Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/12/2013
— 569 -
Il n'y a point de colons. Le Gouvernement paraît avoir pris com- me règle de ne leur donner aucun encouragement, à moins qu'ils n'aient l'intention d'introduire des cultures autres que le riz. On ne les exclue pas complètement ; toutefois, on se refuse à les traiter aussi libéralement que les indigènes. Alors qu'un Birman pourra obtenir du résident 40 hectares de terrain pour la culture du riz, un colon ne pourra en obtenir plus de 20.
Salaires. — La moyenne du salaire journalier des travailleurs agricoles paraît très élevé.
Pour la basse Birmanie, elle est :
Pour ouvriers connaissant leur travail. 2 frs: 50 Les autres 0 — 95 Pour la haute Birmanie, pour ouvriers experts 1 — 80 Autres. :. 0 — 80
Il faut remarquer que les ouvriers agricoles ne sont employés que pendant trois à quatre mois par an, pour les semailles et pour la récolte du riz. Leur condition, pendant ce temps, est des meilleures, à tous les points de vue. La coutume est de leur donner trois repas par jour.
Le matin, avant de se rendre au travail, on leur sert du riz sim- plement. Bouilli, le riz d'une espèce particulière appelée kawknhyin est très gluant. Lés Birmans l'apprécient tout particulièrement et le mangent sans assaisonnement. Les deux autres repas de midi et du soir sont invariablement composés de riz, de ngapè, ou pâte de pois- son salé et fermenté, et de légumes du pays bouillis; on leur fournit aussi des cigares pour fumer et du bétel pour chiquer.
Outillage agricole. - Pour les travaux des champs et pour traiter le produit qu'il en retire, le Birman a on outillage très complet, bien que primitif. C'est l'outillage que lui ont légué ses ancêtres, et qu'il préfère à l'outillage plus perfectionné que les Européens ont vainement essayé d'introduire dans le pays. -
Pour labourer et préparer la terre, il a la charrue, la houe, la bêche. Il a deux sortes de charrue: l'une, avec un soc en fer, pour les terres dures; l'autre, pour les terrains déjà couverts d'eau ou ramollis par la pluie, se compose d'une pièce de bois de 2 m 20, sur laquelle sont fixées, laissant entre elles un espace de 20 à 25 centi- mètres, sept dents en bois, longues de 17 à 18 centimètres; sur lè milieu de cette pièce de bois s'adapte le timon, qui supporte le joug.
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
