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- BIGORGNE. L'hydraulique agricole dans le Delta Tonkinois (suite et fin)
- L. BERLAND. Concours agricole et artisanal des provinces de l'Est Cochinchinois
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- NOTES ET DOCUMENTS
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POSSIBILITÉS D'ACCROISSEMENT DES ÉCHANGES
COMMERCIAUX ENTRE L'INDOCHINE ET LE NORD-AFRICAIN
La Tunisie n'a pas été comprise dans cette enquête. Il ne semble pas, en
effet, qu'il soit possible, pour le moment, d'intensifier les échanges entre ce Protec-
torat et notre Colonie. Ils sont actuellement très faibles et n'ont pas dépassé en
1936 une valeur de 800.000 francs, représentés aux importations par 50 tonnes de
thé, 46 tonnes de bois commun et près de 2 tonnes de poivre, tandis que la
Tunisie exportait sur l'Indochine 1.000 tonnes de phosphates et IOg tonnes 7 de
superphosphates.
Les raisons de ce très faible mouvement commercial sont assez diverses. En
Premier lieu, il faut noter qu'aucune ligne de navigation directe entre l'Indochine et
l'Afrique du Nord ne touche en Tunisie, ce qui rend difficile l'accroissement
des exportations tunisiennes qui consistent en matières très lourdes sous un faible
volume. Le commerce du thé noir, le seul que consomme la Tunisie, se fait par
1 intermédiaire de l'Algérie et constitue une sorte de monopole pour les commerçants
de Bône. Une partie de ce thé entre d'ailleurs en contrebande par le Sud tunisien.
Enfin, notre thé ne pourrait vraiment concurrencer les thés étrangers que s'il
bénéficiait d'une protection douanière. Or, bien que la Tunisie ait la faculté de
passer des accords commerciaux avec les colonies françaises, la Direction locale
des Finances, se plaçant uniquement au point de vue fiscal, n'envisage pas
favorablement une détaxe qui priverait le budget d'une partie sensible de ses
recettes. Il faut considérer également qu'au cas où la Tunisie entrerait dans cette
VOle, après de nouveaux pourparlers, elle demanderait des conditions avantageuses
Pour l'admission des vins tunisiens en Indochine, ce qui ne manquerait pas de
mécontenter les viticulteurs de l'Algérie, colonie qui présente un marché plus
lPortant pour nous que celui de la Tunisie. Il y aura cependant intérêt pour le
Dlrecteur de l'Office Indochinois d'Alger de se rendre en Tunisie pour y faire une
enquête plus approfondie.
ALGÉRIE
.:..Les importations indochinoises se classent par rang d'importance de la manière
suivante :
Riz. 8.851.000 frs (144.000 Qx)
Poivre 2.536.000 frs ( 6.098 Qx)
Thé 2.442.000 frs ( 2.200 Qx)
Allumettes 975.000 frs ( 1.650 Qx)
Bois communs .,.. 354.000 frs ( 508 T)
Ëtain en masse 338.000 frs ( 205 Qx)
Viennent ensuite cannelle, tabac, meubles, etc.
:. Riz — La consommation du riz n'offre pas de larges perspectives. La popula-
Ion. européenne est trop peu nombreuse pour qu'on puisse envisager une consom-
mation vraiment importante. Quant à l'indigène, il préférera toujours la semoule
le dur qui est la base de son alimentation, et à défaut, l'orge. Cependant, si la
Mcolte des céréales est déficitaire, ce qui vient d'être le cas en Algérie comme au
aroc, le riz apparaît comme une céréale d'appoint. On s'aperçoit alors que son
mP°rtation sera toujours fonction de la récolte céréalière locale. La propagande
COMMERCIAUX ENTRE L'INDOCHINE ET LE NORD-AFRICAIN
La Tunisie n'a pas été comprise dans cette enquête. Il ne semble pas, en
effet, qu'il soit possible, pour le moment, d'intensifier les échanges entre ce Protec-
torat et notre Colonie. Ils sont actuellement très faibles et n'ont pas dépassé en
1936 une valeur de 800.000 francs, représentés aux importations par 50 tonnes de
thé, 46 tonnes de bois commun et près de 2 tonnes de poivre, tandis que la
Tunisie exportait sur l'Indochine 1.000 tonnes de phosphates et IOg tonnes 7 de
superphosphates.
Les raisons de ce très faible mouvement commercial sont assez diverses. En
Premier lieu, il faut noter qu'aucune ligne de navigation directe entre l'Indochine et
l'Afrique du Nord ne touche en Tunisie, ce qui rend difficile l'accroissement
des exportations tunisiennes qui consistent en matières très lourdes sous un faible
volume. Le commerce du thé noir, le seul que consomme la Tunisie, se fait par
1 intermédiaire de l'Algérie et constitue une sorte de monopole pour les commerçants
de Bône. Une partie de ce thé entre d'ailleurs en contrebande par le Sud tunisien.
Enfin, notre thé ne pourrait vraiment concurrencer les thés étrangers que s'il
bénéficiait d'une protection douanière. Or, bien que la Tunisie ait la faculté de
passer des accords commerciaux avec les colonies françaises, la Direction locale
des Finances, se plaçant uniquement au point de vue fiscal, n'envisage pas
favorablement une détaxe qui priverait le budget d'une partie sensible de ses
recettes. Il faut considérer également qu'au cas où la Tunisie entrerait dans cette
VOle, après de nouveaux pourparlers, elle demanderait des conditions avantageuses
Pour l'admission des vins tunisiens en Indochine, ce qui ne manquerait pas de
mécontenter les viticulteurs de l'Algérie, colonie qui présente un marché plus
lPortant pour nous que celui de la Tunisie. Il y aura cependant intérêt pour le
Dlrecteur de l'Office Indochinois d'Alger de se rendre en Tunisie pour y faire une
enquête plus approfondie.
ALGÉRIE
.:..Les importations indochinoises se classent par rang d'importance de la manière
suivante :
Riz. 8.851.000 frs (144.000 Qx)
Poivre 2.536.000 frs ( 6.098 Qx)
Thé 2.442.000 frs ( 2.200 Qx)
Allumettes 975.000 frs ( 1.650 Qx)
Bois communs .,.. 354.000 frs ( 508 T)
Ëtain en masse 338.000 frs ( 205 Qx)
Viennent ensuite cannelle, tabac, meubles, etc.
:. Riz — La consommation du riz n'offre pas de larges perspectives. La popula-
Ion. européenne est trop peu nombreuse pour qu'on puisse envisager une consom-
mation vraiment importante. Quant à l'indigène, il préférera toujours la semoule
le dur qui est la base de son alimentation, et à défaut, l'orge. Cependant, si la
Mcolte des céréales est déficitaire, ce qui vient d'être le cas en Algérie comme au
aroc, le riz apparaît comme une céréale d'appoint. On s'aperçoit alors que son
mP°rtation sera toujours fonction de la récolte céréalière locale. La propagande
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