Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/12/2013
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d'eau potable y fussent suffisamment abondantes et d'un accès facile.
Cette condition est tout particulièrement bien remplie par le plateau du Lang-Bian, sur lequel serpente une des branches origi- naires du Donnaï et dont la plupart des bas-fonds sont sillonnés de petits ruisseaux aux eaux vives et ne tarissant jamais.
La troisième condition comportait la nature du sol. Il y a, sur le plateau, des centaines d'emplacements pouvant être occupés par des villas.
Le plateau est déboisé ; rien ne sera plus facile que d'en reboiser discrètement certaines parties, lorsqu'on aura obtenu des Moïs qu'ils renoncent à incendier les prairies pendant la saison sèche.
Les essais de culture potagère qui ont été tentés à Dang-hia prou- vent que la terre, sans être très fertile, est cependant apte à fournir tous les légumes d'Europe, et nous pouvons espérer que nos arbres fruitiers y réussiront également.
L'accès du Lang-Bian est difficile par la côte d'Annam, car la chaîne annamitique y est fort escarpée ; mais nous savons qu'il est beaucoup plus facile d'y parvenir, si l'on prend la Cochinchine com- me point de départ.
On pourrait, en remontant la vallée du Lagna, arriver graduelle- ment sur le plateau des Ma, et de là, on gagnerait le Lang-Bian par la vallée du Da-Kemlé.La distance totale serait d'environ 220 kilom., dont 130 seulement en terrain de montagne.
Nous ne pouvons que souhaiter la prompte réalisation des projets de M. Doumer. En dotant la colonie d'un sanatorium de montagne, il aura fait une œuvre humanitaire.
Les Européens trouveront, à quelques heures de chemin de fer de Saigon, un climat rappelant celui de la France. Ils pourront pas- ser au Lang-Bian la période des chaleurs débilitantes des basses régions. Ils s'y reposeront de leurs fatigues et regagneront leur poste sans perte de temps ni frais considérables.
Nos soldats éviteront là-haut bien des journées d'hôpital. Ils ne seront plus exposés, d'une façon continue, à l'action anémiante du climat de la plaine, qui les force trop souvent à quitter l'Indo-Chine après un séjour de quelques mois seulement dans leurs garnisons.
Et si un jour la colonie avait à faire appel à leur dévouement, elle les trouverait frais et dispos, comme des troupes neuves arrivant de France.
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