Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-03-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mars 1903 05 mars 1903
Description : 1903/03/05 (A7,N120,T12). 1903/03/05 (A7,N120,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833722
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
144 REVUE DES CULTURES COLONIALES
est plus profondément divisée dans la nouvelle espèce que dans les Cola vera et
sublobata, les lobes sont plus étroits que dans ces deux espèces et, contrairement
à ce qui se remarque chez le Cola sublobata, velus sur la face interne. Les feuilles
se caractérisent par des nervures moins nombreuses et plus fortes ; elles parais-
sent plus étroites que celles de Cola vera, mais on ne peut naturellement, en
présence du peu de matériaux, certifier ce caractère; elles sont, en tout cas, plus
étroites que celle du Cola sublobata et l'acumen est beaucoup moins brusquement
différencié.
Nous dirons donc, pour résumer courtement cet exposé, que du Togo on connaît
actuellement trois colatiers dont les noix peuvent être utilisées.
1° La noix de cola de Tapa, qui est identique à celle des Achantis et qui est
cultivée dans les stations gouvernementales, se distingue par ses feuilles relati-
vement larges, les lobes de l'enveloppe florale larges et légèrement velus sur la
face interne et par son androcée courtement stipité et faiblement lobé.
2° La noix de cola de Kpandu, à feuilles plus étroites, à lobes de l'enveloppe
florale étroits, glabres intérieurement et à androcée étoilé et finement stipité.
3° La noix de cola de Avatime, dénommée « goro-n rua ou hanurua », appar-
tenant à une espèce botanique encore inconnue, mais fournissant une noix de
valeur secondaire, mais cependant encore employable.
La noix de Tapa paraît convenir mieux pour les terrains secs de l'intérieur,
la noix de Kpandu paraît plus appropriée aux régions côtières plus humides; il
y faut encore déterminer si les noix de ces deux espèces possèdent la même
valeur, c'est-à-dire à savoir si la noix de Tapa serait aussi estimée que celle
des Achantis qui appartient à une espèce que l'on ne peut distinguer botani-
quement. Si cela était le cas, il n'y aurait plus lieu de se soucier, pour le semis,
de l'obtention des noix de cola des Achantis, dont le transport est défendu par
le gouvernement anglais, bien que malgré cette défense il ne serait pas très
difficile d'obtenir des noix des Achantis authentiques. On peut d'ailleurs ajouter
que les Colatiers issus de graines de cette provenance, plantés à Bismarckburg il y
a onze ans environ, et qui fructifient déjà, pourraient au besoin fournir les graines
nécessaires au semis. On devra aussi, quand cela sera possible, se procurer, par
l'intermédiaire des commerçants haoussasou de Lagos, des colas de Loboshe, du
pays de Nufe, qui sont, d'après les données du comte Zech, des plus estimées.
Pour terminer, attirons encore l'attention sur l'importance de la culture du
Colatier pour Togo. Pour autant que je sache, outre les Stations expérimentales
du gouvernement, les plantations Douglas sur l'Ayr et celle de la mission de
Bâle dans le Worawora ont seules faits des essais dans cette voie. Il est à espérer
que la « Togo Gesellschaft » qui succède régulièrement aux plantations Douglas
portera sur la culture du Colatier une attention toute particulière; par suite du
fort rendement, de la consommation locale des produits et de leur vente à forts
beaux prix, la rentabilité de cette culture est, peut-on dire, certaine. Nous ferons
encore remarquer que le Colatier porte déjà dans la cinquième ou sixième année,
s'il est bien cultivé, et qu'il atteint à l'âge de 9 ou 10 ans toute sa vigueur. Dans
de bonnes conditions, un arbre peut donner de 100 à 150 kilos de noix fraîches,
c'est-à-dire 50 à 60 kilos de noix sèches par an; cependant ce rendement ne
paraît s'obtenir que pour des arbres isolés, en particulier pour ceux croissant
dans le voisinage des habitations indigènes où ils sont bien soignés et où ils
reçoivent un engrais abondant. Les graines conservent pendant longtemps leur
pouvoir germinatif, même quand elles sont privées de leur enveloppe. Les plates-
est plus profondément divisée dans la nouvelle espèce que dans les Cola vera et
sublobata, les lobes sont plus étroits que dans ces deux espèces et, contrairement
à ce qui se remarque chez le Cola sublobata, velus sur la face interne. Les feuilles
se caractérisent par des nervures moins nombreuses et plus fortes ; elles parais-
sent plus étroites que celles de Cola vera, mais on ne peut naturellement, en
présence du peu de matériaux, certifier ce caractère; elles sont, en tout cas, plus
étroites que celle du Cola sublobata et l'acumen est beaucoup moins brusquement
différencié.
Nous dirons donc, pour résumer courtement cet exposé, que du Togo on connaît
actuellement trois colatiers dont les noix peuvent être utilisées.
1° La noix de cola de Tapa, qui est identique à celle des Achantis et qui est
cultivée dans les stations gouvernementales, se distingue par ses feuilles relati-
vement larges, les lobes de l'enveloppe florale larges et légèrement velus sur la
face interne et par son androcée courtement stipité et faiblement lobé.
2° La noix de cola de Kpandu, à feuilles plus étroites, à lobes de l'enveloppe
florale étroits, glabres intérieurement et à androcée étoilé et finement stipité.
3° La noix de cola de Avatime, dénommée « goro-n rua ou hanurua », appar-
tenant à une espèce botanique encore inconnue, mais fournissant une noix de
valeur secondaire, mais cependant encore employable.
La noix de Tapa paraît convenir mieux pour les terrains secs de l'intérieur,
la noix de Kpandu paraît plus appropriée aux régions côtières plus humides; il
y faut encore déterminer si les noix de ces deux espèces possèdent la même
valeur, c'est-à-dire à savoir si la noix de Tapa serait aussi estimée que celle
des Achantis qui appartient à une espèce que l'on ne peut distinguer botani-
quement. Si cela était le cas, il n'y aurait plus lieu de se soucier, pour le semis,
de l'obtention des noix de cola des Achantis, dont le transport est défendu par
le gouvernement anglais, bien que malgré cette défense il ne serait pas très
difficile d'obtenir des noix des Achantis authentiques. On peut d'ailleurs ajouter
que les Colatiers issus de graines de cette provenance, plantés à Bismarckburg il y
a onze ans environ, et qui fructifient déjà, pourraient au besoin fournir les graines
nécessaires au semis. On devra aussi, quand cela sera possible, se procurer, par
l'intermédiaire des commerçants haoussasou de Lagos, des colas de Loboshe, du
pays de Nufe, qui sont, d'après les données du comte Zech, des plus estimées.
Pour terminer, attirons encore l'attention sur l'importance de la culture du
Colatier pour Togo. Pour autant que je sache, outre les Stations expérimentales
du gouvernement, les plantations Douglas sur l'Ayr et celle de la mission de
Bâle dans le Worawora ont seules faits des essais dans cette voie. Il est à espérer
que la « Togo Gesellschaft » qui succède régulièrement aux plantations Douglas
portera sur la culture du Colatier une attention toute particulière; par suite du
fort rendement, de la consommation locale des produits et de leur vente à forts
beaux prix, la rentabilité de cette culture est, peut-on dire, certaine. Nous ferons
encore remarquer que le Colatier porte déjà dans la cinquième ou sixième année,
s'il est bien cultivé, et qu'il atteint à l'âge de 9 ou 10 ans toute sa vigueur. Dans
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c'est-à-dire 50 à 60 kilos de noix sèches par an; cependant ce rendement ne
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reçoivent un engrais abondant. Les graines conservent pendant longtemps leur
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