Presse et revues
34 pages
Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1899-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1899 01 mai 1899
Description : 1899/05/01 (A2,N13). 1899/05/01 (A2,N13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65625450
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/12/2013
NOTICE ETHNOGRAPHIQUE SUR QUELQUES RACES DU ïUilAN
M. Gaide, médecin des colonies, détaché au consulat et aux douanes chinoises
à Ssémoa, vient de visiter, dans le Yunnan, une grande partie des Sip-sou-Panos,
sur les deux rives du Mékong, jusqu'à Xieng-Hong, capitale de ces deux Etats.
A la suite de ce voyage, il a pu donner sur les races de cette région les ren-
seignements suivants :
*
Au point de vue ethnographique, toute cette contrée présente
plusieurs races dont quelques-unes peuvent être considérées comme
les races autochtones du Yunnan et forcées, depuis fort longtemps,
de se déplacer et de se séparer devant l'invasion de l'élément chi-
nois. Peu nombreux sont les représentants de ce dernier, à mesure
que l'on l'éloigné de Ssémao. On les rencontre cependant sur toutes
les grandes routes qui conduisent au Laos et en Birmanie, à travers
les Etats Panos, mais ils présentent la particularité suivante : re-
doutant, à bon droit, les atteintes du paludisme, ils habitent de préfé-
rence les parties demi-montagneuses, vivant ainsi dispersés au mi-
lieu des aborigènes, avec lesquels ils sont obligés de compter en
plusieurs endroits, vu le peu d'estime dont ils jouissent auprès
d'eux. Tous ces Chinois (Han-tçia), plus ou moins mélangés, sont fort
pauvres et s'adonnent tout simplement à la culture des céréales
nécessaires à leur nourriture ; en quelques endroits, néanmoins, ils
cultivent du tabac dont ils retirent un léger bénéfice auprès des
indigènes.
Les Akhos, les Khawos, les Sautchomao (Peïnm-Jeu de Joulo) les
Lohè, les Ninous, les Poïmant, tels sont les véritables aborigènes
de toute cette région, habitant les massifs montagneux des contrées
Thaïs.
Quant aux Thaïs ou Païs, ils représentent la race la plus nom-
breuse, mais, à l'inverse des Chinois ou des autochtones situés dans
les montagnes, on ne trouve ceux-là que dans les vallées, près des
affluents du Mékong; ce fait leur permet de posséder de belles
rizières ; aussi sont-ils les véritables maîtres de tout ce pays, où ils
ont formé des centres relativement importants, tels que: Xiêu-Hong,
Mong-Tsiè, Mong-IIai, Mong-Hat, Man-Houn, Mong-Ouang sur la
rive droite; Xieu-Tong, Mong-vang, Mong-Su (Pu t'eng), Long-
M. Gaide, médecin des colonies, détaché au consulat et aux douanes chinoises
à Ssémoa, vient de visiter, dans le Yunnan, une grande partie des Sip-sou-Panos,
sur les deux rives du Mékong, jusqu'à Xieng-Hong, capitale de ces deux Etats.
A la suite de ce voyage, il a pu donner sur les races de cette région les ren-
seignements suivants :
*
Au point de vue ethnographique, toute cette contrée présente
plusieurs races dont quelques-unes peuvent être considérées comme
les races autochtones du Yunnan et forcées, depuis fort longtemps,
de se déplacer et de se séparer devant l'invasion de l'élément chi-
nois. Peu nombreux sont les représentants de ce dernier, à mesure
que l'on l'éloigné de Ssémao. On les rencontre cependant sur toutes
les grandes routes qui conduisent au Laos et en Birmanie, à travers
les Etats Panos, mais ils présentent la particularité suivante : re-
doutant, à bon droit, les atteintes du paludisme, ils habitent de préfé-
rence les parties demi-montagneuses, vivant ainsi dispersés au mi-
lieu des aborigènes, avec lesquels ils sont obligés de compter en
plusieurs endroits, vu le peu d'estime dont ils jouissent auprès
d'eux. Tous ces Chinois (Han-tçia), plus ou moins mélangés, sont fort
pauvres et s'adonnent tout simplement à la culture des céréales
nécessaires à leur nourriture ; en quelques endroits, néanmoins, ils
cultivent du tabac dont ils retirent un léger bénéfice auprès des
indigènes.
Les Akhos, les Khawos, les Sautchomao (Peïnm-Jeu de Joulo) les
Lohè, les Ninous, les Poïmant, tels sont les véritables aborigènes
de toute cette région, habitant les massifs montagneux des contrées
Thaïs.
Quant aux Thaïs ou Païs, ils représentent la race la plus nom-
breuse, mais, à l'inverse des Chinois ou des autochtones situés dans
les montagnes, on ne trouve ceux-là que dans les vallées, près des
affluents du Mékong; ce fait leur permet de posséder de belles
rizières ; aussi sont-ils les véritables maîtres de tout ce pays, où ils
ont formé des centres relativement importants, tels que: Xiêu-Hong,
Mong-Tsiè, Mong-IIai, Mong-Hat, Man-Houn, Mong-Ouang sur la
rive droite; Xieu-Tong, Mong-vang, Mong-Su (Pu t'eng), Long-
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