Presse et revues
34 pages
Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1899-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1899 01 mai 1899
Description : 1899/05/01 (A2,N13). 1899/05/01 (A2,N13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65625450
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/12/2013
NOTE SUR LE TERRITOIRE DE (jDASfi-TCHÉOD-WAH
Le garde principal Dauffès, commandant la brigade chinoise de garde indigène
à Quang-tchéou-Wan, a levé la topographie du territoire compris entre la pointe
Nivet, en face Fort-Bayard et le gros marché de Pho-Thau, d'une part, le canal
des Aigrettes et la rivière de Matze ou de Tsekham, de l'autre.
Voici les renseignements qu'il donne, dans un rapport, sur le pays en question.
C'est un plateau élevé de quelques mètres, dont les profondes
crevasses laissent apercevoir d'énormes bancs d'argile supportant
quelques centimètres d'une terre végétale très légère que, seule,
la grande quantité d'engrais employée peut arriver à faire produire
d'une façon continue.
La mer pénétrerait très loin dans les terres sans de hautes et
fortes digues qui, en limitant son action dévastatrice, régularisent
l'écoulement des eaux pluviales et permettent ainsi la transforma-
tion des bas-fonds en rizières.
Dans les parties basses ou facilement arrosables, on cultive tour
à tour et suivant la saison: le riz, les patates, les choux, les salades
et ce gros radis blanc de Chine qui, frais ou salé et séché, constitue
une branche importante de l'alimentation locale. Dans tout le res-
tant du pays, c'est-à-dire dans les quatre cinquièmes environ du
territoire, on rencontre : les patates, l'arachide, la canne à sucre,
le blé, le millet, l'indigo, l'avoine, le manioc, les petits pois, les
haricots, diverses cucurbitacées, etc.
Les arbres fruitiers se trouvent éparpillés aux alentours des habi-
tations. Ce sont principalement : le letchi, l'oranger, le manguier,
le pêcher, le jacquier, etc.
Les villages, formés de ruelles aux maisons juxtaposées et en-
tourés d'une ceinture d'arbres qui les protège contre les grands
vents du large, sont nombreux et très peuplés.
L'énorme densité de la population et son extrême pauvreté font
que, malgré l'énergie travailleuse des paysans et le gros apport des
produits de la mer, les famines sont constamment à craindre.
Les patates diverses composent à elles seules la base de la nour-
riture des familles pauvres chez lesquelles le riz n'apparaît que très
rarement.
Le garde principal Dauffès, commandant la brigade chinoise de garde indigène
à Quang-tchéou-Wan, a levé la topographie du territoire compris entre la pointe
Nivet, en face Fort-Bayard et le gros marché de Pho-Thau, d'une part, le canal
des Aigrettes et la rivière de Matze ou de Tsekham, de l'autre.
Voici les renseignements qu'il donne, dans un rapport, sur le pays en question.
C'est un plateau élevé de quelques mètres, dont les profondes
crevasses laissent apercevoir d'énormes bancs d'argile supportant
quelques centimètres d'une terre végétale très légère que, seule,
la grande quantité d'engrais employée peut arriver à faire produire
d'une façon continue.
La mer pénétrerait très loin dans les terres sans de hautes et
fortes digues qui, en limitant son action dévastatrice, régularisent
l'écoulement des eaux pluviales et permettent ainsi la transforma-
tion des bas-fonds en rizières.
Dans les parties basses ou facilement arrosables, on cultive tour
à tour et suivant la saison: le riz, les patates, les choux, les salades
et ce gros radis blanc de Chine qui, frais ou salé et séché, constitue
une branche importante de l'alimentation locale. Dans tout le res-
tant du pays, c'est-à-dire dans les quatre cinquièmes environ du
territoire, on rencontre : les patates, l'arachide, la canne à sucre,
le blé, le millet, l'indigo, l'avoine, le manioc, les petits pois, les
haricots, diverses cucurbitacées, etc.
Les arbres fruitiers se trouvent éparpillés aux alentours des habi-
tations. Ce sont principalement : le letchi, l'oranger, le manguier,
le pêcher, le jacquier, etc.
Les villages, formés de ruelles aux maisons juxtaposées et en-
tourés d'une ceinture d'arbres qui les protège contre les grands
vents du large, sont nombreux et très peuplés.
L'énorme densité de la population et son extrême pauvreté font
que, malgré l'énergie travailleuse des paysans et le gros apport des
produits de la mer, les famines sont constamment à craindre.
Les patates diverses composent à elles seules la base de la nour-
riture des familles pauvres chez lesquelles le riz n'apparaît que très
rarement.
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