Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-03-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mars 1903 05 mars 1903
Description : 1903/03/05 (A7,N120,T12). 1903/03/05 (A7,N120,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833722
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
UNE NOUVELLE GRAINE GRASSE DU CONGO FRANÇAIS 133
Arbre de 10 à 15 mètres de haut, à inflorescence jaune chrôme brillant, feuilles
coriaces, latex aqueux.
KAMERUN : Bipindi (ZENKER, n° 2109).
L'espèce se distingue de O. Preussii par les feuilles plus fertiles et cunéiformes
à la base.
Nota. On voudra bien remarquer que, dans ces descriptions, un des faits
morphologiques lesplus saillants pour établir la caractéristique de l'espèce repose
sur la forme de la feuille, et que les deux auteurs de ces descriptions attachent
de l'importance à des caractères différents : l'un (M. Pierre) aux dimensions (1)
et l'autre (M. Warburg) à l'état cunéiforme de la base du limbe. En réalité, c'est
ce dernier fait qui est le plus saillant, bien que M. Pierre n'ait pas cru devoir le
faire entrer en ligne de compte, car le limbe à la base est manifestement décur-
rent et en forme de coin ; c'est du reste ce qui a déterminé, à bon droit, M. War-
burg à emprunter ce caractèrepour le faire passer dans la dénomination spécifique.
Mais les autres caractères que M. Pierresignale comme différentiels, etqueM.War-
burg passe sous silence ont aussi leur valeur, et il convenait de le signaler. Je
dois ajouter aux observations déjà relatées par ces deux auteurs que, ayant eu à
ouvrir, pour mes recherches chimiques, un nombre assez considérable de
graines, j'y ai toujours trouvé la cavité creuse de l'endosperme très accusée, et
non quelquefois imperceptible, comme l'indique M. Warburg. Même, j'ai pu,
ainsi que l'indique mon dessin de la coupe longitudinale de la graine, y ren-
contrer, mais rarement, deux cavités dont l'une au-dessus de l'autre, et un
peu en dehors du centre. Mais c'est là probablement un accident comme le fait
de l'atténuation de la cavité observée par M. Warburg.
EXAMEN PHYSIQUE ET CHIMIQUE DES GRAINES. Ces graines du poids moyen dans
2 grammes, quand elles sont enveloppées de leur arille et de leur péricarpe, ne
pèsent plus que 1 gr. 35 quand elles sont nues. Dans ces conditions, elles ont
perdu 30 de leur poids ; elles en perdent aussi 25 à 35 quand on les pèse
après dépouillement du testa seul (poids de la graine entière 1 gr. 35 et nue
0 gr. 85). Il y a donc 30 d'enveloppe dure, crustacée, brillante et d'un brun
marron. Ce testa est largement sillonné par les lanières de l'arille qui s'y incruste
et laisse une dépression apparente (voir figures 3 et 4 comparativement) (2).
L'endosperme est recouvert d'un segment brun clair, qui est recouvert de
fibrilles de même couleur assez nombreuses et très fines (voir fig. 5, A, B, D).
Examinée au microscope, cette amande montre une absence complète de cryptes
à huile essentielle (comme dans la feuille). Mais les cellules dépourvues d'amidon
et remplies de matière grasse solide colorée en jaune, présentent des masses
graisseuses qui sont pourvues d'aleurone. Traitées par le sulfure de carbone,
ces graines ont donné 34 d'un corps gras de couleur cacao clair très remar-
quable, et d'une odeur agréable, rappelant comme la graine brisée, l'odeur du
même cacao très atténuée.
(1) Ces dimensions varient dans de trop fortes proportions pour présenter un caractère de quelque
valeur. Un fait anatomique assez important qu'il convient de signaler ici, c'est que ces feuilles, con-
trairement à ce qui se passe dans les genres Pycnanthus e-t Myristica par exemple, ne renferment
pas dans leur parenchyme de cryptes à huile essentielle.
(2) Je n'ai pas trouvé dans le tissu de l'arille les corpuscules d'amylodextrine signalés par
Tschirch dans le macis de la muscade, et qui se colorent par la teinture d'iode en rouge vineux ou
en brun rouge en se gonflant par la potasse en solution, enfin qui ne se colorent pas par la solu-
tion de cochenille. Il n'y arien de comparable à ces corps particuliers.
L'arille ne contient pas non plus de cryptes à huile essentielle, mais il est très astringent et doit
être riche en tanin.
Arbre de 10 à 15 mètres de haut, à inflorescence jaune chrôme brillant, feuilles
coriaces, latex aqueux.
KAMERUN : Bipindi (ZENKER, n° 2109).
L'espèce se distingue de O. Preussii par les feuilles plus fertiles et cunéiformes
à la base.
Nota. On voudra bien remarquer que, dans ces descriptions, un des faits
morphologiques lesplus saillants pour établir la caractéristique de l'espèce repose
sur la forme de la feuille, et que les deux auteurs de ces descriptions attachent
de l'importance à des caractères différents : l'un (M. Pierre) aux dimensions (1)
et l'autre (M. Warburg) à l'état cunéiforme de la base du limbe. En réalité, c'est
ce dernier fait qui est le plus saillant, bien que M. Pierre n'ait pas cru devoir le
faire entrer en ligne de compte, car le limbe à la base est manifestement décur-
rent et en forme de coin ; c'est du reste ce qui a déterminé, à bon droit, M. War-
burg à emprunter ce caractèrepour le faire passer dans la dénomination spécifique.
Mais les autres caractères que M. Pierresignale comme différentiels, etqueM.War-
burg passe sous silence ont aussi leur valeur, et il convenait de le signaler. Je
dois ajouter aux observations déjà relatées par ces deux auteurs que, ayant eu à
ouvrir, pour mes recherches chimiques, un nombre assez considérable de
graines, j'y ai toujours trouvé la cavité creuse de l'endosperme très accusée, et
non quelquefois imperceptible, comme l'indique M. Warburg. Même, j'ai pu,
ainsi que l'indique mon dessin de la coupe longitudinale de la graine, y ren-
contrer, mais rarement, deux cavités dont l'une au-dessus de l'autre, et un
peu en dehors du centre. Mais c'est là probablement un accident comme le fait
de l'atténuation de la cavité observée par M. Warburg.
EXAMEN PHYSIQUE ET CHIMIQUE DES GRAINES. Ces graines du poids moyen dans
2 grammes, quand elles sont enveloppées de leur arille et de leur péricarpe, ne
pèsent plus que 1 gr. 35 quand elles sont nues. Dans ces conditions, elles ont
perdu 30 de leur poids ; elles en perdent aussi 25 à 35 quand on les pèse
après dépouillement du testa seul (poids de la graine entière 1 gr. 35 et nue
0 gr. 85). Il y a donc 30 d'enveloppe dure, crustacée, brillante et d'un brun
marron. Ce testa est largement sillonné par les lanières de l'arille qui s'y incruste
et laisse une dépression apparente (voir figures 3 et 4 comparativement) (2).
L'endosperme est recouvert d'un segment brun clair, qui est recouvert de
fibrilles de même couleur assez nombreuses et très fines (voir fig. 5, A, B, D).
Examinée au microscope, cette amande montre une absence complète de cryptes
à huile essentielle (comme dans la feuille). Mais les cellules dépourvues d'amidon
et remplies de matière grasse solide colorée en jaune, présentent des masses
graisseuses qui sont pourvues d'aleurone. Traitées par le sulfure de carbone,
ces graines ont donné 34 d'un corps gras de couleur cacao clair très remar-
quable, et d'une odeur agréable, rappelant comme la graine brisée, l'odeur du
même cacao très atténuée.
(1) Ces dimensions varient dans de trop fortes proportions pour présenter un caractère de quelque
valeur. Un fait anatomique assez important qu'il convient de signaler ici, c'est que ces feuilles, con-
trairement à ce qui se passe dans les genres Pycnanthus e-t Myristica par exemple, ne renferment
pas dans leur parenchyme de cryptes à huile essentielle.
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