Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-01-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 janvier 1903 05 janvier 1903
Description : 1903/01/05 (A7,N116,T12). 1903/01/05 (A7,N116,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833685
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
6 R REVUE DES CULTURES COLONIALES
était fait des essais en jute (Corchorus capsularis), indigotiers, etc. Quelque cents
plants de Piper nigrum croissaient sous le couvert d'un petit bois. Le poivrier est
à croissance très rapide et la multiplication par marcottage très aisée.
Avant de terminer notre visite, il convient peut-être de dire quelques mots
des essences à caoutchouc indigènes. Celles-ci sont des lianes. Le Landolphia
oivariensis, appelé dans la région « matofe mongo » (matofe, caoutchouc; mongo,
même); c'est celle donnant le plus beau caoutchouc; malheureusement, les pre-
mières plantations de cette espèce faites, on remarqua qu'il existait une liane
dont les fruits et graines très semblables en permettent difficilement la différen-
ciation, d'où erreurs nombreuses. Pour éviter pareille méprise, on se résoud à
planter des espèces un peu moins réputées : le Bongew (1), non encore identifié,
et Mondongo (Clitandra?).
Les fruits de ces dernières espèces sont reconnaissables par leur forme plus
restreinte, un peu allongée et à peau légèrement ridée. La pulpe entourant les
graines du mondongo est rouge. Les graines de ces lianes sont semées sitôt leur
récolte au nombre de 1.000 par planche. La germination se fait dans le mois.
Elle demande des arrosages fréquents et surtout un bon abri. On les transplante
en forêt à leur seconde paire de feuilles, moyenne 2.000 par hectare (prescription
de l'État). Il va sans dire que ce chiffre est exagéré, si l'on est tenu, comme
c'est le cas, de remplacer les plantes qui meurent. Cette perte, dans les commen-
cements, peut s'élever à 10 et même davantage. Le nettoyage est nécessaire
tous les deux mois pendant la première année. Atteignant alors 1 mètre, la jeune
liane est apte à se préserver elle-même; au bout de deux ans, elle gagne ses
3 mètres; la croissance dans la suite est plus rapide; on ne peut pourtant entre-
voir une récolte, si faible soit-elle, avant les huit ans.
G. BEMELMANS,
Ingénieur agricole.
ESSAIS D'HORTICULTURE A MAÉVATANANA
(Suite) (2).
OSEILLE
Rumex acetosa. Polygonées.
L'oseille réussit ici mieux que l'épinard, à condition de choisir un terrain frais
et ombré. Durant la saison fraîche, on sème en place très dru. On peut ainsi
repiquer quelques-uns des plants, mais cette oseille est toujours moins tendre.
La multiplication par les éclats des pieds offre le même inconvénient. La durée
de la germination, assez fantasque d'ailleurs, est de cinq à six jours. La meilleure
variété est l'oseille de Belleville.
PASTÈQUE OU MELON D'EAU
Cilrullus vulgaris.
Des variétés de cette cucurbitacée poussent spontanément à Maévatanana. La
(1) Observations sur les Apocynacées à latex recueillies par M. L. Gentil dans l'État Indépen-
dant du Congo, 1900, par E. DE WILDEMAN.
(2) Voir noS 112, 113, 114 et 115.
était fait des essais en jute (Corchorus capsularis), indigotiers, etc. Quelque cents
plants de Piper nigrum croissaient sous le couvert d'un petit bois. Le poivrier est
à croissance très rapide et la multiplication par marcottage très aisée.
Avant de terminer notre visite, il convient peut-être de dire quelques mots
des essences à caoutchouc indigènes. Celles-ci sont des lianes. Le Landolphia
oivariensis, appelé dans la région « matofe mongo » (matofe, caoutchouc; mongo,
même); c'est celle donnant le plus beau caoutchouc; malheureusement, les pre-
mières plantations de cette espèce faites, on remarqua qu'il existait une liane
dont les fruits et graines très semblables en permettent difficilement la différen-
ciation, d'où erreurs nombreuses. Pour éviter pareille méprise, on se résoud à
planter des espèces un peu moins réputées : le Bongew (1), non encore identifié,
et Mondongo (Clitandra?).
Les fruits de ces dernières espèces sont reconnaissables par leur forme plus
restreinte, un peu allongée et à peau légèrement ridée. La pulpe entourant les
graines du mondongo est rouge. Les graines de ces lianes sont semées sitôt leur
récolte au nombre de 1.000 par planche. La germination se fait dans le mois.
Elle demande des arrosages fréquents et surtout un bon abri. On les transplante
en forêt à leur seconde paire de feuilles, moyenne 2.000 par hectare (prescription
de l'État). Il va sans dire que ce chiffre est exagéré, si l'on est tenu, comme
c'est le cas, de remplacer les plantes qui meurent. Cette perte, dans les commen-
cements, peut s'élever à 10 et même davantage. Le nettoyage est nécessaire
tous les deux mois pendant la première année. Atteignant alors 1 mètre, la jeune
liane est apte à se préserver elle-même; au bout de deux ans, elle gagne ses
3 mètres; la croissance dans la suite est plus rapide; on ne peut pourtant entre-
voir une récolte, si faible soit-elle, avant les huit ans.
G. BEMELMANS,
Ingénieur agricole.
ESSAIS D'HORTICULTURE A MAÉVATANANA
(Suite) (2).
OSEILLE
Rumex acetosa. Polygonées.
L'oseille réussit ici mieux que l'épinard, à condition de choisir un terrain frais
et ombré. Durant la saison fraîche, on sème en place très dru. On peut ainsi
repiquer quelques-uns des plants, mais cette oseille est toujours moins tendre.
La multiplication par les éclats des pieds offre le même inconvénient. La durée
de la germination, assez fantasque d'ailleurs, est de cinq à six jours. La meilleure
variété est l'oseille de Belleville.
PASTÈQUE OU MELON D'EAU
Cilrullus vulgaris.
Des variétés de cette cucurbitacée poussent spontanément à Maévatanana. La
(1) Observations sur les Apocynacées à latex recueillies par M. L. Gentil dans l'État Indépen-
dant du Congo, 1900, par E. DE WILDEMAN.
(2) Voir noS 112, 113, 114 et 115.
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