Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1899-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 mai 1899 01 mai 1899
Description : 1899/05/01 (A2,N13). 1899/05/01 (A2,N13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65625450
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/12/2013
— 428 -
Tong et Mong-Lang sur la rive gauche. Ces Thaïs constituent deux
grands groupes : les Thaïs-Lus et les Thaïs-Neus. Les Thaïs-Lus
sont plus nombreux ; ils s'étendent depuis Ssémao jusqu'en Bir-
manie et jusqu'au Laos (les Lus des Muong-hou-Néna et Tai de
notre Haut-Laos) ; ce sont eux qui représentent la véritable race
Thaï, ayant conservé intacts leurs mœurs et leurs caractères parti-
culiers.
Les Thaïs-Neus (Heis-thaïs-Hansdais et Hoà-yâo-Païs ), au contraire,
ont subi plus ou moins l'influence des Chinois, des Lolos et des
Hounis. Leur costume et leurs habitudes sont tout à fait différents
de ceux des véritables Thaïs. Quelques-uns même (les Hans-Païs)
ont adopté le costume et le langage chinois.
Quelle est l'origine de cette race Thaï, dont on trouvait autrefois
des représentants plus au Nord et surtout aux environs de Jei-Kiang ?
C'est là une question délicate, le champ des hypothèses étant très
vaste. La plupart des voyageurs pensent qu'elle vient du Nord de la
Mongolie ou des massifs montagneux des Sen-Tchuen ; quoique
cette question ne me paraisse devoir être résolue que par de nom-
breuses mensurations anthropométriques, il me semble impossible
de souscrire à cette opinion. Une grande ressemblance physique
avec les Laotiens, le même langage, la même écriture, les mêmes
pratiques religieuses (bouddhisme, incinération des morts) que
ces derniers, tels sont les caractères de la première importance qui
dénotent plutôt une origine hindoue. Le mouvement suivi par les
Thaïs serait donc inverse, c'est-à-diie un mouvement au Sud-Ouest
vers le Nord, au lieu d'un mouvement du Nord vers le Sud-Ouest.
Quant aux Lolos et aux Hounis qui sont les aborigènes les plus
importants du Yunnan, ils sont fort peu répandus dans toute cette
région sud de Ssémao, où ils se trouvent représentés par les Ninous,
par les Lohè et par les Poumans. Mais différentes tribus sont plus
ou moins fusionnées avec d'autres éléments ethniques. Aussi
paraît-il fort difficile de trouver parmi ces prétendus autochtones,
comme d'ailleurs parmi les Thaïs-Neus, un véritable type pur ; tout
est croisé, mélangé, panaché. Une autre question serait sans doute
intéressante à résoudre : celle de l'origine des Khos (Akhos) dont j'ai
vu plusieurs tribus dans le massif montagneux qui borde la rive
droite du Mékong. Je sais que des Khos semblables existent au Laos
entre Muong-Sing et Luang-Prabang ; on pourrait donc se demander
si ces Akhos et ces Khos ne sont pas les mêmes que les Khos ou les
Tong et Mong-Lang sur la rive gauche. Ces Thaïs constituent deux
grands groupes : les Thaïs-Lus et les Thaïs-Neus. Les Thaïs-Lus
sont plus nombreux ; ils s'étendent depuis Ssémao jusqu'en Bir-
manie et jusqu'au Laos (les Lus des Muong-hou-Néna et Tai de
notre Haut-Laos) ; ce sont eux qui représentent la véritable race
Thaï, ayant conservé intacts leurs mœurs et leurs caractères parti-
culiers.
Les Thaïs-Neus (Heis-thaïs-Hansdais et Hoà-yâo-Païs ), au contraire,
ont subi plus ou moins l'influence des Chinois, des Lolos et des
Hounis. Leur costume et leurs habitudes sont tout à fait différents
de ceux des véritables Thaïs. Quelques-uns même (les Hans-Païs)
ont adopté le costume et le langage chinois.
Quelle est l'origine de cette race Thaï, dont on trouvait autrefois
des représentants plus au Nord et surtout aux environs de Jei-Kiang ?
C'est là une question délicate, le champ des hypothèses étant très
vaste. La plupart des voyageurs pensent qu'elle vient du Nord de la
Mongolie ou des massifs montagneux des Sen-Tchuen ; quoique
cette question ne me paraisse devoir être résolue que par de nom-
breuses mensurations anthropométriques, il me semble impossible
de souscrire à cette opinion. Une grande ressemblance physique
avec les Laotiens, le même langage, la même écriture, les mêmes
pratiques religieuses (bouddhisme, incinération des morts) que
ces derniers, tels sont les caractères de la première importance qui
dénotent plutôt une origine hindoue. Le mouvement suivi par les
Thaïs serait donc inverse, c'est-à-diie un mouvement au Sud-Ouest
vers le Nord, au lieu d'un mouvement du Nord vers le Sud-Ouest.
Quant aux Lolos et aux Hounis qui sont les aborigènes les plus
importants du Yunnan, ils sont fort peu répandus dans toute cette
région sud de Ssémao, où ils se trouvent représentés par les Ninous,
par les Lohè et par les Poumans. Mais différentes tribus sont plus
ou moins fusionnées avec d'autres éléments ethniques. Aussi
paraît-il fort difficile de trouver parmi ces prétendus autochtones,
comme d'ailleurs parmi les Thaïs-Neus, un véritable type pur ; tout
est croisé, mélangé, panaché. Une autre question serait sans doute
intéressante à résoudre : celle de l'origine des Khos (Akhos) dont j'ai
vu plusieurs tribus dans le massif montagneux qui borde la rive
droite du Mékong. Je sais que des Khos semblables existent au Laos
entre Muong-Sing et Luang-Prabang ; on pourrait donc se demander
si ces Akhos et ces Khos ne sont pas les mêmes que les Khos ou les
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