Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1899-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 juin 1899 01 juin 1899
Description : 1899/06/01 (A2,N12). 1899/06/01 (A2,N12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6562544k
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/12/2013
— 392 —
La, l'autre près de Ban-Noun, dans la province de Sieng-Nghœme,
le premier seul est exploité. Ce gisement est, dit-on, assez étendu et
les trous à creuser pour arriver au minerai ne demandent que peu
de profondeur. L'appareil employé par les indigènes pour séparer
le fer du minerai consiste en un simple fourneau construit avec de
la terre argileuse et percé d'ouvertures destinées à laisser passer le
courant d'air produit par un soufflet de forge. On charge le four-
neau de couches alternées de charbon et de minerai. Au bout de
quelques heures de chauffage, on brise en partie ou entièrement le
fourneau et l'on en retire une masse de fer malléable, mêlée de
cendres. Cette masse est battue pendant qu'elle est encore chaude,
puis chauffée et martelée de nouveau, jusqu'à ce que la plus grande
partie de la crasse en ait été rejetée. On obtient ainsi, par fourneau,
de 10 à 12 kilogrammes de fer.
Les exploitants, qui sont des Khas, fournissaient autrefois au
gouvernement royal, à titre d'impôt en nature, 610 lances de fer par
an, soit 732 kilogrammes. Le picul de 60 kilogrammes vaut 25 rou-
pies, ou 10 piastres 70.
Galène, argent, plomb et antimoine. Un gisement réputé riche
en argent était celui de Ba-Tom, sur la rive droite du Mékong,
province de Luang-Prabang. Cette mine, qui est aujourd'hui aban-
donnée, a été exploitée anciennement par des Chinois dans des con-
ditions très sérieuses, si l'on en juge par les puits et galènes qui
subsistent encore.
La galène que l'on rencontre près de Muong-Hule (province de
Muong-Ngôi) et près de Muong-nan-Nai, sur la rive droite du Mékong
(province de Luang-Prabang), est un composé de cuivre, d'argent
et de plomb. Elle ne donne lieu à aucune exploitation.
Un autre gisement, situé près de Muong-Sai, fournit un minerai
composé en moyenne partie de plomb pour un peu d'antimoine. Il
est exploité par des indigènes khas, qui ont creusé, parait-il, des
trous assez profonds mais n'obtiennent plus actuellement de résul-
tats bien rémunérateurs. Pour la préparation du plomb, les indigè-
nes emploient le procédé de la toréfaction par le charbon dans les
fourneaux analogues à ceux dont ils se servent pour le minerai de fer.
La production de cette mine ne saurait suffire aux besoins locaux
et le complément est apporté par les caravanes qui viennent de
Chine. Le prix actuel du picul de plomb est de 21 roupies, soit
9 piastres les 60 kilogrammes.
La, l'autre près de Ban-Noun, dans la province de Sieng-Nghœme,
le premier seul est exploité. Ce gisement est, dit-on, assez étendu et
les trous à creuser pour arriver au minerai ne demandent que peu
de profondeur. L'appareil employé par les indigènes pour séparer
le fer du minerai consiste en un simple fourneau construit avec de
la terre argileuse et percé d'ouvertures destinées à laisser passer le
courant d'air produit par un soufflet de forge. On charge le four-
neau de couches alternées de charbon et de minerai. Au bout de
quelques heures de chauffage, on brise en partie ou entièrement le
fourneau et l'on en retire une masse de fer malléable, mêlée de
cendres. Cette masse est battue pendant qu'elle est encore chaude,
puis chauffée et martelée de nouveau, jusqu'à ce que la plus grande
partie de la crasse en ait été rejetée. On obtient ainsi, par fourneau,
de 10 à 12 kilogrammes de fer.
Les exploitants, qui sont des Khas, fournissaient autrefois au
gouvernement royal, à titre d'impôt en nature, 610 lances de fer par
an, soit 732 kilogrammes. Le picul de 60 kilogrammes vaut 25 rou-
pies, ou 10 piastres 70.
Galène, argent, plomb et antimoine. Un gisement réputé riche
en argent était celui de Ba-Tom, sur la rive droite du Mékong,
province de Luang-Prabang. Cette mine, qui est aujourd'hui aban-
donnée, a été exploitée anciennement par des Chinois dans des con-
ditions très sérieuses, si l'on en juge par les puits et galènes qui
subsistent encore.
La galène que l'on rencontre près de Muong-Hule (province de
Muong-Ngôi) et près de Muong-nan-Nai, sur la rive droite du Mékong
(province de Luang-Prabang), est un composé de cuivre, d'argent
et de plomb. Elle ne donne lieu à aucune exploitation.
Un autre gisement, situé près de Muong-Sai, fournit un minerai
composé en moyenne partie de plomb pour un peu d'antimoine. Il
est exploité par des indigènes khas, qui ont creusé, parait-il, des
trous assez profonds mais n'obtiennent plus actuellement de résul-
tats bien rémunérateurs. Pour la préparation du plomb, les indigè-
nes emploient le procédé de la toréfaction par le charbon dans les
fourneaux analogues à ceux dont ils se servent pour le minerai de fer.
La production de cette mine ne saurait suffire aux besoins locaux
et le complément est apporté par les caravanes qui viennent de
Chine. Le prix actuel du picul de plomb est de 21 roupies, soit
9 piastres les 60 kilogrammes.
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