Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-03-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mars 1903 20 mars 1903
Description : 1903/03/20 (A7,N121,T12). 1903/03/20 (A7,N121,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583373g
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
m REVUE DES CULTURES COLONIALÊS
contrecarraient son emploi; par le l'roid il perd son élasticité, à la chaleur il
devient poisseux. Ce ne fut qu'en 1839, lorsque l'Américain Goodyer eut trouvé
la vulcanisation, que le produit ainsi obtenu put être employé à divers usages.
L'usage du caoutchouc se multiplie et, actuellement, on peut estimer que l'on en
emploie annuellement 50 millions de kilogrammes, et comme l'emploi augmente
encore journellement, il n'y a pas de crainte, pour ceux qui veulent installer de
nouvelles plantations, que le marché soit encombré d'ici longtemps, car bien que
toutes les plantations de café de Java se changent en plantations caoutchoutières,
il ne faut pas oublier que la plus grande production provient encore des arbres
à l'état sauvage qui, traités d'une manière inconsidérée par les populations indi-
gènes, sont détruits successivement. Sa production devrait donc diminuer si les
régions où se rencontrent des arbres et des lianes à caoutchouc n'étaient pas
aussi considérables et si l'on ne découvrait pas journellement de nouvelles régions
et de nouvelles espèces à caoutchouc.
Cependant, les grands fabricants craignent que, dans peu de temps, il ne sera
plus possible d'obtenir du caoutchouc en suffisance et que les prix très élevés
amèneront une crise. Il y a quelques années, le plus grand propriétaire d'une
fabrique de Saint-Pétersbourg « Russian American India Rubber Company » se
rendit à Java et visita le Pamanoekan et le Tjiassem et résolut de créer une cul-
ture de Ficus elastica à Déli, de sorte que c'est là [que l'on trouve actuellement
la première exploitation où l'on cultive cette espèce sur une grande échelle;
cette manufacture emploie annuellement 3 millions de kilos de caoutchouc et
fabrique journellement 35.000 paires de galoches.
Cette exploitation « Laout Tador en Mendaris Estate » Tebing Tingi, dans l'Est
de Sumatra, sous la direction de l'associé M. Max Koch, possède actuellement
8.566 Ficus de deux à deux ans et demi et 19.366 Ficus d'un an, plantés en carrés
à 8 mètres de distance l'un de l'autre.
Entre les rangées de Ficus on plante une rangée de CastUloa et dans la rangée
de Ficl/s, entre deux arbres, également un Oastilloa, dans le but d'ombrager plus
rapidement le sol. Cette plantation comporte 13.305 Oastilloa de deux ans
et 24.197 CastUloa d'un an, issus de graines provenant toutes de la plantation
Soebang. Par manque de plantes, on n'a pas pu placer la quantité voulue de
Castilloa.
Pour arriver enfin à la culture, à l'obtention du latex et à la préparation du
produit, je veux attirer d'abord l'attention sur les deux manières d'obtenir du
caoutchouc : en plantant des arbres ou des lianes. Si l'on ne possède qu'une mise
de fonds relative, ou si l'on veut tirer rapidement profit de sa plantation, la
culture d'arbres paraîtra impossible, car il faut environ huit ans avant que l'on
puisse obtenir du produit. On ferait mieux, dans ces conditions; de se rejeter sur-
la culture des lianes qui peuvent déjà produire au bout de trois ans, si l'on en
croit les brochures de commerçants en plantes tropicales Dans cette culture,
on coupe les lianes au-dessus du sol et l'on obtient alors de nouveaux rejets qui
pourront être coupés plus tard. C'est par un procédé mécanique qu'il faudra
extraire le caoutchouc des écorces. On ne connaît pas les frais de récolte, mais
il m'a semblé qu'ils devaient être assez considérables Les lianes que j'ai observées
daus les jardins d'essai sont trop maigres pour être saignées et par ce procédé
il n'y a aucun avantage pour la culture des lianes, qui d'ailleurs est encore
plus vague que celle des arbres, et à Java leur croissance ne paraît pas avan-
tageuse. -
contrecarraient son emploi; par le l'roid il perd son élasticité, à la chaleur il
devient poisseux. Ce ne fut qu'en 1839, lorsque l'Américain Goodyer eut trouvé
la vulcanisation, que le produit ainsi obtenu put être employé à divers usages.
L'usage du caoutchouc se multiplie et, actuellement, on peut estimer que l'on en
emploie annuellement 50 millions de kilogrammes, et comme l'emploi augmente
encore journellement, il n'y a pas de crainte, pour ceux qui veulent installer de
nouvelles plantations, que le marché soit encombré d'ici longtemps, car bien que
toutes les plantations de café de Java se changent en plantations caoutchoutières,
il ne faut pas oublier que la plus grande production provient encore des arbres
à l'état sauvage qui, traités d'une manière inconsidérée par les populations indi-
gènes, sont détruits successivement. Sa production devrait donc diminuer si les
régions où se rencontrent des arbres et des lianes à caoutchouc n'étaient pas
aussi considérables et si l'on ne découvrait pas journellement de nouvelles régions
et de nouvelles espèces à caoutchouc.
Cependant, les grands fabricants craignent que, dans peu de temps, il ne sera
plus possible d'obtenir du caoutchouc en suffisance et que les prix très élevés
amèneront une crise. Il y a quelques années, le plus grand propriétaire d'une
fabrique de Saint-Pétersbourg « Russian American India Rubber Company » se
rendit à Java et visita le Pamanoekan et le Tjiassem et résolut de créer une cul-
ture de Ficus elastica à Déli, de sorte que c'est là [que l'on trouve actuellement
la première exploitation où l'on cultive cette espèce sur une grande échelle;
cette manufacture emploie annuellement 3 millions de kilos de caoutchouc et
fabrique journellement 35.000 paires de galoches.
Cette exploitation « Laout Tador en Mendaris Estate » Tebing Tingi, dans l'Est
de Sumatra, sous la direction de l'associé M. Max Koch, possède actuellement
8.566 Ficus de deux à deux ans et demi et 19.366 Ficus d'un an, plantés en carrés
à 8 mètres de distance l'un de l'autre.
Entre les rangées de Ficus on plante une rangée de CastUloa et dans la rangée
de Ficl/s, entre deux arbres, également un Oastilloa, dans le but d'ombrager plus
rapidement le sol. Cette plantation comporte 13.305 Oastilloa de deux ans
et 24.197 CastUloa d'un an, issus de graines provenant toutes de la plantation
Soebang. Par manque de plantes, on n'a pas pu placer la quantité voulue de
Castilloa.
Pour arriver enfin à la culture, à l'obtention du latex et à la préparation du
produit, je veux attirer d'abord l'attention sur les deux manières d'obtenir du
caoutchouc : en plantant des arbres ou des lianes. Si l'on ne possède qu'une mise
de fonds relative, ou si l'on veut tirer rapidement profit de sa plantation, la
culture d'arbres paraîtra impossible, car il faut environ huit ans avant que l'on
puisse obtenir du produit. On ferait mieux, dans ces conditions; de se rejeter sur-
la culture des lianes qui peuvent déjà produire au bout de trois ans, si l'on en
croit les brochures de commerçants en plantes tropicales Dans cette culture,
on coupe les lianes au-dessus du sol et l'on obtient alors de nouveaux rejets qui
pourront être coupés plus tard. C'est par un procédé mécanique qu'il faudra
extraire le caoutchouc des écorces. On ne connaît pas les frais de récolte, mais
il m'a semblé qu'ils devaient être assez considérables Les lianes que j'ai observées
daus les jardins d'essai sont trop maigres pour être saignées et par ce procédé
il n'y a aucun avantage pour la culture des lianes, qui d'ailleurs est encore
plus vague que celle des arbres, et à Java leur croissance ne paraît pas avan-
tageuse. -
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 20/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6583373g/f20.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6583373g/f20.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6583373g/f20.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6583373g
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6583373g
Facebook
Twitter