Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-02-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 février 1903 05 février 1903
Description : 1903/02/05 (A7,N118,T12). 1903/02/05 (A7,N118,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833707
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
70 REVUE DES CULTURES COLONIALES
destination, mais préalablement il séjourna au Jardin d'Essai pour apprendre à
soigner les plantes en cours de route.
Bouts de bois de la Malaisie et jeunes plants issus de bouture, le tout emballé
dans des serres Ward, partirent pour la côte occidentale d'Afrique.
Arrivés en bon état à Conakry, aucun ordre n'avait été donné pour les recevoir;
le gouverneur était absent et le bateau ne faisant escale que pendant quelques
heures, les serres Ward furent abandonnées sur le rivage.
Cela ne rappelle-t-il pas l'incident raconté dans son rapport officiel par
M. Lecomte qui, après avoir entouré de soins attentifs les Isonandra de la mission
Raoul pendant la traversée de Marseille aux Antilles, vit ses chères plantes com-
promises au débarquement par des chinoiseries administratives de la colonie où
rien n'était préparé pour recevoir les précieux végétaux !
Jusqu'à ce jour, on se demandait quel avait été le sort de nos plantes de Gutta
expédiées d'Alger à Conakry. M. Teyssonnier, l'habile directeur des cultures de
cette région, n'avait pu fournir aucune indication sur cette question antérieure à
son arrivée dans ce pays, et c'est incidemment que la Société nationale d'accli-
matation de France, dans sa séance d'octobre présidée par M. Perrier, de l'Ins-
titut, fut fixée sur ce point.
En effet, à la suite de ma communication orale sur le sujet traité ici, M. le
Dr Maclaud, administrateur du Fouta-DjalIon, voulut bien nous apprendre que
les serres Ward avaient été enfin abritées dans une cave et que les quelques
Isonandra survivants avaient été plantés, mais détruits peu de temps après dans
un incendie d'herbes sèches. -
Voilà la première étape des arbres à Gutta en Guinée.
M. Bourdarie, qui a transporté au Congo français ceux de la mission Raoul,
pourrait peut-être dire ce qu'il en reste? La chronique n'en accuse qu'un seul,
tout comme aux Comores.
Quant aux introductions en Indo-Chine, si elles ont été nombreuses, si elles
ont préoccupé des savants distingués pomme MM. Seligman-Lui, Sérullas, Raoul
et Verne, les résultats n'en sont encore connus que par la négative : tant une
suite insuffisante a succédé aux premiers efforts.
*
# #
Les propositions adressées par le Jardin d'Essai d'Alger au Ministère, de lui
fournir telle quantité désirée de plants d'Isonandra, n'avaient pas été prises en
considération et cette histoire pourtant vague pourrait être simplement discutable
s'il n'en restait des pièces administratives, c'est-à-dire des factures en triple
expédition, dont une sur timbre, datées de 1894, établissant une livraison au
ministère du Commerce, Postes et Télégraphes, de plants d'Isonandra à. 3 francs
pièce et expédiés en Guinée avec des petits bouts de bois secs ou inertes reve-
nant chacun à. 1.000 francs environ.
En d'autres temps, on apprit que des savants botanistes consultés par l'admi-
nistration supérieure auraient déclaré que les tentatives de M. Sérullas et leur
suite ne pouvaient réussir, les Isonandra, comme la plupart des Sapotées, étant à
bois dur, dit Bois de fer, rebelles au bouturage.
Adressér à mon ami Maxime Cornu, alors directeur des cultures du Muséum,
quelques spécimens de nos bouturages, semblait être la meilleure réplique à
cette argumentation trop théorique : aucune discussion n'était plus alors possible
devant un fait.
destination, mais préalablement il séjourna au Jardin d'Essai pour apprendre à
soigner les plantes en cours de route.
Bouts de bois de la Malaisie et jeunes plants issus de bouture, le tout emballé
dans des serres Ward, partirent pour la côte occidentale d'Afrique.
Arrivés en bon état à Conakry, aucun ordre n'avait été donné pour les recevoir;
le gouverneur était absent et le bateau ne faisant escale que pendant quelques
heures, les serres Ward furent abandonnées sur le rivage.
Cela ne rappelle-t-il pas l'incident raconté dans son rapport officiel par
M. Lecomte qui, après avoir entouré de soins attentifs les Isonandra de la mission
Raoul pendant la traversée de Marseille aux Antilles, vit ses chères plantes com-
promises au débarquement par des chinoiseries administratives de la colonie où
rien n'était préparé pour recevoir les précieux végétaux !
Jusqu'à ce jour, on se demandait quel avait été le sort de nos plantes de Gutta
expédiées d'Alger à Conakry. M. Teyssonnier, l'habile directeur des cultures de
cette région, n'avait pu fournir aucune indication sur cette question antérieure à
son arrivée dans ce pays, et c'est incidemment que la Société nationale d'accli-
matation de France, dans sa séance d'octobre présidée par M. Perrier, de l'Ins-
titut, fut fixée sur ce point.
En effet, à la suite de ma communication orale sur le sujet traité ici, M. le
Dr Maclaud, administrateur du Fouta-DjalIon, voulut bien nous apprendre que
les serres Ward avaient été enfin abritées dans une cave et que les quelques
Isonandra survivants avaient été plantés, mais détruits peu de temps après dans
un incendie d'herbes sèches. -
Voilà la première étape des arbres à Gutta en Guinée.
M. Bourdarie, qui a transporté au Congo français ceux de la mission Raoul,
pourrait peut-être dire ce qu'il en reste? La chronique n'en accuse qu'un seul,
tout comme aux Comores.
Quant aux introductions en Indo-Chine, si elles ont été nombreuses, si elles
ont préoccupé des savants distingués pomme MM. Seligman-Lui, Sérullas, Raoul
et Verne, les résultats n'en sont encore connus que par la négative : tant une
suite insuffisante a succédé aux premiers efforts.
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# #
Les propositions adressées par le Jardin d'Essai d'Alger au Ministère, de lui
fournir telle quantité désirée de plants d'Isonandra, n'avaient pas été prises en
considération et cette histoire pourtant vague pourrait être simplement discutable
s'il n'en restait des pièces administratives, c'est-à-dire des factures en triple
expédition, dont une sur timbre, datées de 1894, établissant une livraison au
ministère du Commerce, Postes et Télégraphes, de plants d'Isonandra à. 3 francs
pièce et expédiés en Guinée avec des petits bouts de bois secs ou inertes reve-
nant chacun à. 1.000 francs environ.
En d'autres temps, on apprit que des savants botanistes consultés par l'admi-
nistration supérieure auraient déclaré que les tentatives de M. Sérullas et leur
suite ne pouvaient réussir, les Isonandra, comme la plupart des Sapotées, étant à
bois dur, dit Bois de fer, rebelles au bouturage.
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quelques spécimens de nos bouturages, semblait être la meilleure réplique à
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