Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1899-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 juin 1899 01 juin 1899
Description : 1899/06/01 (A2,N12). 1899/06/01 (A2,N12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6562544k
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/12/2013
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terre pris à la brousse. Le travail à faire dépend du terrain qu'on
a choisi et de l'état dans lequel il se trouve, de sa situation plus ou
moins éloignée d'une rivière, du régime des eaux d'inondation
auquel il est soumis, etc. Tout ce que je pourrais dire à ce sujet,
ne pouvant être appuyé sur aucune base sérieuse, ne pourrait
fournir aucun renseignement précis. Je préfère ne rien dire du
défrichement et ne pas évaluer l'importance et le prix des travaux
à entreprendre avant l'ensemencement. Je veux seulement Ille
borner, ici, à l'étude minutieuse des procédés de culture, d'aména-
gement des eaux de pluies, d'ensemencement, de récolte et de
battage employés par les Cambodgiens.
La culture du riz paraît toute simple a priori.
On verra, par ce qui suit, que les procédés indigènes de culture du
riz sont beaucoup moins simples qu'on le dit généralement et qu'ils
dénotent une expérience des choses de l'agriculture dont tous nos
colons devront faire le plus grand cas, s'ils veulent réussir et obtenir
des rendements égaux à ceux de leurs voisins cambodgiens.
Les labours et le hersage des rizières. — Dans le courant du mois
de thés (mai et juin), quand les pluies sont tardives, et dès la fin du
mois précédent, de pisak, quand elles sont régulières, le lendemain
ou surlendemain d'une bonne averse, quand le sol est assez détrempé
pour que la charrue de bois à soc ferré puisse le défoncer à 10 ou
12 centimètres de profondeur, on répare les talus de rizières
(phlu-srê) et on procède au premier labour.
La charrue cambodgienne (ang kâl) est très simple et rappelle la
charrue classique que nos peintres mettent à l'enfance de la civi-
lisation dans la main des premiers agriculteurs.
Elle se compose tout d'abord d'une pièce de bois de popuol,
de trach, de prîng ou de trasœk prise à la naissance d'une forte
branche, de manière à former deux bras d'inégale grandeur et
grosseur. Le bras principal est le corps de la charrue, il s'achève
en une pointe dont la face supérieure est large et plate et dont
la face inférieure est arrondie ; l'autre bras, à forme vague d'hélice,
est le versoir. La pointe, dite phal, est souvent recouverte d'une
chemise en fer, dite phal dêk, ou « soc de fer » ; elle provient du
Siam. Le versoir est dit phnieng. Sur le corps principal, à l'arrière
du versoir, est fixé un unique mancheron, dit yéalrl, fait d'une pièce
de bois de popuol très courbée. Le coin du bois qui sert à fixer le
mancheron, ou corps de la charrue, est nommé thboungchrouk (tête
terre pris à la brousse. Le travail à faire dépend du terrain qu'on
a choisi et de l'état dans lequel il se trouve, de sa situation plus ou
moins éloignée d'une rivière, du régime des eaux d'inondation
auquel il est soumis, etc. Tout ce que je pourrais dire à ce sujet,
ne pouvant être appuyé sur aucune base sérieuse, ne pourrait
fournir aucun renseignement précis. Je préfère ne rien dire du
défrichement et ne pas évaluer l'importance et le prix des travaux
à entreprendre avant l'ensemencement. Je veux seulement Ille
borner, ici, à l'étude minutieuse des procédés de culture, d'aména-
gement des eaux de pluies, d'ensemencement, de récolte et de
battage employés par les Cambodgiens.
La culture du riz paraît toute simple a priori.
On verra, par ce qui suit, que les procédés indigènes de culture du
riz sont beaucoup moins simples qu'on le dit généralement et qu'ils
dénotent une expérience des choses de l'agriculture dont tous nos
colons devront faire le plus grand cas, s'ils veulent réussir et obtenir
des rendements égaux à ceux de leurs voisins cambodgiens.
Les labours et le hersage des rizières. — Dans le courant du mois
de thés (mai et juin), quand les pluies sont tardives, et dès la fin du
mois précédent, de pisak, quand elles sont régulières, le lendemain
ou surlendemain d'une bonne averse, quand le sol est assez détrempé
pour que la charrue de bois à soc ferré puisse le défoncer à 10 ou
12 centimètres de profondeur, on répare les talus de rizières
(phlu-srê) et on procède au premier labour.
La charrue cambodgienne (ang kâl) est très simple et rappelle la
charrue classique que nos peintres mettent à l'enfance de la civi-
lisation dans la main des premiers agriculteurs.
Elle se compose tout d'abord d'une pièce de bois de popuol,
de trach, de prîng ou de trasœk prise à la naissance d'une forte
branche, de manière à former deux bras d'inégale grandeur et
grosseur. Le bras principal est le corps de la charrue, il s'achève
en une pointe dont la face supérieure est large et plate et dont
la face inférieure est arrondie ; l'autre bras, à forme vague d'hélice,
est le versoir. La pointe, dite phal, est souvent recouverte d'une
chemise en fer, dite phal dêk, ou « soc de fer » ; elle provient du
Siam. Le versoir est dit phnieng. Sur le corps principal, à l'arrière
du versoir, est fixé un unique mancheron, dit yéalrl, fait d'une pièce
de bois de popuol très courbée. Le coin du bois qui sert à fixer le
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