Presse et revues
35 pages
Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1899-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 juin 1899 01 juin 1899
Description : 1899/06/01 (A2,N12). 1899/06/01 (A2,N12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6562544k
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/12/2013
- 376 -
mais ici elle est associée aux calcaires dévoniens et constitue des
massifs ruiniformes, bizarrement façonnés par les eaux, rappelant
ceux de la baie d'Along.
Ce calcaire dévonien est vraiment un des traits distinctifs du
Tonkin et peut-être des pays voisins.
Partout où l'on voit se dresser des masses rocheuses isolées ou
paraissant telles, fortement boisées, d'une couleur sombre accentuée,
l'on peut dire, sans crainte de se tromper, qu'on se trouve en pré-
sence du calcaire de la baie d'Along.
C'est ainsi que, dans la Rivière Claire, dans la Rivière Noire, dans
Thanh-Hoa, sur la rive droite du Day, à Thai-Nguyèn, à Lang-Son,
dans le Caï-Kinh, à Cao-Bang, aux lacs de Ba-Bé, etc., ces masses
calcaires, d'un aspect si caractéristique, sont la continuation du
système de la baie d'Along ou, si elles ne se raccordent pas direc-
tement à ce système, sont du même âge géologique.
De Viétri à tao-Kay, nous n'avons pas retrouvé le calcaire en
question, à moins que les calcaires qui ont accompagné, dans leur
émission, les filons porphyriques, appartiennent à cette formation.
Ces calcaires ne présentent pas, au contact des porphyres, les
caractères physiques de ceux de la baie d'Along ; ils ont été trans-
formés, métamorphisés, et prennent un état cristallin, avec miné-
ralisation, qu'on ne rencontre pas dans la roche éloignée des por-
phyres.
Et puisque nous sommes à parlér des porphyres, accompagnés,
dans leur sortie au jour, des roches calcaires, détachées des forma-
tions inférieures, nous devons ajouter que la généralité des rapides
ou Thacs, qui rendent si pénible la navigation du Haut-Fleuve, est
due à rémission de ces filons.
On ne comprendrait guère aujourd'hui la vaste dépression qui a
reçu la formation tertiaire, si l'on ne faisait pas entrer en jeu l'action
du barrage de Viétri ; nous appellerons ainsi la jonction à l'origine
même du Delta des deux massifs schisteux du Tam-Dao et du Ba-Vi.
La réunion de ces deux massifs formant barrage est indiscutable.
On voit encore à Viétri même, en face du bureau des postes, sur la
rive droite de la Rivière Claire, les schistes gneisiformes tendres qui
ont dû fermer le Fleuve Rouge à l'époque tertiaire.
Ce barrage a dû même persister presque jusqu'à l'époque quater-
naire, puisqu'on retrouve encore les anciennes alluvions à une
altitude de près de 40 mètres au-dessus du niveau de la vallée
mais ici elle est associée aux calcaires dévoniens et constitue des
massifs ruiniformes, bizarrement façonnés par les eaux, rappelant
ceux de la baie d'Along.
Ce calcaire dévonien est vraiment un des traits distinctifs du
Tonkin et peut-être des pays voisins.
Partout où l'on voit se dresser des masses rocheuses isolées ou
paraissant telles, fortement boisées, d'une couleur sombre accentuée,
l'on peut dire, sans crainte de se tromper, qu'on se trouve en pré-
sence du calcaire de la baie d'Along.
C'est ainsi que, dans la Rivière Claire, dans la Rivière Noire, dans
Thanh-Hoa, sur la rive droite du Day, à Thai-Nguyèn, à Lang-Son,
dans le Caï-Kinh, à Cao-Bang, aux lacs de Ba-Bé, etc., ces masses
calcaires, d'un aspect si caractéristique, sont la continuation du
système de la baie d'Along ou, si elles ne se raccordent pas direc-
tement à ce système, sont du même âge géologique.
De Viétri à tao-Kay, nous n'avons pas retrouvé le calcaire en
question, à moins que les calcaires qui ont accompagné, dans leur
émission, les filons porphyriques, appartiennent à cette formation.
Ces calcaires ne présentent pas, au contact des porphyres, les
caractères physiques de ceux de la baie d'Along ; ils ont été trans-
formés, métamorphisés, et prennent un état cristallin, avec miné-
ralisation, qu'on ne rencontre pas dans la roche éloignée des por-
phyres.
Et puisque nous sommes à parlér des porphyres, accompagnés,
dans leur sortie au jour, des roches calcaires, détachées des forma-
tions inférieures, nous devons ajouter que la généralité des rapides
ou Thacs, qui rendent si pénible la navigation du Haut-Fleuve, est
due à rémission de ces filons.
On ne comprendrait guère aujourd'hui la vaste dépression qui a
reçu la formation tertiaire, si l'on ne faisait pas entrer en jeu l'action
du barrage de Viétri ; nous appellerons ainsi la jonction à l'origine
même du Delta des deux massifs schisteux du Tam-Dao et du Ba-Vi.
La réunion de ces deux massifs formant barrage est indiscutable.
On voit encore à Viétri même, en face du bureau des postes, sur la
rive droite de la Rivière Claire, les schistes gneisiformes tendres qui
ont dû fermer le Fleuve Rouge à l'époque tertiaire.
Ce barrage a dû même persister presque jusqu'à l'époque quater-
naire, puisqu'on retrouve encore les anciennes alluvions à une
altitude de près de 40 mètres au-dessus du niveau de la vallée
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