Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-01-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 janvier 1903 20 janvier 1903
Description : 1903/01/20 (A7,N117,T12). 1903/01/20 (A7,N117,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583369k
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
L'ASSOCIATION COTONNIÈRE COLONIALE 35
l'Afrique centrale à laquelle il consacra dix-huit mois d'exploration en 1899-
1900 (1).
L'autre mission, commerciale, fut confiée à M. Fossat, un spécialiste du Havre;
elle fut suivie de l'envoi en France d'une certaine quantité de coton acheté sur
les marchés indigènes de la vallée du Niger, qui fut vendu sur la place du Havre
et expérimenté par une manufacture de la région. Les résultats obtenus ne décou-
rageaient pas les études; mais la perturbation occasionnée par la réorganisation
politique du Soudan et par l'épidémie de fièvre jaune de 1900 contraignit de les
ajourner.
Le gouverneur général de l'Afrique occidentale en a renoué la chaîne, en
confiant le service de l'agriculture à un agronome distingué, M. Yves Henry,
qui a fait de la culture du coton une étude approfondie au cours de plusieurs
missions. Il sera un guide sûr pour l'Association cotonnière coloniale, dont
l'Administration favorisera et secondera dans la plus large mesure les tentatives
et les efforts.
L'Association a tenu sa première assemblée générale le mercredi 14 janvier,
et s'est constituée définitivement. Elle s'est placée sous la présidence de
M. Esnault-Pelterie, président du Syndicat général de l'industrie cotonnière
française, à qui revient l'honneur de cette initiative, poursuivie et réalisée au
milieu de préoccupations personnelles qui doublent le mérite du succès.
Dès celte première séance, l'Association s'est manifestée par le trajt dominant
des hommes qui la composent, comme un organe d'action et d'action pratique.
Son premier acte a été d'affecter une somme de 10.000 francs à une série d'expé-
riences qui seront conduites, dans la région de Dienné, par un négociant français
établi au Soudan.
Ce sera là une sorte de coup de sonde, destiné à fournir à l'Association certains
points de repère pour des expériences et des essais ultérieurs, qui seront métho-
diquement préparés et poursuivis. Mais, dès maintenant, cette première manifes-
tation d'activité affirme l'existence de l'Association et donne l'élan. Elle encou-
ragera tous ceux qu'intéresse le but patriotique que poursuit l'Association à lui
apporter leur concours moral et leurs subsides. Le public colonial, nous en
sommes persuadés, ne lui ménagera pas les siens; car, par le but qu'elle poursuit,
par l'influence qu'elle est en mesure d'exercer sur l'accroissement de la produc-
tion coloniale, l'Association cotonnière coloniale vient former entre l'industrie
métropolitaine et les producteurs et commerçants des colonies un lien précieux,
qui contribuera à rapprocher leurs intérêts, à prévenir ou à résoudre les oppo-
sitions qui peuvent exister ou qui pourraient surgir entre eux.
A. MILHE-POUTINGON.
Voici un extrait des statuts de l'Association cotonnière coloniale :
ART. 2. — Elle a pour but :
1° L'étude et le développement de la culture du coton dans les colonies françaises,
sous toutes ses formes ;
(1) Les observations de M. Auguste Chevalier et ses conclusious en ce qui concerne la culture
du coton et son avenir au Sénégal-Soudan sont consignées dans une savante conférence donnée à
la Société nationale d'acclimatation de France. (Voir Bulletin de la Société, août 1901, p. 225.)
l'Afrique centrale à laquelle il consacra dix-huit mois d'exploration en 1899-
1900 (1).
L'autre mission, commerciale, fut confiée à M. Fossat, un spécialiste du Havre;
elle fut suivie de l'envoi en France d'une certaine quantité de coton acheté sur
les marchés indigènes de la vallée du Niger, qui fut vendu sur la place du Havre
et expérimenté par une manufacture de la région. Les résultats obtenus ne décou-
rageaient pas les études; mais la perturbation occasionnée par la réorganisation
politique du Soudan et par l'épidémie de fièvre jaune de 1900 contraignit de les
ajourner.
Le gouverneur général de l'Afrique occidentale en a renoué la chaîne, en
confiant le service de l'agriculture à un agronome distingué, M. Yves Henry,
qui a fait de la culture du coton une étude approfondie au cours de plusieurs
missions. Il sera un guide sûr pour l'Association cotonnière coloniale, dont
l'Administration favorisera et secondera dans la plus large mesure les tentatives
et les efforts.
L'Association a tenu sa première assemblée générale le mercredi 14 janvier,
et s'est constituée définitivement. Elle s'est placée sous la présidence de
M. Esnault-Pelterie, président du Syndicat général de l'industrie cotonnière
française, à qui revient l'honneur de cette initiative, poursuivie et réalisée au
milieu de préoccupations personnelles qui doublent le mérite du succès.
Dès celte première séance, l'Association s'est manifestée par le trajt dominant
des hommes qui la composent, comme un organe d'action et d'action pratique.
Son premier acte a été d'affecter une somme de 10.000 francs à une série d'expé-
riences qui seront conduites, dans la région de Dienné, par un négociant français
établi au Soudan.
Ce sera là une sorte de coup de sonde, destiné à fournir à l'Association certains
points de repère pour des expériences et des essais ultérieurs, qui seront métho-
diquement préparés et poursuivis. Mais, dès maintenant, cette première manifes-
tation d'activité affirme l'existence de l'Association et donne l'élan. Elle encou-
ragera tous ceux qu'intéresse le but patriotique que poursuit l'Association à lui
apporter leur concours moral et leurs subsides. Le public colonial, nous en
sommes persuadés, ne lui ménagera pas les siens; car, par le but qu'elle poursuit,
par l'influence qu'elle est en mesure d'exercer sur l'accroissement de la produc-
tion coloniale, l'Association cotonnière coloniale vient former entre l'industrie
métropolitaine et les producteurs et commerçants des colonies un lien précieux,
qui contribuera à rapprocher leurs intérêts, à prévenir ou à résoudre les oppo-
sitions qui peuvent exister ou qui pourraient surgir entre eux.
A. MILHE-POUTINGON.
Voici un extrait des statuts de l'Association cotonnière coloniale :
ART. 2. — Elle a pour but :
1° L'étude et le développement de la culture du coton dans les colonies françaises,
sous toutes ses formes ;
(1) Les observations de M. Auguste Chevalier et ses conclusious en ce qui concerne la culture
du coton et son avenir au Sénégal-Soudan sont consignées dans une savante conférence donnée à
la Société nationale d'acclimatation de France. (Voir Bulletin de la Société, août 1901, p. 225.)
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