Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-03-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mars 1903 20 mars 1903
Description : 1903/03/20 (A7,N121,T12). 1903/03/20 (A7,N121,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583373g
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
VARIÉTÉS 181
Par exemple, les plantules de WillughbeiaJirma, disposées en août 1899 dans le
jardin contre Cæsalpinia, se développèrent bien, mesuraient en 1900 environ
3 mètres de long, mais leur tige n'était pas plus épaisse qu'un crayon. J'ai reçu
moi-même en janvier 1900, 98 graines de cette plante dont 90 germèrent, mais
19 seulement persistèrent; elles atteignent actuellement 1 mn; à 2m50 de haut el
leurs tiges ne sont même pas encore aussi épaisses. Il est possible que les con-
ditions atmosphériques et le manque d'abri contre le vent chaud du nord-est
ont été de beaucoup dans la non-réussite de cette expérience. Il est probable
que, par des arrosages et en plaçant les plantules mieux à l'abri, on pourrait
obtenir de meilleurs résultats et que dans un climat plus humide, avec [un
meilleur sol, cette culture réussirait mieux.
Les arbres à caoutchouc sont nombreux ; en tête se place YHevea brasilietms
qui fournit au moins les 60 de la production caoutchoutifère totale, qui en
grande partie provient de la région de l'Amazone. Divers autres arbres donnent
aussi un bon produit : Ficus elastica (Urostigma elasticum), Manihot Glaziovii ou
Ceara, Castilloa elastica et d'autres, cultivés en moins forte proportion dans les
Indes Néerlandaises : Ficus Vogelii, Ficus consociata, Mascarenhasia elastica.
On avait espéré beaucoup du Manihot Glaziovii ; à Ceylan, cette espèce avait été
grandement plantée lorsque les maladies des feuilles du café firent abandonner
cette culture. La croissance était extraordinaire, environ 2 pieds par mois, mais
le rendement en caoutchouc extrêmement faible. Cette culture à Java a donné
aussi des résultats peu satisfaisants et elle n'est donc pas à conseiller.
M. le Dr van Romburgh, dans son travail sur le caoutchouc et la gutta-percha,
reconnaît qu'il a trouvé un grand nombre d'espèces caoutchoutifères nouvelles
qui donnent un bon produit, mais qu'il n'en a trouvé aucune dont il puisse
conseiller la culture, si ce n'est le Ficus elastica indigène connu depuis fort long-
temps. M. van Romburgh écrivait cela en mars 1900; depuis lors on a trouvé
un meilleur mode d'extraction du latex de l'Hevea, de sorte que ces deux arbres
suivent immédiatement le Ficus si fortement prôné par M. le Dr van Romburgh.
Examinons la culture du Ficus elastica que l'on rencontre à l'état spontané
dans différentes régions de Java, mais particulièrement dans le sud du Bantan,
que l'on trouve indigène à Sumatra, mais qui n'existe pas à Bornéo.
En tout premier lieu, il faudra soigner les plantules; il faut qu'elles provien-
nent d'arbres dont on connaît la production. Le Ficus elastica se reproduit par
graines, par tjangkokans ou rejets et par boutures. L'indigène des « Padangsche
bovenlanden » obtient ces plantules en nettoyant avec soin le sol sous l'arbre
et en attendant le développement des graines tombées; les germinations sont -
transportées dans des tubes de bambou. Dans la plantation d'environ 100 bouws
de Pamanoekan et de Tjiassem, je n'ai, jusqu'à présent, pas encore de graines et
jamais de plantules sous les arbres.
Suivant en cela le Jardin botanique de Buitenzorg, je sème de préférence les
graines le plus rapidement possible après la récolte, dans un terreau de feuilles
placé dans des bacs en bois, sous toit, en soignant particulièrement l'arrosage.
Comme les graines sont très petites et pourraient être enlevées par une trop
grande quantité d'eau, on emploie avantageusement des vaporisateurs ou bien
la méthode des jardiniers européens ou des coolies de Déli, qui consiste à prendre
de l'eau dans la bouche et à la cracher sur les plantes. Au bout de quinze jours
environ, les graines germent. Immédiatement après la germination il se forme
un tubercule qui devient assez gros et renferme beaucoup d'eau.
Par exemple, les plantules de WillughbeiaJirma, disposées en août 1899 dans le
jardin contre Cæsalpinia, se développèrent bien, mesuraient en 1900 environ
3 mètres de long, mais leur tige n'était pas plus épaisse qu'un crayon. J'ai reçu
moi-même en janvier 1900, 98 graines de cette plante dont 90 germèrent, mais
19 seulement persistèrent; elles atteignent actuellement 1 mn; à 2m50 de haut el
leurs tiges ne sont même pas encore aussi épaisses. Il est possible que les con-
ditions atmosphériques et le manque d'abri contre le vent chaud du nord-est
ont été de beaucoup dans la non-réussite de cette expérience. Il est probable
que, par des arrosages et en plaçant les plantules mieux à l'abri, on pourrait
obtenir de meilleurs résultats et que dans un climat plus humide, avec [un
meilleur sol, cette culture réussirait mieux.
Les arbres à caoutchouc sont nombreux ; en tête se place YHevea brasilietms
qui fournit au moins les 60 de la production caoutchoutifère totale, qui en
grande partie provient de la région de l'Amazone. Divers autres arbres donnent
aussi un bon produit : Ficus elastica (Urostigma elasticum), Manihot Glaziovii ou
Ceara, Castilloa elastica et d'autres, cultivés en moins forte proportion dans les
Indes Néerlandaises : Ficus Vogelii, Ficus consociata, Mascarenhasia elastica.
On avait espéré beaucoup du Manihot Glaziovii ; à Ceylan, cette espèce avait été
grandement plantée lorsque les maladies des feuilles du café firent abandonner
cette culture. La croissance était extraordinaire, environ 2 pieds par mois, mais
le rendement en caoutchouc extrêmement faible. Cette culture à Java a donné
aussi des résultats peu satisfaisants et elle n'est donc pas à conseiller.
M. le Dr van Romburgh, dans son travail sur le caoutchouc et la gutta-percha,
reconnaît qu'il a trouvé un grand nombre d'espèces caoutchoutifères nouvelles
qui donnent un bon produit, mais qu'il n'en a trouvé aucune dont il puisse
conseiller la culture, si ce n'est le Ficus elastica indigène connu depuis fort long-
temps. M. van Romburgh écrivait cela en mars 1900; depuis lors on a trouvé
un meilleur mode d'extraction du latex de l'Hevea, de sorte que ces deux arbres
suivent immédiatement le Ficus si fortement prôné par M. le Dr van Romburgh.
Examinons la culture du Ficus elastica que l'on rencontre à l'état spontané
dans différentes régions de Java, mais particulièrement dans le sud du Bantan,
que l'on trouve indigène à Sumatra, mais qui n'existe pas à Bornéo.
En tout premier lieu, il faudra soigner les plantules; il faut qu'elles provien-
nent d'arbres dont on connaît la production. Le Ficus elastica se reproduit par
graines, par tjangkokans ou rejets et par boutures. L'indigène des « Padangsche
bovenlanden » obtient ces plantules en nettoyant avec soin le sol sous l'arbre
et en attendant le développement des graines tombées; les germinations sont -
transportées dans des tubes de bambou. Dans la plantation d'environ 100 bouws
de Pamanoekan et de Tjiassem, je n'ai, jusqu'à présent, pas encore de graines et
jamais de plantules sous les arbres.
Suivant en cela le Jardin botanique de Buitenzorg, je sème de préférence les
graines le plus rapidement possible après la récolte, dans un terreau de feuilles
placé dans des bacs en bois, sous toit, en soignant particulièrement l'arrosage.
Comme les graines sont très petites et pourraient être enlevées par une trop
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