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- BIGORGNE. L'hydraulique agricole dans le Delta Tonkinois (suite et fin)
- L. BERLAND. Concours agricole et artisanal des provinces de l'Est Cochinchinois
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- NOTES ET DOCUMENTS
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DOCUMENTS RELATIFS A
L'INDUSTRIALISATION DES COLONIES
1
Extrait du procès-verbal des séances de la Chambre de Commerce de Lyon.
(Séance du 7 avril 1938)
M. COTTE, président de la commission des questions coloniales, donne lecture
du rapport suivant :
Ce n'est pas un problème nouveau que celui de l'Industrialisation des colonies,
mais le désordre économique résultant des tendances autarchiques de la plupart
des pays d'Europe et le resserrement toujours plus accentué des débouchés ravivent
les préoccupations de l'industrie métropolitaine et ses aspirations à se réserver
complètement la fourniture des besoins coloniaux. Bien plus, celle-ci prétend
limiter l'activité des colonies à la production des matières premières en leur con-
testant le droit même de s'industrialiser.
C'est ainsi que, pour certains industriels de la métropole, la création dans les
colonies de raffineries de sucre, d'huileries, de tanneries, de tissages, d'usines de
constructions métalliques, est condamnable parce qu'elles portent préjudice à la
métropole en lui faisant concurrence.
Cette prétention s'appuie surtout sur les avantages du prix de la main-d'œuvre
coloniale, inférieur à celui de la métropole, et sur l'inégalité des charges fiscales
respectives des entreprises. Il n'est pas dans nos intentions de mesurer exactement
ici les éléments de cette comparaison. Les conclusions d'une telle étude surpren-
draient certainement ceux qui portent ainsi un jugement trop superficiel, car, s'il
est exact que les salaires horaires marquent des différences appréciables, il est j
d'autres facteurs, tels que le rendement et la qualité de la main-d'œuvre, le prix du
matériel, les salaires des cadres, les services techniques, le prix de l'énergie, les f
transports, les risques de toute nature qui sont très nettement au désavantage de
la colonie.
Quant aux charges fiscales, pour être très différentes de celles de 'a métropole,
elles ont évolué dans un sens d'aggravation progressive à l'instar de la métropole,
et de nombreuses taxes sur les produits coloniaux exportés suppléent amplement
aux contributions métropolitaines, appliquées d'ailleurs dans les colonies, mais avec
une certaine modération, ce qui est normal et nécessaire.
Contre une telle doctrine restrictive, nos colonies, au moins les plus évoluées,
protestent énergiquement. Elles font ressortir que beaucoup de leurs produits
agricoles ou matières premières ne trouvent pas l'absorption suffisante par la mé-
tropole. Pour nos colonies lointaines, le débouché métropolitain est même toujours
restreint et il leur est nécessaire d'échanger dans leur rayon d'action possible. En
conséquence, elles défendent le principe d'une économie coloniale, relativement
indépendante, non pas seulement dans l'intérêt de la colonie, mais même dans
l'intérêt métropolitain, la mère patrie n'ayant intérêt à avoir des colonies que si
elles sont prospères.
Ces principes sont ceux que les colonies ont toujours défendus dans les discus-
sions relatives à leur régime douanier notamment. j
L'INDUSTRIALISATION DES COLONIES
1
Extrait du procès-verbal des séances de la Chambre de Commerce de Lyon.
(Séance du 7 avril 1938)
M. COTTE, président de la commission des questions coloniales, donne lecture
du rapport suivant :
Ce n'est pas un problème nouveau que celui de l'Industrialisation des colonies,
mais le désordre économique résultant des tendances autarchiques de la plupart
des pays d'Europe et le resserrement toujours plus accentué des débouchés ravivent
les préoccupations de l'industrie métropolitaine et ses aspirations à se réserver
complètement la fourniture des besoins coloniaux. Bien plus, celle-ci prétend
limiter l'activité des colonies à la production des matières premières en leur con-
testant le droit même de s'industrialiser.
C'est ainsi que, pour certains industriels de la métropole, la création dans les
colonies de raffineries de sucre, d'huileries, de tanneries, de tissages, d'usines de
constructions métalliques, est condamnable parce qu'elles portent préjudice à la
métropole en lui faisant concurrence.
Cette prétention s'appuie surtout sur les avantages du prix de la main-d'œuvre
coloniale, inférieur à celui de la métropole, et sur l'inégalité des charges fiscales
respectives des entreprises. Il n'est pas dans nos intentions de mesurer exactement
ici les éléments de cette comparaison. Les conclusions d'une telle étude surpren-
draient certainement ceux qui portent ainsi un jugement trop superficiel, car, s'il
est exact que les salaires horaires marquent des différences appréciables, il est j
d'autres facteurs, tels que le rendement et la qualité de la main-d'œuvre, le prix du
matériel, les salaires des cadres, les services techniques, le prix de l'énergie, les f
transports, les risques de toute nature qui sont très nettement au désavantage de
la colonie.
Quant aux charges fiscales, pour être très différentes de celles de 'a métropole,
elles ont évolué dans un sens d'aggravation progressive à l'instar de la métropole,
et de nombreuses taxes sur les produits coloniaux exportés suppléent amplement
aux contributions métropolitaines, appliquées d'ailleurs dans les colonies, mais avec
une certaine modération, ce qui est normal et nécessaire.
Contre une telle doctrine restrictive, nos colonies, au moins les plus évoluées,
protestent énergiquement. Elles font ressortir que beaucoup de leurs produits
agricoles ou matières premières ne trouvent pas l'absorption suffisante par la mé-
tropole. Pour nos colonies lointaines, le débouché métropolitain est même toujours
restreint et il leur est nécessaire d'échanger dans leur rayon d'action possible. En
conséquence, elles défendent le principe d'une économie coloniale, relativement
indépendante, non pas seulement dans l'intérêt de la colonie, mais même dans
l'intérêt métropolitain, la mère patrie n'ayant intérêt à avoir des colonies que si
elles sont prospères.
Ces principes sont ceux que les colonies ont toujours défendus dans les discus-
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