Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-02-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 février 1903 20 février 1903
Description : 1903/02/20 (A7,N119,T12). 1903/02/20 (A7,N119,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583371n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES 125
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES
- M. TSCHIRCH a publié dans la « Schweizerische Wochenschrift fur Chemie und Pharmacie »
une étude sur la récolte eL la préparation du suc d'Aloès du Cap. D'après l'auteur, l'A. ferox
Milles, serait la seule espèce exploitée. Les indigènes pratiquent dans le sol un trou au fond duquel
ils [étalent une peau de chèvre ou de cheval et entassent tout autour des feuilles sur 1 mètre de
hauteur en dirigeant la coupure vers la base et l'intérieur. Le-suc récolté, qui autrefois était préparé
par les indigènes eux-mêmes, est actuellement mis en tonneau où, après avoir subi un commen-
cement de fermentation, le suc est versé dans des auges où il se dessèche ; le produit obtenu est de
bonne qualité et porte dans le commerce le nom de « brown aloë ».
M". EDWALL a publié dans le « Bulletin de l'Agriculture de Saint-Paul » (Brésil) une étude sur les
plantes indigènes du Brésil capables de fournir de la bonne fibre. Il cite : Sida rhombifolia,
S. carpinifolia, S. cordifoiia, Wissadula peuplocifolia, Urena lobata, Hibiscus
tiliacens, H. esculentus. Plusieurs de ces plantes sont très répandues dans les régions tropi-
cales et ont souvent été employées par les indigènes pour l'extraction des fibres. L'Urena lobata,
dont nous avons déjà parlé dans cette Revue, porte les noms indigènes : guaxima, guaxama et cara-
picho. Au XVIIIe siècle, on a fait en Portugal des expériences avec les fibres d'une plante brési-
lienne qui porte le même nom de guaxima ; d'après le texte du Mémoire paru dans les « Memorias
economicos do Academia Real das Sciencas de Lisboa », et publié par José Henrique Ferreira en
1789, cette plante serait plutôt un triumfetta qu'un Urena. Ce genre Triumfetta fournit
également des fibres dans bien des régions tropicales. Les noms indigènes seraient une altération
de « Iba-cama » (plante-corde), nom adopté pour plusieurs Malvacées frutescentes fournissant des
fibres.
Le « Bulletin de l'Office de renseignements généraux du gouvernement de l'Algérie »,
1er décembre 1902, attire l'attention sur la culture du caroubier, cultivé assez facilement dans la
zone méditerranéenne, en particulier en Algérie et Tunisie. Le lecteur que cette plante intéresse
trouvera là une indication assez complète relative à la bibliographie.
M. Michelet, de la Compagnie des chemins de fer du P.-L.-M. à Alger-Mustapha, a commu-
niqué au « Bulletin de l'Office» une note sur l'utilisation des feuilles et du tronc du bananier. En
Amérique les feuilles séchées sont fréquemment employées, les indigènes s'en servent comme vais-
selle, le tronc peut fournir des emballages pouvant remplacer le papier. Frappé des résultats
obtenus, M. Michelet a fait sécher des feuilles de bananier prises à Mustapha, l'auteur ne dit pas
de quelle espèce, et en a fait' fabriquer en France des paniers de fantaisie, et des pantoufles ; il a fait
fabriquer également des tresses pour vannerie et chapellerie. Il attire surtout l'attention sur l'utili-
sation par la chapellerie des fibres des bananiers; la fabrication des chapeaux pourrait être faite
par les femmes et les fillettes, de sorte que cette industrie serait non seulement rémunératrice, car
elle emploierait un produit qui se perd ici, mais pourrait avoir un intérêt moral.
Le « Bulletin économique de la Direction de l'Agriculture et du Commerce de l'Indo-Chine »
(n° 8, 1902) publie une étude sur le poivre indo-chinois et la détaxe métropolitaine et sur l'avenir
de cette culture.
Nous avons signalé antérieurement les premiers articles sur les arbres à suif de l'Indo-
Chine. M. Crewst étudie le suif végétal vert fourni pour le Rhus suceedanca, assez répandu en
Indo-Chine dans le nord de l'Annam et au Tonkin. La culture de cette plante parait facile ; les
terrains qui ne conviennent à aucune autre culture, secs. et rocailleux, peuvent être employés.
Les graines qui servent à la multiplication de la plante sont mises à tremper c'ans l'eau pendant
trois à quatre jours, puis mises à cinq dans des trous de 20 centimètres sur 10 de profondeur. Au
bout de trois ans le Rhus est soumis aux incisions, au bout de sept à huit ans il est épuisé.
Sur une superficie totale de 5.673.456 hectares que comporte la Cochinchine, 1.183.425 sont
dévolus à la culture du riz; la province de Soctrang tient la tête de cette liste avec une surface de
150.587 hectares plantés en riz.
Dans le Haut-Donnaï (Indo-Chine), il existe deux riz à évolution rapide. Ces riz sont intéres-
sants par suite de l'époque de leur maturation et pourraient devenir importants le jour où les com-
munications deviendront plus faciles. Ces deux variétés sont : Cai-phaaï ou Paddy de rizière
basse. Pour la culture de cette variété, on laboure et on lierse en juin, et quand, après la première-
plante, il y a 3 centimètres d'eau, semer à la volée les grains trempés. Un jour après semis, épuiser
l'.eau. Quand le paddy aura atteint 20 centimètres, on fait rentrer l'eau et on la laisse monter à la
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES
- M. TSCHIRCH a publié dans la « Schweizerische Wochenschrift fur Chemie und Pharmacie »
une étude sur la récolte eL la préparation du suc d'Aloès du Cap. D'après l'auteur, l'A. ferox
Milles, serait la seule espèce exploitée. Les indigènes pratiquent dans le sol un trou au fond duquel
ils [étalent une peau de chèvre ou de cheval et entassent tout autour des feuilles sur 1 mètre de
hauteur en dirigeant la coupure vers la base et l'intérieur. Le-suc récolté, qui autrefois était préparé
par les indigènes eux-mêmes, est actuellement mis en tonneau où, après avoir subi un commen-
cement de fermentation, le suc est versé dans des auges où il se dessèche ; le produit obtenu est de
bonne qualité et porte dans le commerce le nom de « brown aloë ».
M". EDWALL a publié dans le « Bulletin de l'Agriculture de Saint-Paul » (Brésil) une étude sur les
plantes indigènes du Brésil capables de fournir de la bonne fibre. Il cite : Sida rhombifolia,
S. carpinifolia, S. cordifoiia, Wissadula peuplocifolia, Urena lobata, Hibiscus
tiliacens, H. esculentus. Plusieurs de ces plantes sont très répandues dans les régions tropi-
cales et ont souvent été employées par les indigènes pour l'extraction des fibres. L'Urena lobata,
dont nous avons déjà parlé dans cette Revue, porte les noms indigènes : guaxima, guaxama et cara-
picho. Au XVIIIe siècle, on a fait en Portugal des expériences avec les fibres d'une plante brési-
lienne qui porte le même nom de guaxima ; d'après le texte du Mémoire paru dans les « Memorias
economicos do Academia Real das Sciencas de Lisboa », et publié par José Henrique Ferreira en
1789, cette plante serait plutôt un triumfetta qu'un Urena. Ce genre Triumfetta fournit
également des fibres dans bien des régions tropicales. Les noms indigènes seraient une altération
de « Iba-cama » (plante-corde), nom adopté pour plusieurs Malvacées frutescentes fournissant des
fibres.
Le « Bulletin de l'Office de renseignements généraux du gouvernement de l'Algérie »,
1er décembre 1902, attire l'attention sur la culture du caroubier, cultivé assez facilement dans la
zone méditerranéenne, en particulier en Algérie et Tunisie. Le lecteur que cette plante intéresse
trouvera là une indication assez complète relative à la bibliographie.
M. Michelet, de la Compagnie des chemins de fer du P.-L.-M. à Alger-Mustapha, a commu-
niqué au « Bulletin de l'Office» une note sur l'utilisation des feuilles et du tronc du bananier. En
Amérique les feuilles séchées sont fréquemment employées, les indigènes s'en servent comme vais-
selle, le tronc peut fournir des emballages pouvant remplacer le papier. Frappé des résultats
obtenus, M. Michelet a fait sécher des feuilles de bananier prises à Mustapha, l'auteur ne dit pas
de quelle espèce, et en a fait' fabriquer en France des paniers de fantaisie, et des pantoufles ; il a fait
fabriquer également des tresses pour vannerie et chapellerie. Il attire surtout l'attention sur l'utili-
sation par la chapellerie des fibres des bananiers; la fabrication des chapeaux pourrait être faite
par les femmes et les fillettes, de sorte que cette industrie serait non seulement rémunératrice, car
elle emploierait un produit qui se perd ici, mais pourrait avoir un intérêt moral.
Le « Bulletin économique de la Direction de l'Agriculture et du Commerce de l'Indo-Chine »
(n° 8, 1902) publie une étude sur le poivre indo-chinois et la détaxe métropolitaine et sur l'avenir
de cette culture.
Nous avons signalé antérieurement les premiers articles sur les arbres à suif de l'Indo-
Chine. M. Crewst étudie le suif végétal vert fourni pour le Rhus suceedanca, assez répandu en
Indo-Chine dans le nord de l'Annam et au Tonkin. La culture de cette plante parait facile ; les
terrains qui ne conviennent à aucune autre culture, secs. et rocailleux, peuvent être employés.
Les graines qui servent à la multiplication de la plante sont mises à tremper c'ans l'eau pendant
trois à quatre jours, puis mises à cinq dans des trous de 20 centimètres sur 10 de profondeur. Au
bout de trois ans le Rhus est soumis aux incisions, au bout de sept à huit ans il est épuisé.
Sur une superficie totale de 5.673.456 hectares que comporte la Cochinchine, 1.183.425 sont
dévolus à la culture du riz; la province de Soctrang tient la tête de cette liste avec une surface de
150.587 hectares plantés en riz.
Dans le Haut-Donnaï (Indo-Chine), il existe deux riz à évolution rapide. Ces riz sont intéres-
sants par suite de l'époque de leur maturation et pourraient devenir importants le jour où les com-
munications deviendront plus faciles. Ces deux variétés sont : Cai-phaaï ou Paddy de rizière
basse. Pour la culture de cette variété, on laboure et on lierse en juin, et quand, après la première-
plante, il y a 3 centimètres d'eau, semer à la volée les grains trempés. Un jour après semis, épuiser
l'.eau. Quand le paddy aura atteint 20 centimètres, on fait rentrer l'eau et on la laisse monter à la
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