Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-02-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 février 1903 20 février 1903
Description : 1903/02/20 (A7,N119,T12). 1903/02/20 (A7,N119,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583371n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
DISSERTATION SUR LA MULTIPLICATION DES ISONANDRA GUTTA 99
Mais on a reconnu que la récolte des graines à bonne époque et leur stratifi-
cation dans une matière pulvérulente et sèche en lieu hermétiquement clos leur
permettaient de supporter un assez long trajet.
Le semis ne serait donc pas impossible dans des colonies éloignées du centre
de production.
Marcottage. Pendant la période de rareté de la graine, on a tenté le marcot-
tage, procédé lent, coûteux, souvent très difficile à pratiquer sur des grands
sujets nullement préparés pour cela, c'est-à-dire où les branches se trouvent à
une certaine hauteur. M. Treub reconnaît cependant au plant obtenu par ce
procédé la supériorité de sa vigueur sur celui de semis.
La difficulté de marcotter disparaît maintenant que l'on a des plants de semis,
par le couchage en terre ou en vase des rameaux du jeune sujet ou par l'éducation
de ce dernier en cépCe, ce qui permet d'avoir à la portée de l'opérateur un grand
nombre de rameaux à coucher ou à faire enraciner en récipient, pot fendu, mé-
rithalle de bambou, ou, transformés en sorte d'enveloppe, les pétioles élargis
des bananiers, les fibrillums des palmiers, etc. Avec ces derniers, on fait ce qu'on
appelle à Calcutta une CI Gootee », en résumé, une marcotte aérienne de grande
taille dont la base est entourée de terre maintenue par une enveloppe molle et
pouvant avoir une certaine dimension. On emploie ce moyen au Jardin d'Essai
d'Alger pour le marcottage aérien de grands jets de Ficus.
Les marcottages d'Isonandra auraient donné des résultats différents : il était
difficile de les surveiller et de les entretenir à une certaine hauteur, et les
déchets constatés étaient attribués à des soins insuffisants, car l'expérience
n'avait pas encore démontré que les jeunes branches seules peuvent s'enra-
ciner. Néanmoins, on attachait avec raison une grande importance à cette
multiplication agame qui était le seul moyen, le bouturage n'étant pas em-
ployé pour propager sûrement les bonnes espèces.
En effet, aussi incompréhensible que cela le paraît actuellement, on s'est
heurté aux difficultés du bouturage.
Bouturage. On a reproché au bouturage non sans raison tel qu'on le
pratiquait .- d'être un procédé incertain et même trompeur, en ce sens que les
boutures conservaient leurs feuilles, émettaient des rameaux, avaient toutes les
apparences d'une bonne végétation, puis, au moment de la transplantation,
on constatait le manque absolu de racines dans la généralité des cas. On a vu
dans un chapitre précédent que le racinement dépendait de l'âge du bois.
Pour la même cause, quelques auteurs et des praticiens ont nié la possibilité
de bouturer les Isonandra; cependant tous les écrivains, après Obach (1), qui a
envisagé la question des Gutta avec le plus d'autorité, ont rappelé que les Chi-
nois vendaient à Batavia et à Penang, pour quelques centimes seulement, des
boutures d' lsonandra cultivées dans une noix de coco. MM. Sérullas et Raoul
auraient employé ce même moyen, dit M. Lecomte. Dans tous les cas, nous n'en
avons pas vu les bons résultats, car l'auteur précité, qui a une grande compé-
tence dans la matière, ajoute que les boutures de la mission Raoul qu'il se char-
gea de transporter aux Antilles avaient peu ou pas de racines. En avaient-ils?
D'autre part, ce moyen n'a pas été employé par M. Sérullas dans ses essais de
culture dans lesquels il poursuivit avec une persévérance digne d'un meilleur
(1) OllACH, 1898, London. Gutta Percha, Society for the encouragement of arts, manufactures aud
commerce, novembre et décembre 1897.
Mais on a reconnu que la récolte des graines à bonne époque et leur stratifi-
cation dans une matière pulvérulente et sèche en lieu hermétiquement clos leur
permettaient de supporter un assez long trajet.
Le semis ne serait donc pas impossible dans des colonies éloignées du centre
de production.
Marcottage. Pendant la période de rareté de la graine, on a tenté le marcot-
tage, procédé lent, coûteux, souvent très difficile à pratiquer sur des grands
sujets nullement préparés pour cela, c'est-à-dire où les branches se trouvent à
une certaine hauteur. M. Treub reconnaît cependant au plant obtenu par ce
procédé la supériorité de sa vigueur sur celui de semis.
La difficulté de marcotter disparaît maintenant que l'on a des plants de semis,
par le couchage en terre ou en vase des rameaux du jeune sujet ou par l'éducation
de ce dernier en cépCe, ce qui permet d'avoir à la portée de l'opérateur un grand
nombre de rameaux à coucher ou à faire enraciner en récipient, pot fendu, mé-
rithalle de bambou, ou, transformés en sorte d'enveloppe, les pétioles élargis
des bananiers, les fibrillums des palmiers, etc. Avec ces derniers, on fait ce qu'on
appelle à Calcutta une CI Gootee », en résumé, une marcotte aérienne de grande
taille dont la base est entourée de terre maintenue par une enveloppe molle et
pouvant avoir une certaine dimension. On emploie ce moyen au Jardin d'Essai
d'Alger pour le marcottage aérien de grands jets de Ficus.
Les marcottages d'Isonandra auraient donné des résultats différents : il était
difficile de les surveiller et de les entretenir à une certaine hauteur, et les
déchets constatés étaient attribués à des soins insuffisants, car l'expérience
n'avait pas encore démontré que les jeunes branches seules peuvent s'enra-
ciner. Néanmoins, on attachait avec raison une grande importance à cette
multiplication agame qui était le seul moyen, le bouturage n'étant pas em-
ployé pour propager sûrement les bonnes espèces.
En effet, aussi incompréhensible que cela le paraît actuellement, on s'est
heurté aux difficultés du bouturage.
Bouturage. On a reproché au bouturage non sans raison tel qu'on le
pratiquait .- d'être un procédé incertain et même trompeur, en ce sens que les
boutures conservaient leurs feuilles, émettaient des rameaux, avaient toutes les
apparences d'une bonne végétation, puis, au moment de la transplantation,
on constatait le manque absolu de racines dans la généralité des cas. On a vu
dans un chapitre précédent que le racinement dépendait de l'âge du bois.
Pour la même cause, quelques auteurs et des praticiens ont nié la possibilité
de bouturer les Isonandra; cependant tous les écrivains, après Obach (1), qui a
envisagé la question des Gutta avec le plus d'autorité, ont rappelé que les Chi-
nois vendaient à Batavia et à Penang, pour quelques centimes seulement, des
boutures d' lsonandra cultivées dans une noix de coco. MM. Sérullas et Raoul
auraient employé ce même moyen, dit M. Lecomte. Dans tous les cas, nous n'en
avons pas vu les bons résultats, car l'auteur précité, qui a une grande compé-
tence dans la matière, ajoute que les boutures de la mission Raoul qu'il se char-
gea de transporter aux Antilles avaient peu ou pas de racines. En avaient-ils?
D'autre part, ce moyen n'a pas été employé par M. Sérullas dans ses essais de
culture dans lesquels il poursuivit avec une persévérance digne d'un meilleur
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