Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/12/2013
PLANTES A CAOUTCHOUC DE MALAISIE
La meilleure plante de la péninsule malaise produisant le caout- chouc est le Willoughbeia firma, de la famille des Apocynées, connu dans la presqu'île de Malacca sous les noms de Garip bési et Garip itam, une grosse liane foncée ; de là son nom.
Le caoutchouc produit par cette liane se rapproche beaucoup dans sa texture, son apparence et son mode de préparation de la gutta « Susti » de Bornéo.
Ces lianes atteignent une circonférence de 38 à 40 centimètres.
Il y en a deux variétés : l'une à écorce extérieure très sombre et in- térieurement rouge; l'autre à écorce extérieure claire et intérieure- ment jaune clair.
Ces deux espèces produisent des fruits comestibles dont les Malais sont très friands ; l'un est pommiforme, l'autre piriforme ; le feuil- lage de ces deux lianes a beaucoup de ressemblance. Les caoutchoucs de la sorte Garip itam, sont bien supérieurs ; (nous avons rencontré cette sorte en grande abondance dans les montagnes de Pahang).
La récolte du latex s'effectue de la façon suivante : Lorsque les indigènes trouvent une liane à caoutchouc, leur pre- mier soin est de l'amener sur le sol pour l'inciser, travail souvent très pénible ; car s'ils ne parviennent pas, en tirant dessus, à faire tomber la liane qui court et s'enchevêtre au sommet des arbres sur une longueur de plus de 40 mètres, ils sont obligés d'abattre ces' derniers qui, dans leur chute, entraînent la précieuse liane, l'arra- chent et la broient en partie ; de là une perte considérable de latex qui se répand sur le sol. Les hommes sont obligés de déblayer cet amas de branches et de troncs pour trouver, enfin, l'objet de leur convoitise.
Ce travail terminé, ils incisent l'écorce de place en place en for- me d'anneaux et mettent des feuilles au-dessous de chaque incision pour récolter le latex qui sort lentement en crème épaisse, d'une blancheur éclatante.
Quand, au bout d'un certain temps, le latex cesse de couler, ils versent le produit récolté dans un récipient en bambou et, rentrés dans le tampot, ils le coagulent avec du sel ou bien encore en le faisant bouillir. De cette dernière façon, il leur est beaucoup plus
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