Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-01-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 janvier 1903 20 janvier 1903
Description : 1903/01/20 (A7,N117,T12). 1903/01/20 (A7,N117,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583369k
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
VARIÉTÉS oii
M. Sly commence par citer un article du « Board ofTradeJournal » sur l'état
actuel de l'industrie américaine du coton, et montre alors que l'exportation des
graines de cotonnier qui s'élevait en 1896 à 46.000 cwts et en 1900 à 225.000 cwts,
monta l'année dernière à 2.036.000 cwts (1).
Cette quantité fut expédiée vers le Royame-Uni qui précédemment était fourni
par l'Egypte.
On attribue cette augmentation soudaine à différentes causes. On dit que l'on
ne peut plus obtenir de graines de cotonnier d'Amérique, ce continent utilisant
la totalité de sa production. Jusqu'en 1875 les pionniers de l'industrie dans les
ÉtaLs-Unis avaient de la peine à se procurer des graines en quantité suffisante;
aussi n'est-il pas étonnant d'apprendre que l'Europe ne puisse se les procurer
en Amérique. On a encore supposé que le prix de la graine de lin s'est élevé de
façon à engager les marchands à chercher à les remplacer ; pendant que le prix
des graines de coton d'Egypte montait, la production cotonnière augmentait aux
Indes, celle-ci était due en partie à la famine et à ce fait que grâce, à cette famine,
il n'y avait plus de bétail à nourrir. Il est intéressant de remarquer, que l'agri-
culteur dans les Indes s'est rendu compte de la valeur des graines de cotonnier,
pendant que les capitalistes Américains les délaissaient tout à fait.
On dit même que la législature du Texas édicta une loi interdisant de jeter les
graines de coton dans les cours d'eau. La loi, dit le & Board of Trade Journal », est
maintenant lettre morte, car les fermiers ne s'adonnent pas de nos jours à
cette coutume. Au contraire, on a calculé que les graines de cotonnier ont été
broyées par au moins 500 moulins en Amérique et que la production annuelle
dépasse une valeur de 10.000.000 livres sterling.
Dans les Indes, les graines de coton ont été employées pendant des généra-
tions pour la nourriture du bétail et étaient très appréciées pour cet usage. M. Sly
pense que ce fait empêche l'emploi des graines pour l'extraction d'autres pro-
duits, comme cela se fait dans la Grande-Bretagne et les États-Unis.
« En Europe, dit-il, elles sont employées dans la fabrication d'innombrables
produits, tels que : lard, beurre, bougies, teintures, couleurs et huiles, mais il
paraît douteux qu'il y ait pour ces usages une forte demande dans les Indes. Il
faudrait pour cela qu'un fabricant put compter dans les Indes sur une grande
exportation de l'huile vers l'Europe. » M. Sly, ne tient peut-être pas suffi-
samment compte du développement considérable des Indes à tous points de
vue.
Nous ne sommes peut-être pas encore près de voir les mets préparés à la mar-
garine, mais il y a certainement beaucoup d'autres usages auxquels les produits
des graines de cotonnier pourraient être employés, et comme nous avons eu fré-
quemment l'occasion de le dire, les Indes augmentent chaque année en impor-
tance, au point de vue industriel, et au point de vue manufacturier.
Ce point mérite d'être noté, car M. Sly envisage l'aspect économique de cette
industrie dans les Ilndes, avec cette idée qu'il faut trouver un marché à l'étran-
ger.
En prenant la moyenne des prix-courants dans une douzaine de districts des
provinces centrales, il calcule comme suit le prix de revient d'une tonne de
graines, produisant :
(1) Cwt = 50 kg. 800.
M. Sly commence par citer un article du « Board ofTradeJournal » sur l'état
actuel de l'industrie américaine du coton, et montre alors que l'exportation des
graines de cotonnier qui s'élevait en 1896 à 46.000 cwts et en 1900 à 225.000 cwts,
monta l'année dernière à 2.036.000 cwts (1).
Cette quantité fut expédiée vers le Royame-Uni qui précédemment était fourni
par l'Egypte.
On attribue cette augmentation soudaine à différentes causes. On dit que l'on
ne peut plus obtenir de graines de cotonnier d'Amérique, ce continent utilisant
la totalité de sa production. Jusqu'en 1875 les pionniers de l'industrie dans les
ÉtaLs-Unis avaient de la peine à se procurer des graines en quantité suffisante;
aussi n'est-il pas étonnant d'apprendre que l'Europe ne puisse se les procurer
en Amérique. On a encore supposé que le prix de la graine de lin s'est élevé de
façon à engager les marchands à chercher à les remplacer ; pendant que le prix
des graines de coton d'Egypte montait, la production cotonnière augmentait aux
Indes, celle-ci était due en partie à la famine et à ce fait que grâce, à cette famine,
il n'y avait plus de bétail à nourrir. Il est intéressant de remarquer, que l'agri-
culteur dans les Indes s'est rendu compte de la valeur des graines de cotonnier,
pendant que les capitalistes Américains les délaissaient tout à fait.
On dit même que la législature du Texas édicta une loi interdisant de jeter les
graines de coton dans les cours d'eau. La loi, dit le & Board of Trade Journal », est
maintenant lettre morte, car les fermiers ne s'adonnent pas de nos jours à
cette coutume. Au contraire, on a calculé que les graines de cotonnier ont été
broyées par au moins 500 moulins en Amérique et que la production annuelle
dépasse une valeur de 10.000.000 livres sterling.
Dans les Indes, les graines de coton ont été employées pendant des généra-
tions pour la nourriture du bétail et étaient très appréciées pour cet usage. M. Sly
pense que ce fait empêche l'emploi des graines pour l'extraction d'autres pro-
duits, comme cela se fait dans la Grande-Bretagne et les États-Unis.
« En Europe, dit-il, elles sont employées dans la fabrication d'innombrables
produits, tels que : lard, beurre, bougies, teintures, couleurs et huiles, mais il
paraît douteux qu'il y ait pour ces usages une forte demande dans les Indes. Il
faudrait pour cela qu'un fabricant put compter dans les Indes sur une grande
exportation de l'huile vers l'Europe. » M. Sly, ne tient peut-être pas suffi-
samment compte du développement considérable des Indes à tous points de
vue.
Nous ne sommes peut-être pas encore près de voir les mets préparés à la mar-
garine, mais il y a certainement beaucoup d'autres usages auxquels les produits
des graines de cotonnier pourraient être employés, et comme nous avons eu fré-
quemment l'occasion de le dire, les Indes augmentent chaque année en impor-
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provinces centrales, il calcule comme suit le prix de revient d'une tonne de
graines, produisant :
(1) Cwt = 50 kg. 800.
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