Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-02-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 février 1903 20 février 1903
Description : 1903/02/20 (A7,N119,T12). 1903/02/20 (A7,N119,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583371n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
VARIÉTÉS H9
lité et deviennent lagéniformes. Les mâles reprennent ultérieurement leur mobi-
lité. Les femelles se transforment en un corps pyriforme, qui reste dans les tissus
de la plante (Heterodera radicicola) ou qui déchire la paroi externe de la racine de
façon à se trouver à l'extérieur (Heterodera Schachtii) (1). Dans le premier cas,
le mâle se dirige à travers les tissus pour aller féconder la femelle; dans le
second cas, la femelle est fécondée par le mâle qui se trouve dans le sol.
Les nématodes qui végètent dans les plantes ne sont pas nuisibles principa-
lement par les matériaux nutritifs qu'ils enlèvent, mais plutôt par l'excitation
qu'ils provoquent dans les tissus avoisinants. On ne peut songer à une excita-
tion mécanique seule, parce qu'elle ne se fait pas sentir seulement dans les
tissus avoisinant immédiatement le parasite. Peut-être avons-nous affaire ici
à une substance excrétée par l'organisme, peut-être aussi à une excitation
occasionnée par un retrait de nourriture. En général, la plante réagit elle-même
contre cette excitation par l'hypertrophie des tissus encore en croissance; mais
quand cette excitation devient plus considérable, elle amène la mort des tissus
et à la fin celle de la partie de la plante occupée par l'animal.
On connaît actuellement un nématode, décrit par moi sous le nom de Aphe-
lenchus oleisistus, qui occasionne une telle excitation qu'il tue immédiatement
les tissus sans qu'il puisse être question d'hypertrophie.
Dans la plupart des cas, la mort des parties du végétal habitées par des
nématodes est précédée par une hypertrophie, et il se passe parfois beaucoup
de temps avant que la mort survienne ; parfois même ces parties peuvent vivre
aussi longtemps que les parties saines de la plante. Cela dépend beaucoup du
nombre de parasites qui se trouvent dans les tissus. Si une germination d'ognon
est attaquée par un couple d'exemplaires du nématode des tiges, elle meurt dès
que ces parasites commencent à se multiplier; si, par contre, une plantule d'un
mois est infectée, elle prend une forme anomale et reste en vie encore pen-
dant assez longtemps, et si une plante de deux mois est infectée, elle peut
encore être récoltée.
Les cellules parenchymateuses du tissu parasité s'agrandissent sous l'action
des nématodes et deviennent parfois ce qu'on a appelé des cellules géantes,
plurinucléées.
Les cellules géantes sont en général formées de cellules, qui, dans les condi-
tions normales, se seraient soudées pour former les vaisseaux ligneux ; parfois
les cellules de l'organe attaqué se divisent plusieurs fois formant des sortes
de galles.
Les portions des tissus dans lesquelles se trouvent peu de nématodes ne se
renflant pas ou fort peu, et celles dans lesquelles il s'en trouve beaucoup, se
renflant très irrégulièrement, il en résulte des courbures et même des déchirures
qui rendent la croissance normale impossible. Ceci est d'autant plus considérable
quand, ainsi que cela arrive généralement, les vaisseaux vasculaires de la partie
attaquée deviennent moins résistants que chez les plantes normales.
D'après les espèces, d'après la plante, d'après le nombre des nématodes,
d'après la période de végétation dans laquelle se trouvaient les plantes aumoment
de l'infection, les malformations seront plus ou moins considérables et les por-
tions attaquées mourront plus ou moins tardivement.
(1) Voyez à ce sujet la notice de M. Ritzemas-Bos, intitulée : La maladie vermiculaire des caféiers
à la Martinique et à la Guadeloupe (« Indische Mercuur », 23 septembre 1902).
lité et deviennent lagéniformes. Les mâles reprennent ultérieurement leur mobi-
lité. Les femelles se transforment en un corps pyriforme, qui reste dans les tissus
de la plante (Heterodera radicicola) ou qui déchire la paroi externe de la racine de
façon à se trouver à l'extérieur (Heterodera Schachtii) (1). Dans le premier cas,
le mâle se dirige à travers les tissus pour aller féconder la femelle; dans le
second cas, la femelle est fécondée par le mâle qui se trouve dans le sol.
Les nématodes qui végètent dans les plantes ne sont pas nuisibles principa-
lement par les matériaux nutritifs qu'ils enlèvent, mais plutôt par l'excitation
qu'ils provoquent dans les tissus avoisinants. On ne peut songer à une excita-
tion mécanique seule, parce qu'elle ne se fait pas sentir seulement dans les
tissus avoisinant immédiatement le parasite. Peut-être avons-nous affaire ici
à une substance excrétée par l'organisme, peut-être aussi à une excitation
occasionnée par un retrait de nourriture. En général, la plante réagit elle-même
contre cette excitation par l'hypertrophie des tissus encore en croissance; mais
quand cette excitation devient plus considérable, elle amène la mort des tissus
et à la fin celle de la partie de la plante occupée par l'animal.
On connaît actuellement un nématode, décrit par moi sous le nom de Aphe-
lenchus oleisistus, qui occasionne une telle excitation qu'il tue immédiatement
les tissus sans qu'il puisse être question d'hypertrophie.
Dans la plupart des cas, la mort des parties du végétal habitées par des
nématodes est précédée par une hypertrophie, et il se passe parfois beaucoup
de temps avant que la mort survienne ; parfois même ces parties peuvent vivre
aussi longtemps que les parties saines de la plante. Cela dépend beaucoup du
nombre de parasites qui se trouvent dans les tissus. Si une germination d'ognon
est attaquée par un couple d'exemplaires du nématode des tiges, elle meurt dès
que ces parasites commencent à se multiplier; si, par contre, une plantule d'un
mois est infectée, elle prend une forme anomale et reste en vie encore pen-
dant assez longtemps, et si une plante de deux mois est infectée, elle peut
encore être récoltée.
Les cellules parenchymateuses du tissu parasité s'agrandissent sous l'action
des nématodes et deviennent parfois ce qu'on a appelé des cellules géantes,
plurinucléées.
Les cellules géantes sont en général formées de cellules, qui, dans les condi-
tions normales, se seraient soudées pour former les vaisseaux ligneux ; parfois
les cellules de l'organe attaqué se divisent plusieurs fois formant des sortes
de galles.
Les portions des tissus dans lesquelles se trouvent peu de nématodes ne se
renflant pas ou fort peu, et celles dans lesquelles il s'en trouve beaucoup, se
renflant très irrégulièrement, il en résulte des courbures et même des déchirures
qui rendent la croissance normale impossible. Ceci est d'autant plus considérable
quand, ainsi que cela arrive généralement, les vaisseaux vasculaires de la partie
attaquée deviennent moins résistants que chez les plantes normales.
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d'après la période de végétation dans laquelle se trouvaient les plantes aumoment
de l'infection, les malformations seront plus ou moins considérables et les por-
tions attaquées mourront plus ou moins tardivement.
(1) Voyez à ce sujet la notice de M. Ritzemas-Bos, intitulée : La maladie vermiculaire des caféiers
à la Martinique et à la Guadeloupe (« Indische Mercuur », 23 septembre 1902).
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