Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-04-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 avril 1903 05 avril 1903
Description : 1903/04/05 (A7,N122,T12). 1903/04/05 (A7,N122,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583374w
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
206 REVUE DES CULTURES COLONIALES
terminons en juin pour recommencer en septembre et terminer en novembre.
Le caoutchouc est enlevé des plaies au moyen d'une tige de bambou. Tous ses
fragments sont collés les uns.aux autres pour former une sorte de boudin. On
laisse ensuite sécher pendant quelques jours la masse à la factorerie. On la
découpe alors en lanières et on en enlève par battage, par frottement ou à l'aide
d'un bambou pointu toutes les impuretés. Le caoutchouc est alors roulé en balles
et mis en sacs pour être expédié en Hollande, où il arrive en masses compactes
dans lesquelles les boules primitives ne sont plus reconnaissables. Les frais de
la récolte comportent environ 30 florins par picul, ceux de la préparation 2,50
et les récoltes de 1900 et 1901 ont été vendues respectivement à 2,45 florins et
2,43 florins par demi-kilo.
Il faut encore, avant de terminer l'examen des Ficus, dire quelques mots au
sujet de l'extraction du caoutchouc de l'écorce. Celle-ci peut donner 4 à 5 de
caoutchouc et non 40 , comme on l'a soutenu souvent. Il n'y a pas lieu d'abattre
de vieux arbres pour leurécorce, il vaudrait mieux opérer sur les jeunes plants
que l'on doit enlever pour permettre le développement d'autres arbres, mais
j'estime que le résultat sera toujours douteux. Én outre, il faudrait, pour faire
cette exploitation en grand, avoir une fabrique spéciale, parce que le transport
des écorces deviendrait onéreux.
Envisageons maintenant le Castilloa elastica qui, grâce à ses feuilles velues, a
été appelé Karet boeloe, le nom de Karet étant donné au Ficus.
Le Castilloa, qui est originaire du Mexique, pourrait atteindre 150 pieds de hau-
teur. Il semble croître le mieux à une altitude maximum de 1.500 pieds; cepen-
dant, à Tjidjeroek dans Preanger, on a obtenu de très bons résultats à 3.000 pieds.
Dans le Pamanoekan, on a essayé, mais en vain, de planter à 3.000 pieds; même
dans les pépinières, les arbres ne croissaient pas. Le Castilloa exige un sol pro-
fond et meuble, assez humide, mais privé de nappe souterraine, et dans ce cas il
faut soigner le drainage. En 1883, M. John Hofland, le propriétaire des planta-
tions de Pamanoekan et de Tjiassem, reçut de Londres quelques caisses de plan-
tules de cette espèce, dont trois résistèrent. De ces trois plantes une est morte
depuis; les deux arbres qui restent ont environ lra30 de circonférence. Il est pro-
bable que tous les Castilloa qui existent à Java, même à Buitenzorg, proviennent
de ces deux arbres. En 1892, on a planté des Castilloa le long des chemins dans
les plantations de café et on a obtenu des arbres de 15 mètres de haut, ayant
de 90 centimètres à 1 mètre de circonférence. Le Castilloa demande, pendant les
premières années, un ombrage plus considérable que le Ficus, mais plus tard il
peut s'en passer totalement. A Soebang, on a remarqué qu'un ombrage un peu
considérable est plutôt désavantageux pour le développement de l'arbre, tandis
qu'un ombrage léger était au contraire très favorable au commencement. Suivant
la région, on a pu obtenir des graines à deux ou à cinq ans.
IN F, T.
terminons en juin pour recommencer en septembre et terminer en novembre.
Le caoutchouc est enlevé des plaies au moyen d'une tige de bambou. Tous ses
fragments sont collés les uns.aux autres pour former une sorte de boudin. On
laisse ensuite sécher pendant quelques jours la masse à la factorerie. On la
découpe alors en lanières et on en enlève par battage, par frottement ou à l'aide
d'un bambou pointu toutes les impuretés. Le caoutchouc est alors roulé en balles
et mis en sacs pour être expédié en Hollande, où il arrive en masses compactes
dans lesquelles les boules primitives ne sont plus reconnaissables. Les frais de
la récolte comportent environ 30 florins par picul, ceux de la préparation 2,50
et les récoltes de 1900 et 1901 ont été vendues respectivement à 2,45 florins et
2,43 florins par demi-kilo.
Il faut encore, avant de terminer l'examen des Ficus, dire quelques mots au
sujet de l'extraction du caoutchouc de l'écorce. Celle-ci peut donner 4 à 5 de
caoutchouc et non 40 , comme on l'a soutenu souvent. Il n'y a pas lieu d'abattre
de vieux arbres pour leurécorce, il vaudrait mieux opérer sur les jeunes plants
que l'on doit enlever pour permettre le développement d'autres arbres, mais
j'estime que le résultat sera toujours douteux. Én outre, il faudrait, pour faire
cette exploitation en grand, avoir une fabrique spéciale, parce que le transport
des écorces deviendrait onéreux.
Envisageons maintenant le Castilloa elastica qui, grâce à ses feuilles velues, a
été appelé Karet boeloe, le nom de Karet étant donné au Ficus.
Le Castilloa, qui est originaire du Mexique, pourrait atteindre 150 pieds de hau-
teur. Il semble croître le mieux à une altitude maximum de 1.500 pieds; cepen-
dant, à Tjidjeroek dans Preanger, on a obtenu de très bons résultats à 3.000 pieds.
Dans le Pamanoekan, on a essayé, mais en vain, de planter à 3.000 pieds; même
dans les pépinières, les arbres ne croissaient pas. Le Castilloa exige un sol pro-
fond et meuble, assez humide, mais privé de nappe souterraine, et dans ce cas il
faut soigner le drainage. En 1883, M. John Hofland, le propriétaire des planta-
tions de Pamanoekan et de Tjiassem, reçut de Londres quelques caisses de plan-
tules de cette espèce, dont trois résistèrent. De ces trois plantes une est morte
depuis; les deux arbres qui restent ont environ lra30 de circonférence. Il est pro-
bable que tous les Castilloa qui existent à Java, même à Buitenzorg, proviennent
de ces deux arbres. En 1892, on a planté des Castilloa le long des chemins dans
les plantations de café et on a obtenu des arbres de 15 mètres de haut, ayant
de 90 centimètres à 1 mètre de circonférence. Le Castilloa demande, pendant les
premières années, un ombrage plus considérable que le Ficus, mais plus tard il
peut s'en passer totalement. A Soebang, on a remarqué qu'un ombrage un peu
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