour éviter de voir des cultures détruites par ce
parasite, il faudra avoir soin de visiter en détail tous les trois à cinq jours toutes
les plantes des pépinières ou des jeunes plantations afin d'y reconnaître la pré-
sence du parasite qui peut être facilement tué. On peut à cet effet employer des
enfants et des femmes qui, en quelques jours, pourront tuer des milliers de
chenilles. A l'âge d'un an et demi et de deux ans, la plante sera à l'abri du
parasite, et il ne faudra plus faire si grande attention au Glyphorles. On a égale-
ment signalé, au Cameroun, des larves de coléoptères, et il semble que dans
certaines régions du Congo les coléoptères attaquent aussi le Funtumia. Cepen-
dant, ce parasite paraît, du moins au Cameroun, plus rare que la chenille. Dans
les cultures au Cameroun, on signale aussi comme très nuisibles les limaces qui,
d'après les observations faites à Victoria, mangent par un temps humide l'écorce
de la base des jeunes tiges qu'elles tuent ou dont elles ralentissent fortement la
croissance, mais comme pour la chenille, cet ennemi n'est redoutable que pour
les plantes jeunes; une fois sorties de la pépinière, elles n'ont plus grand'chose
à redouter de sorte que la culture pourra être entreprise avec succès si des soins
suffisants sont donnés pendant le premier âge.
Les graines de Funtumia, semées à l'état frais, germent au bout de quinze jours
environ et leur développement est très rapide. D'après la Direclion du jardin
botanique de Cameroun, la transplantation se fait facilement et les jeunes Fun-
tumia développent très vite un tronc dressé. Si, pendant le premier âge, la lige
de Funtumia s'est régulièrement bifurquée et que la plante ait formé un buisson,
il se développe souvent au-dessous de la première bifurcation un rejet qui croît
rapidement et se transforme en tronc dressé ou un des deux rameaux de la
bifurcation se développe plus fortement que l'autre et se redresse, le buisson se
transformant toujours facilement en arbre.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 2/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6583374w/f2.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6583374w/f2.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6583374w/f2.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6583374w
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6583374w
Facebook
Twitter