Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1899-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 juin 1899 01 juin 1899
Description : 1899/06/01 (A2,N12). 1899/06/01 (A2,N12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6562544k
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/12/2013
- 388 —
longueur et liés avec du rotin au joug des buffles ou des bœufs qui
la traînent. Les deux bâtons ou baguettes de la flèche ont pour
objet de maintenir le rateau parallèle au joug et de le consolider ;
les liens de rotin ont pour but de donner à l'instrument plus de jeu
que de souplesse. Il est inutile d'ajouter que le joug de la herse est
semblable à celui qui traîne la charrue..
L'homme monte sur cette herse légère, un pied sur le raleau et
l'autre sur les extrémités des deux manches qui y aboutissent, puis
avec un bambou (préch), il actionne son attelage pendant qu'il le
dirige avec deux cordelettes (khsê-kânlos) qui traversent la cloison
nasale des deux animaux. La poignée du bambou (préch) s'achève
par une racine crochue qui sert à soulever la herse quand on veut
la déplacer ou la désembourber. Le crochet est dit trapok.
La herse décrit les mêmes courbes concentriques que la charrue
a décrites, lors du premier labour, et les herbes qu'elle ramasse
avec un peu de boue sont employées au renforcement des talus.
C'est au cours du hersage (réas srê) qu'on achève d'égaliser le ter-
rain, de l'aplanir, de combler les trous vaseux (dâm lok) faits par
les buffles, les porcs ou les sangliers, afin que les eaux des prochai-
nes pluies recouvrent toutes les parties de la rizière.
Si la rizière ainsi labourée est destinée à recevoir les semis de
paddy, on trace une rigole, ou chralong, de quelques centimètres de
profondeur et de dix centimètres environ de largeur qui la traverse
dans le sens de sa plus grande longueur. Puis, à cette rigole princi-
pale, on fait aboutir à angle droit d'autres rigoles moins profondes
qui découpent les deux moitiés de la rizière en sorte de plates-ban-
des dites chângâur (1).
A l'une des extrémités de la rigole centrale, du côté naturellement
où l'eau peut la plus facilement s'écouler, on creuse le talus et on
fait écouler toute l'eau que la rizière contient, afin qu'il ne reste
plus que de la boue et que la semence qu'on y jettera à la volée se
fixe de suite sur elle. « Si on ne prenait pas ce. soin de vider toute
l'eau de la rizière, me dit un homme des champs (néakh srê), l'eau
recevrait le srauv pûch, ou semence du riz, et celle-ci surnagerait,
pourrirait et serait finalemeut enlevée par les oiseaux ».
L'eau écoulée, les talus bien réparés, on construit un petit mi-
rador couvert (khtom) et on tend au-dessus de la rizière des lianes
(1) Ce mot est spécial aux rizières. Les planches des jardins sont dites rong.
longueur et liés avec du rotin au joug des buffles ou des bœufs qui
la traînent. Les deux bâtons ou baguettes de la flèche ont pour
objet de maintenir le rateau parallèle au joug et de le consolider ;
les liens de rotin ont pour but de donner à l'instrument plus de jeu
que de souplesse. Il est inutile d'ajouter que le joug de la herse est
semblable à celui qui traîne la charrue..
L'homme monte sur cette herse légère, un pied sur le raleau et
l'autre sur les extrémités des deux manches qui y aboutissent, puis
avec un bambou (préch), il actionne son attelage pendant qu'il le
dirige avec deux cordelettes (khsê-kânlos) qui traversent la cloison
nasale des deux animaux. La poignée du bambou (préch) s'achève
par une racine crochue qui sert à soulever la herse quand on veut
la déplacer ou la désembourber. Le crochet est dit trapok.
La herse décrit les mêmes courbes concentriques que la charrue
a décrites, lors du premier labour, et les herbes qu'elle ramasse
avec un peu de boue sont employées au renforcement des talus.
C'est au cours du hersage (réas srê) qu'on achève d'égaliser le ter-
rain, de l'aplanir, de combler les trous vaseux (dâm lok) faits par
les buffles, les porcs ou les sangliers, afin que les eaux des prochai-
nes pluies recouvrent toutes les parties de la rizière.
Si la rizière ainsi labourée est destinée à recevoir les semis de
paddy, on trace une rigole, ou chralong, de quelques centimètres de
profondeur et de dix centimètres environ de largeur qui la traverse
dans le sens de sa plus grande longueur. Puis, à cette rigole princi-
pale, on fait aboutir à angle droit d'autres rigoles moins profondes
qui découpent les deux moitiés de la rizière en sorte de plates-ban-
des dites chângâur (1).
A l'une des extrémités de la rigole centrale, du côté naturellement
où l'eau peut la plus facilement s'écouler, on creuse le talus et on
fait écouler toute l'eau que la rizière contient, afin qu'il ne reste
plus que de la boue et que la semence qu'on y jettera à la volée se
fixe de suite sur elle. « Si on ne prenait pas ce. soin de vider toute
l'eau de la rizière, me dit un homme des champs (néakh srê), l'eau
recevrait le srauv pûch, ou semence du riz, et celle-ci surnagerait,
pourrirait et serait finalemeut enlevée par les oiseaux ».
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rador couvert (khtom) et on tend au-dessus de la rizière des lianes
(1) Ce mot est spécial aux rizières. Les planches des jardins sont dites rong.
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