Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-01-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 janvier 1903 20 janvier 1903
Description : 1903/01/20 (A7,N117,T12). 1903/01/20 (A7,N117,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583369k
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
52 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Unis décida de faire faire des expériences, qui, à en juger par les divers articles
écrits sur la question, paraissent avoir été couronnées de succès. -
L'organisation du plan est faite par des sortes de corporation. Les planteurs
payent tous les frais de l'installation de l'abri, des cultures et de la fermentation,
du classage, du mesurage des feuilles, de l'emballage, etc. Le gouvernement
fournit la graine et exerce un contrôle sur la culture et les opérations ultérieures,
ainsi que sur la vente de la récolte, bien qu'il n'entre pas dans le règlement des
prix, tout en ayant le droit de fixer les prix taxés par les marchands et fabri-
cants.
Le terrain sablonneux légér et l'argile sablonneuse de la vallée du Connecticut
sont particulièrement appropriés à la culture de la feuille de couverture du tabac
à Sumatra. En rapport avec ce que nous venons de dire, il faut encore signaler
qu'une petite partie de la Floride, la partie sud de la Géorgie et une partie de
la Pensylvanie paraissent très appropriées pour la culture de tabac genre Déli;
il en est probablement de même pour certains districts à tabac de l'Etat de
New-York et du Wisconsin, où une étude approfondie sur cette question n'a
pas encore été faite. D'après le résultat des expériences faites dans le Connec-
ticut el dans la Floride, on peut s'attendre à ce que la nouvelle méthode de
culture acquerra un développement de plus en plus considérable et que les plan-
teurs de Sumatra se trouvent en présence d'une concurrence qui deviendra de
plus en plus considérable.
L'emploi d'une sorte d'étoffe pour la fabrication des abris a amené dans le
Connecticut une branche spéciale d'industrie. Les tentures sont disposées sur
des châssis fortement établis. Des pieux en châtaignier de 4 pouces de diamètre
et de 12 pieds de long sont enfoncés dans le sol à 3 pieds de profondeur pour
placer ainsi à 9 pieds de hauteur les étoffes. Les pieux sont distants de
16 pieds 1/2 l'un de l'autre et sont rattachés par des lattes; au-dessus, on
place obliquement des fils de fer solides fixés aux pieux et attachés à leurs
extrémités à des pieux solides fichés dans le sol. Entre le gros fil de fer (fil télé-
graphique) et parallèlement on tend des fils fins sur lesquels on dépose l'étoffe.
-Tout ce châssis est recouvert par une toile à tente assez lourde au-dessus et sur
les côtés latéraux. On pratique dans cette sorte de serre une porte en toile; et si
l'espace couvert est considérable, on ménage dans la longueur du champ un
chemin.
Lorsqu'en juin 1901 la vallée du Connecticut eut à souffrir d'un terrible
cyclone, précédé par un orage de grêle, qui occasionna des torts considérables
aux cultures en plein champ, on vit les cultures sous abri totalement protégées,
bien que l'ouragan qui suivit la grêle fût assez violent pour renverser des bâti-
ments et des arbres. A la suite de cette catastrophe, la toile était bien par-ci par-
là déchirée, mais les dégâts occasionnés peuvent être vite et facilement réparés.
11 résulte des différentes recherches effectuées qu'il est bon de renouveler tous
les ans les étoffes de couverture; les supports et les châssis peuvent se con-
server pendant cinq à huit ans. Les frais approximatifs occasionnés par le maté-
riel et la main-d'œuvre, en employant les meilleurs matériaux, s'élèvent à
300 dollars par acre, mais différents planteurs ont obtenu le même résultat en
dépensant seulement 260 dollars par - acre.
Je ne m'étendrai pas sur la culture telle qu'elle est entreprise dans les États-
Unis. Les prix déjà obtenus pour du tabac traité de cette manière varient de
1,40 à 2,50 dollars par livre, ce qui est très significatif parce que, sur les mêmes
Unis décida de faire faire des expériences, qui, à en juger par les divers articles
écrits sur la question, paraissent avoir été couronnées de succès. -
L'organisation du plan est faite par des sortes de corporation. Les planteurs
payent tous les frais de l'installation de l'abri, des cultures et de la fermentation,
du classage, du mesurage des feuilles, de l'emballage, etc. Le gouvernement
fournit la graine et exerce un contrôle sur la culture et les opérations ultérieures,
ainsi que sur la vente de la récolte, bien qu'il n'entre pas dans le règlement des
prix, tout en ayant le droit de fixer les prix taxés par les marchands et fabri-
cants.
Le terrain sablonneux légér et l'argile sablonneuse de la vallée du Connecticut
sont particulièrement appropriés à la culture de la feuille de couverture du tabac
à Sumatra. En rapport avec ce que nous venons de dire, il faut encore signaler
qu'une petite partie de la Floride, la partie sud de la Géorgie et une partie de
la Pensylvanie paraissent très appropriées pour la culture de tabac genre Déli;
il en est probablement de même pour certains districts à tabac de l'Etat de
New-York et du Wisconsin, où une étude approfondie sur cette question n'a
pas encore été faite. D'après le résultat des expériences faites dans le Connec-
ticut el dans la Floride, on peut s'attendre à ce que la nouvelle méthode de
culture acquerra un développement de plus en plus considérable et que les plan-
teurs de Sumatra se trouvent en présence d'une concurrence qui deviendra de
plus en plus considérable.
L'emploi d'une sorte d'étoffe pour la fabrication des abris a amené dans le
Connecticut une branche spéciale d'industrie. Les tentures sont disposées sur
des châssis fortement établis. Des pieux en châtaignier de 4 pouces de diamètre
et de 12 pieds de long sont enfoncés dans le sol à 3 pieds de profondeur pour
placer ainsi à 9 pieds de hauteur les étoffes. Les pieux sont distants de
16 pieds 1/2 l'un de l'autre et sont rattachés par des lattes; au-dessus, on
place obliquement des fils de fer solides fixés aux pieux et attachés à leurs
extrémités à des pieux solides fichés dans le sol. Entre le gros fil de fer (fil télé-
graphique) et parallèlement on tend des fils fins sur lesquels on dépose l'étoffe.
-Tout ce châssis est recouvert par une toile à tente assez lourde au-dessus et sur
les côtés latéraux. On pratique dans cette sorte de serre une porte en toile; et si
l'espace couvert est considérable, on ménage dans la longueur du champ un
chemin.
Lorsqu'en juin 1901 la vallée du Connecticut eut à souffrir d'un terrible
cyclone, précédé par un orage de grêle, qui occasionna des torts considérables
aux cultures en plein champ, on vit les cultures sous abri totalement protégées,
bien que l'ouragan qui suivit la grêle fût assez violent pour renverser des bâti-
ments et des arbres. A la suite de cette catastrophe, la toile était bien par-ci par-
là déchirée, mais les dégâts occasionnés peuvent être vite et facilement réparés.
11 résulte des différentes recherches effectuées qu'il est bon de renouveler tous
les ans les étoffes de couverture; les supports et les châssis peuvent se con-
server pendant cinq à huit ans. Les frais approximatifs occasionnés par le maté-
riel et la main-d'œuvre, en employant les meilleurs matériaux, s'élèvent à
300 dollars par acre, mais différents planteurs ont obtenu le même résultat en
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Unis. Les prix déjà obtenus pour du tabac traité de cette manière varient de
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