- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE
Pages- .......... Page(s) .......... 11
- .......... Page(s) .......... 31
- .......... Page(s) .......... 66
- .......... Page(s) .......... 76
- .......... Page(s) .......... 84
- .......... Page(s) .......... 87
- .......... Page(s) .......... 115
- NOTES ET DOCUMENTS
- .......... Page(s) .......... 125
- .......... Page(s) .......... 169
- .......... Page(s) .......... 171
- .......... Page(s) .......... 176
- .......... Page(s) .......... 186
- .......... Page(s) .......... 191
- .......... Page(s) .......... 198
- .......... Page(s) .......... 208
- .......... Page(s) .......... 216
- .......... Page(s) .......... 223
- .......... Page(s) .......... 225
- .......... Page(s) .......... 227
- .......... Page(s) .......... 229
— 55 -
L'organisation indochinoise a adopté d'emblée la forme le plus complète
de la coopération : la vente collective.
Beaucoup de coopératives françaises ou algériennes ont respecté le prin-
cipe des ventes individuelles. Les céréales, en particulier, peuvent être
stockées et conditionnées en commun ; mais chaque sociétaire vend son
stock quand il lui plait et comme il l'entend. Le maintien d'un pareil système
diminue sensiblement l'efficacité de l'action coopérative dans la formation
des prix, puisqu'il laisse en face d'un petit groupe d'acheteurs bien orga-
nisés, une multitude de vendeurs aux offres incohérentes. Il est d'une
application difficile, notamment lorsque les produits, pour être transformés,
doivent être bloqués en grandes masses.
La vente collective a pour corollaire obligé la liquidation des comptes
des sociétaires sur la base d'un prix de vente unique par campagne, dans
chaque centre de ramassage, qui est la moyenne des cours obtenus par la
société dans ses différentes tractations avec la production de ce centre.
Le montant des avances accordées au moment des livraisons doit, au con-
traire, à chaque instant, et dans une certaine mesure s'adapter aux cours locaux.
Il est évident que s'il leur était trop inférieur, les sociétaires, encore mal
gagnés à l'idée de coopération, se déroberaient et cesseraient de livrer. Il
reste encore à leur faire comprendre que les oscillations des avances ont une
contre partie compensatrice dans le montant de la ristourne, compensation
qui est d'autant plus nécessaire, que la société échelonne elle-même les dates
de livraison des produits, pour la commodité de sa gestion.
De quelques difficultés.
Il importe tout d'abord d'analyser avec quelques détails le mécanisme
des rapports entre les agriculteurs et les intermédiaires que les coopératives
doivent concurrencer. On sait que l'usurier se double souvent d'un mer-
canti et qu'il combine les opérations en deniers et en nature. Il avance aux
agriculteurs - besogneux, pendant toute la campagne agricole, les menus
articles ou fournitures nécessaires à la vie courante, un peu d'argent pour
faire face au paiement des impôts, aux munificences du « Têt» ou des
fêtes famlliales, en contre-partie de quoi les débiteurs s'engagent à verser
tout ou partie de leur récolte. Il s'agit donc, en définitive, d'un prêt à
intérêt où les risques monétaires n'interviennent, au cours des tractations,
que dans les calculs personnels de l'usurier qui se réserve une certaine
marge bénéficiaire entre le montant en deniers de sa recette brute finale,
par la vente des récoltes qu'il a reçues d'eux et ses débours initiaux pour
l'achat des fournitures qu'il leur a livrées. Ainsi, l'usurier mercanti isole
le producteur de tous les courants d'échanges : il est son pourvoyeur de fonds
Pour les dépenses qui ne sauraient se solder autrement qu'en deniers
(Impôts), et son fournisseur attitré d'objets et produits de consommation
L'organisation indochinoise a adopté d'emblée la forme le plus complète
de la coopération : la vente collective.
Beaucoup de coopératives françaises ou algériennes ont respecté le prin-
cipe des ventes individuelles. Les céréales, en particulier, peuvent être
stockées et conditionnées en commun ; mais chaque sociétaire vend son
stock quand il lui plait et comme il l'entend. Le maintien d'un pareil système
diminue sensiblement l'efficacité de l'action coopérative dans la formation
des prix, puisqu'il laisse en face d'un petit groupe d'acheteurs bien orga-
nisés, une multitude de vendeurs aux offres incohérentes. Il est d'une
application difficile, notamment lorsque les produits, pour être transformés,
doivent être bloqués en grandes masses.
La vente collective a pour corollaire obligé la liquidation des comptes
des sociétaires sur la base d'un prix de vente unique par campagne, dans
chaque centre de ramassage, qui est la moyenne des cours obtenus par la
société dans ses différentes tractations avec la production de ce centre.
Le montant des avances accordées au moment des livraisons doit, au con-
traire, à chaque instant, et dans une certaine mesure s'adapter aux cours locaux.
Il est évident que s'il leur était trop inférieur, les sociétaires, encore mal
gagnés à l'idée de coopération, se déroberaient et cesseraient de livrer. Il
reste encore à leur faire comprendre que les oscillations des avances ont une
contre partie compensatrice dans le montant de la ristourne, compensation
qui est d'autant plus nécessaire, que la société échelonne elle-même les dates
de livraison des produits, pour la commodité de sa gestion.
De quelques difficultés.
Il importe tout d'abord d'analyser avec quelques détails le mécanisme
des rapports entre les agriculteurs et les intermédiaires que les coopératives
doivent concurrencer. On sait que l'usurier se double souvent d'un mer-
canti et qu'il combine les opérations en deniers et en nature. Il avance aux
agriculteurs - besogneux, pendant toute la campagne agricole, les menus
articles ou fournitures nécessaires à la vie courante, un peu d'argent pour
faire face au paiement des impôts, aux munificences du « Têt» ou des
fêtes famlliales, en contre-partie de quoi les débiteurs s'engagent à verser
tout ou partie de leur récolte. Il s'agit donc, en définitive, d'un prêt à
intérêt où les risques monétaires n'interviennent, au cours des tractations,
que dans les calculs personnels de l'usurier qui se réserve une certaine
marge bénéficiaire entre le montant en deniers de sa recette brute finale,
par la vente des récoltes qu'il a reçues d'eux et ses débours initiaux pour
l'achat des fournitures qu'il leur a livrées. Ainsi, l'usurier mercanti isole
le producteur de tous les courants d'échanges : il est son pourvoyeur de fonds
Pour les dépenses qui ne sauraient se solder autrement qu'en deniers
(Impôts), et son fournisseur attitré d'objets et produits de consommation
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Auteurs similaires Comité de l'Afrique française Comité de l'Afrique française /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Comité de l'Afrique française" or dc.contributor adj "Comité de l'Afrique française")Comité du Maroc Comité du Maroc /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Comité du Maroc" or dc.contributor adj "Comité du Maroc")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 65/282
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6540067p/f65.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6540067p/f65.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6540067p/f65.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6540067p
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6540067p