Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1899-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 août 1899 01 août 1899
Description : 1899/08/01 (A2,N14). 1899/08/01 (A2,N14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6562546d
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/12/2013
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découvert la moelle blanchâtre qui s'y trouve en abondance. Cette
moelle est réduite en fragments que l'on porte dans une auge où
se fait l'extraction. Un filet d'eau claire arrive dans un bout de
l'auge, tandis que le bout opposé porte un orifice sur lequel est
appliquée une toile, ou un tamis plus ou moins fin. La moelle est
pétrie dans les mains pour séparer la fécule des parties ligneuses,
l'eau entraine le sagou à travers le tamis, tandis que les débris
végétaux restent dans l'auge. L'eau féculente, conduite dans un
réservoir, est laissée en repos pendant quelques heures pour per-
mettre le dépôt de la fécule. L'eau de lavage est ensuite décantée,
la fécule humide est recuillie et placée sur des claies entoilées où
on la laisse égoutter et sécher au soleil, jusqu'à ce que, prise à la
poignée, elle ne se pelotonne plus. On a ainsi le sagou brut, prêt
pour l'exportation.
Aucune de nos colonies ne produisant le sagou, par grosses quan-
tités tout au moins, et celui-ci devant acquitter un droit minimum
de 9 francs par cent kilos à son entrée en France, il s'ensuit qu'en
temps ordinaire, cette fécule n'est pas très employée dans l'industrie
française. Le prix du sagou brut oscille entre 16 et 20 francs les
cent kilog., (Marseille ou le Havre) par lots de 80 à 100 tonnes.
L'addition du droit minimum fait ressortir le prix final entre 25 et
29 francs. Pour que l'introduction du sagou soit avantageuse, il faut
que le prix de.la fécule de pommes de terre (qui, en France, est la
matière amylacée la plus abondante et la moins chère) atteigne des
cours supérieurs à 25 ou 29 francs. C'est ainsi que, cette année
même, la fécule de pommes de terre valant 33 ou 34 francs les cent
kilos, il s'est produit un certain nombre de transactions sur les
• sagous étrangers en vue de procurer à la glucoserie française une
matière amylacée moins chère que. notre fécule indigène.
La fécule de pommes de terre, je l'ai déjà dit ailleurs (Revue
Coloniale du 15 mai 1899), est le régulateur du marché français des
amylacées. Son prix moyen est d'environ 27 fr. 50 les 100 kilos,
par petits lots de 5 à 10 tonnes. Si l'on tient compte du fait que le
sagou est un peu moins apprécié que la fécule de pommes de terre,
on voit que l'importation du sagou étranger en France n'est guère
pratique en temps ordinaire. Il estinutile, en effet, d'aller chercher
au loin une marchandise qui revient aussi cher qu'une autre simi-
• laire qu'on a sous la main.
Mais tout autre serait la situation si, au lieu d'être de provenance
découvert la moelle blanchâtre qui s'y trouve en abondance. Cette
moelle est réduite en fragments que l'on porte dans une auge où
se fait l'extraction. Un filet d'eau claire arrive dans un bout de
l'auge, tandis que le bout opposé porte un orifice sur lequel est
appliquée une toile, ou un tamis plus ou moins fin. La moelle est
pétrie dans les mains pour séparer la fécule des parties ligneuses,
l'eau entraine le sagou à travers le tamis, tandis que les débris
végétaux restent dans l'auge. L'eau féculente, conduite dans un
réservoir, est laissée en repos pendant quelques heures pour per-
mettre le dépôt de la fécule. L'eau de lavage est ensuite décantée,
la fécule humide est recuillie et placée sur des claies entoilées où
on la laisse égoutter et sécher au soleil, jusqu'à ce que, prise à la
poignée, elle ne se pelotonne plus. On a ainsi le sagou brut, prêt
pour l'exportation.
Aucune de nos colonies ne produisant le sagou, par grosses quan-
tités tout au moins, et celui-ci devant acquitter un droit minimum
de 9 francs par cent kilos à son entrée en France, il s'ensuit qu'en
temps ordinaire, cette fécule n'est pas très employée dans l'industrie
française. Le prix du sagou brut oscille entre 16 et 20 francs les
cent kilog., (Marseille ou le Havre) par lots de 80 à 100 tonnes.
L'addition du droit minimum fait ressortir le prix final entre 25 et
29 francs. Pour que l'introduction du sagou soit avantageuse, il faut
que le prix de.la fécule de pommes de terre (qui, en France, est la
matière amylacée la plus abondante et la moins chère) atteigne des
cours supérieurs à 25 ou 29 francs. C'est ainsi que, cette année
même, la fécule de pommes de terre valant 33 ou 34 francs les cent
kilos, il s'est produit un certain nombre de transactions sur les
• sagous étrangers en vue de procurer à la glucoserie française une
matière amylacée moins chère que. notre fécule indigène.
La fécule de pommes de terre, je l'ai déjà dit ailleurs (Revue
Coloniale du 15 mai 1899), est le régulateur du marché français des
amylacées. Son prix moyen est d'environ 27 fr. 50 les 100 kilos,
par petits lots de 5 à 10 tonnes. Si l'on tient compte du fait que le
sagou est un peu moins apprécié que la fécule de pommes de terre,
on voit que l'importation du sagou étranger en France n'est guère
pratique en temps ordinaire. Il estinutile, en effet, d'aller chercher
au loin une marchandise qui revient aussi cher qu'une autre simi-
• laire qu'on a sous la main.
Mais tout autre serait la situation si, au lieu d'être de provenance
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