Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-01-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 janvier 1903 05 janvier 1903
Description : 1903/01/05 (A7,N116,T12). 1903/01/05 (A7,N116,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833685
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
L'OLIVIER 15
le rendement de 15 hectares d'oliviers en détournant presque sans frais les
eaux d'un oued qui ne coule que chaque fois qu'il pleut abondamment dans la
montagne, mais qui me permet, malgré tout, de mouiller profondément ces arbres
deux ou trois fois dans l'année. Deux canaux amènent ces eaux sur deux pla-
teaux situés à 7 ou 8 mètres l'un au-dessus de l'autre. Quant au thalweg du ravin
qui est encaissé entre deux berges et dont la largeur varie de 50 à 150 mètres, il
s'arrose actuellement tout seul par une série de barrages en arête de poisson
qui rejettent les eaux à droite et à gauche jusqu'auprès des berges qui en
forment les limites. Ces eaux reviennent dans la partie la plus creuse où elles
sont arrêtées par le barrage suivant et rejetées à nouveau sur les bords. Ces
barrages sont à une distance de 20 à 40 mètres l'un de l'autre et ils ont fait dis-
paraître complètement l'ancien ravin dont la profondeur variait de lm50 à
2 mètres et qui drainait toutes les eaux du thalweg, au lieu d'y apporter comme à
présent des terres, de l'humus et de l'eau.
Sur les coteaux à pentes rapides, on peut, en employant chaque année les
produits de la taille ou les pierres épandues dans le champ, faire une sorte de
barrage en V qui retient au pied de chaque arbre les eaux pluviales et les terres
qu'elles entraînent. On peut, en combinant ce procédé, avec les labours dont j'ai
parlé pour les mêmes terres, ramener par échelon d'arbre en arbre et faire
pénétrer dans le sol les eaux qui ravinaient tout, entraînaient les meilleures
terres et allaient se perdre dans les déclivités qu'elles approfondissaient à chaque
orage. On protège ainsi sa propriété contre des érosions qui en enlèvent peu à
peu les meilleures terres, et chaque litre d'eau recueilli augmente sensiblement
le rendement de la récolte. Non seulement le nombre des fruits est plus grand,
mais leur rendement en huile est de beaucoup supérieur, car le noyau qui se
forme avant la pulpe absorbe d'abord toute la sève, il atteint toute sa gros-
seur à la fin du printemps, et c'est pendant l'été et l'automne que la pulpe et
l'huile sont produites chaque fois que l'humidité du sol permet à l'arbre de
végéter.
Un dernier procédé à recommander pour retenir les eaux sur les coteaux,
c'est celui qu'a préconisé M. Chatelain, de Philippeville. Il conseille de creuser
une série de fossés horizontaux dans lesquels s'emmagasinent les eaux pluviales,
qui pénètrent ensuite profondément dans le sol. Il faudrait faire ces fossés en
amont de chaque arbre et y amener par des rigoles les eaux des terres environ-
nantes. Ce serait en somme une cuvette plus profonde et plus longue que celle
dont nous avons parlé.
PÉPINIÈRE
Gréatwn d'une pépinière, choix du terrain, préparation du sol.
Peu d'arbres se multiplient aussi facilement et d'autant de manières diffé-
rentes que l'olivier. Mais tous les procédés employés ne donnent pas des résul-
tats semblables, et c'est après les avoir étudiés et expérimentés que je donne la
préférence à la greffe pratiquée sur le jeune sauvageon de semis et de 1 à 3 ou
4 centimètres de diamètre. Voici pourtant, à titre d'indication, les différents pro-
cédés usités en France, en Italie, en Tunisie et en Algérie pour se procurer des
sujets bons à être mis directement en place ou qui doivent être élevés en pépi-
nière.
J'ai déjà parlé des soins à prendre pour planter ces arbres à demeure. Je vais
indiquer maintenant la façon de constituer une pépinière.
le rendement de 15 hectares d'oliviers en détournant presque sans frais les
eaux d'un oued qui ne coule que chaque fois qu'il pleut abondamment dans la
montagne, mais qui me permet, malgré tout, de mouiller profondément ces arbres
deux ou trois fois dans l'année. Deux canaux amènent ces eaux sur deux pla-
teaux situés à 7 ou 8 mètres l'un au-dessus de l'autre. Quant au thalweg du ravin
qui est encaissé entre deux berges et dont la largeur varie de 50 à 150 mètres, il
s'arrose actuellement tout seul par une série de barrages en arête de poisson
qui rejettent les eaux à droite et à gauche jusqu'auprès des berges qui en
forment les limites. Ces eaux reviennent dans la partie la plus creuse où elles
sont arrêtées par le barrage suivant et rejetées à nouveau sur les bords. Ces
barrages sont à une distance de 20 à 40 mètres l'un de l'autre et ils ont fait dis-
paraître complètement l'ancien ravin dont la profondeur variait de lm50 à
2 mètres et qui drainait toutes les eaux du thalweg, au lieu d'y apporter comme à
présent des terres, de l'humus et de l'eau.
Sur les coteaux à pentes rapides, on peut, en employant chaque année les
produits de la taille ou les pierres épandues dans le champ, faire une sorte de
barrage en V qui retient au pied de chaque arbre les eaux pluviales et les terres
qu'elles entraînent. On peut, en combinant ce procédé, avec les labours dont j'ai
parlé pour les mêmes terres, ramener par échelon d'arbre en arbre et faire
pénétrer dans le sol les eaux qui ravinaient tout, entraînaient les meilleures
terres et allaient se perdre dans les déclivités qu'elles approfondissaient à chaque
orage. On protège ainsi sa propriété contre des érosions qui en enlèvent peu à
peu les meilleures terres, et chaque litre d'eau recueilli augmente sensiblement
le rendement de la récolte. Non seulement le nombre des fruits est plus grand,
mais leur rendement en huile est de beaucoup supérieur, car le noyau qui se
forme avant la pulpe absorbe d'abord toute la sève, il atteint toute sa gros-
seur à la fin du printemps, et c'est pendant l'été et l'automne que la pulpe et
l'huile sont produites chaque fois que l'humidité du sol permet à l'arbre de
végéter.
Un dernier procédé à recommander pour retenir les eaux sur les coteaux,
c'est celui qu'a préconisé M. Chatelain, de Philippeville. Il conseille de creuser
une série de fossés horizontaux dans lesquels s'emmagasinent les eaux pluviales,
qui pénètrent ensuite profondément dans le sol. Il faudrait faire ces fossés en
amont de chaque arbre et y amener par des rigoles les eaux des terres environ-
nantes. Ce serait en somme une cuvette plus profonde et plus longue que celle
dont nous avons parlé.
PÉPINIÈRE
Gréatwn d'une pépinière, choix du terrain, préparation du sol.
Peu d'arbres se multiplient aussi facilement et d'autant de manières diffé-
rentes que l'olivier. Mais tous les procédés employés ne donnent pas des résul-
tats semblables, et c'est après les avoir étudiés et expérimentés que je donne la
préférence à la greffe pratiquée sur le jeune sauvageon de semis et de 1 à 3 ou
4 centimètres de diamètre. Voici pourtant, à titre d'indication, les différents pro-
cédés usités en France, en Italie, en Tunisie et en Algérie pour se procurer des
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J'ai déjà parlé des soins à prendre pour planter ces arbres à demeure. Je vais
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