Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1899-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 octobre 1899 01 octobre 1899
Description : 1899/10/01 (A2,N16). 1899/10/01 (A2,N16).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65625487
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/12/2013
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caoutchouc et essayé de faire accepter par la population des avances
remboursables en caoutchouc.
Mais, déjà, surgissent dans ces pays les inconvénients dont, jadis
au Brésil, les cascarilleros, chercheurs d'arbres à quinquina, avaient
donné le mauvais exemple. La gomme élastique, faisant l'objet d'une
demande de plus en plus suivie dans le haut Laos, les indigènes
ont, en certains endroits, taillé et massacré les plantes productrices
pour se procurer plus aisément, et en plus grande quantité, la
marchandise demandée.
Comme cette habitude tend à se généraliser, M. Montpeyrat, à
Muong-son, a songé à prescrire des mesures de restrictions contre
ces procédés maladroits. Pour faciliter, en même temps, la culture
de ces plantes à produit riche, il a formé une pépinière destinée à
fournir aux habitants des boutures et à leur faire connaître les mé-
thodes d'exploitation les plus avantageuses.
Je ne crois pas, toutefois, qu'il y ait lieu de redouter extrêmement
le danger de la méthode barbare d'exploitation actuelle, pourvu
qu'elle soit radicale. Cette appréciation, en apparence paradoxale,
se justifie., Si l'indigène, d'un coup de coupe-coupe, abat la liane,
il est préférable qu'il la coupe à ras du sol. J'imagine qu'il ne se
contente pas de recueillir seulement le latex qui s'écoule de la sec-
tion ainsi faite, mais qu'en découpant la liane en sections convena-
blement rapprochées, il récolte la majeure partie du latex contenu,
à ce moment, dans toute la longueur de la tige. Cette quantité est
certainement supérieure à la quantité qui s'écoulerait par l'incision
qu'il aurait pratiquée sans compromettre la vie du végétal. Or, du
pied de la liane abattue, jailliront de nouveaux rejetons qu'il s'agira
désormais de protéger d'une destruction trop hâtive, pour avoir,
au bout du nombre d'années nécessaires, de nouveaux sujets pou-
vant être « frappés ». C'est, en quelque sorte, l'exploitation en têtard
radical des lianes caoutchoutifères. Elle aurait son intérêt le jour où
l'industrie retirera couramment le caoutchouc des feuilles fraîches
ou sèches, comme on le fait actuellement pour la gutta-percha.
Je crois, néanmoins, que la méthode d'exploitation par la frappe
régulière et annuelle du végétal adulte est de beaucoup préférable.
L'abatage ne présenterait de dangers réellement graves que s'il
amenait la disparition sans retour des pieds abattus.
Nous avons maintenant des échantillons de caoutchouc de divers
endroits du haut et du bas Laos : de Vien-tiane, du Cam-muon, de
caoutchouc et essayé de faire accepter par la population des avances
remboursables en caoutchouc.
Mais, déjà, surgissent dans ces pays les inconvénients dont, jadis
au Brésil, les cascarilleros, chercheurs d'arbres à quinquina, avaient
donné le mauvais exemple. La gomme élastique, faisant l'objet d'une
demande de plus en plus suivie dans le haut Laos, les indigènes
ont, en certains endroits, taillé et massacré les plantes productrices
pour se procurer plus aisément, et en plus grande quantité, la
marchandise demandée.
Comme cette habitude tend à se généraliser, M. Montpeyrat, à
Muong-son, a songé à prescrire des mesures de restrictions contre
ces procédés maladroits. Pour faciliter, en même temps, la culture
de ces plantes à produit riche, il a formé une pépinière destinée à
fournir aux habitants des boutures et à leur faire connaître les mé-
thodes d'exploitation les plus avantageuses.
Je ne crois pas, toutefois, qu'il y ait lieu de redouter extrêmement
le danger de la méthode barbare d'exploitation actuelle, pourvu
qu'elle soit radicale. Cette appréciation, en apparence paradoxale,
se justifie., Si l'indigène, d'un coup de coupe-coupe, abat la liane,
il est préférable qu'il la coupe à ras du sol. J'imagine qu'il ne se
contente pas de recueillir seulement le latex qui s'écoule de la sec-
tion ainsi faite, mais qu'en découpant la liane en sections convena-
blement rapprochées, il récolte la majeure partie du latex contenu,
à ce moment, dans toute la longueur de la tige. Cette quantité est
certainement supérieure à la quantité qui s'écoulerait par l'incision
qu'il aurait pratiquée sans compromettre la vie du végétal. Or, du
pied de la liane abattue, jailliront de nouveaux rejetons qu'il s'agira
désormais de protéger d'une destruction trop hâtive, pour avoir,
au bout du nombre d'années nécessaires, de nouveaux sujets pou-
vant être « frappés ». C'est, en quelque sorte, l'exploitation en têtard
radical des lianes caoutchoutifères. Elle aurait son intérêt le jour où
l'industrie retirera couramment le caoutchouc des feuilles fraîches
ou sèches, comme on le fait actuellement pour la gutta-percha.
Je crois, néanmoins, que la méthode d'exploitation par la frappe
régulière et annuelle du végétal adulte est de beaucoup préférable.
L'abatage ne présenterait de dangers réellement graves que s'il
amenait la disparition sans retour des pieds abattus.
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