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fournisseurs en cas de non livraison. Mais ceux-ci réclament généralement
des avances immédiates pour distribuer eux-mêmes des prêts de campagne
aux producteurs qui leur assureront la primeur de leur récolte, si bien
qu'en définitive le financement de la campagne retombe en grande partie
sur les exportateurs.
Lorsque les coopératives opèrent à terme, elles font disparaître tout
risque spéculatif sur le montant de l'avance, qui est fixé en fonction du
prix de vente arrêté. Mais elles peuvent craindre de voir leurs sociétaires,
encore mal gagnés à l'idée de coopération confiante et honnête, contractant
des engagements sans avoir le sentiment bien net des obligations qu'ils
souscrivent, se refuser à livrer leur quote part de production si, entre
temps, les marchés étant à la hausse, il leur semble avantageux de vendre
à des tiers. La vente à terme demeurera donc une opération hasardeuse,
tant que ces sociétés ne seront pas assurées de recueillir, en toutes circons-
tances, la totalité de la production que leurs membres se sont, en principe,
engagés à livrer.
Les intermédiaires, menacés dans leur intérêt par la concurrence de ces
Jeunes organisations, n'abandonnent pas, d'ailleurs, leurs positions sans
combat.. Ils s'efforcent, par tous les moyens et souvent au prix de pertes
temporaires, de les discréditer ou de montrer leur inutilité.
La société est-elle intransigeante sur la qualité des produits livrés,
prononçant des réfactions de poids ou de prix pour excès d'humidité ou
présence d'impuretés ? ils accusent leurs facilités. Peu leur importe, d'ail-
leurs, puisque, au besoin, des balances complaisantes ou quelques calculs
subtils que les vendeurs suivent mal leur restituent le gain espèré.
Au surplus, s'il le faut, les mercantis font des sacrifices et achètent
provisoi16 à perte les produits sur lesquels porte la concurrence de la
coopérative. Ils s'y résignent d'autant mieux qu'ils ont souvent la ressource
de compenser ce sacrifice par un gain supplémentaire sur d'autres opéra-
fions que leur concurrente ne pratique pas, notamment par les ventes
obJets de consommation courante. -
Peut-être aussi ne faut-il pas exagérer outre mesure l'importance des
commlslOns de ces intermédiaires. Boutiquiers chinois, petits ramasseurs
annam t d..
annam i tes qUI gravitent autour d'eux, vivent chichement dans une condition
à peine supérieure à celle de leur misérable clientèle. Les marges bénéfici-
aires qu'ils se réservent sur chaque opération sont généralement faibles.
Elles n'arrivent à chiffrer que par leur succession rapide au cours de
chaque campagne d'achats.
C'est donc surtout, on ne saurait trop le répéter, en améliorant les condi-
tions de culture, de préparation et d'écoulement des produits que les coopé-
ratives leur confèrent une plus-value réelle et augmentent le bénéfice de
leurs adherents. Mais, là encore, leur champ d'action n'est pas illimité.
fournisseurs en cas de non livraison. Mais ceux-ci réclament généralement
des avances immédiates pour distribuer eux-mêmes des prêts de campagne
aux producteurs qui leur assureront la primeur de leur récolte, si bien
qu'en définitive le financement de la campagne retombe en grande partie
sur les exportateurs.
Lorsque les coopératives opèrent à terme, elles font disparaître tout
risque spéculatif sur le montant de l'avance, qui est fixé en fonction du
prix de vente arrêté. Mais elles peuvent craindre de voir leurs sociétaires,
encore mal gagnés à l'idée de coopération confiante et honnête, contractant
des engagements sans avoir le sentiment bien net des obligations qu'ils
souscrivent, se refuser à livrer leur quote part de production si, entre
temps, les marchés étant à la hausse, il leur semble avantageux de vendre
à des tiers. La vente à terme demeurera donc une opération hasardeuse,
tant que ces sociétés ne seront pas assurées de recueillir, en toutes circons-
tances, la totalité de la production que leurs membres se sont, en principe,
engagés à livrer.
Les intermédiaires, menacés dans leur intérêt par la concurrence de ces
Jeunes organisations, n'abandonnent pas, d'ailleurs, leurs positions sans
combat.. Ils s'efforcent, par tous les moyens et souvent au prix de pertes
temporaires, de les discréditer ou de montrer leur inutilité.
La société est-elle intransigeante sur la qualité des produits livrés,
prononçant des réfactions de poids ou de prix pour excès d'humidité ou
présence d'impuretés ? ils accusent leurs facilités. Peu leur importe, d'ail-
leurs, puisque, au besoin, des balances complaisantes ou quelques calculs
subtils que les vendeurs suivent mal leur restituent le gain espèré.
Au surplus, s'il le faut, les mercantis font des sacrifices et achètent
provisoi16 à perte les produits sur lesquels porte la concurrence de la
coopérative. Ils s'y résignent d'autant mieux qu'ils ont souvent la ressource
de compenser ce sacrifice par un gain supplémentaire sur d'autres opéra-
fions que leur concurrente ne pratique pas, notamment par les ventes
obJets de consommation courante. -
Peut-être aussi ne faut-il pas exagérer outre mesure l'importance des
commlslOns de ces intermédiaires. Boutiquiers chinois, petits ramasseurs
annam t d..
annam i tes qUI gravitent autour d'eux, vivent chichement dans une condition
à peine supérieure à celle de leur misérable clientèle. Les marges bénéfici-
aires qu'ils se réservent sur chaque opération sont généralement faibles.
Elles n'arrivent à chiffrer que par leur succession rapide au cours de
chaque campagne d'achats.
C'est donc surtout, on ne saurait trop le répéter, en améliorant les condi-
tions de culture, de préparation et d'écoulement des produits que les coopé-
ratives leur confèrent une plus-value réelle et augmentent le bénéfice de
leurs adherents. Mais, là encore, leur champ d'action n'est pas illimité.
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