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lourdes dépenses d'assistance et de réparation qui s'imposent lorsqu'elles se déc a
nent. Une solution rapide est une assurance certaine contre celles-ci, et l'écono
de bien des maux.
Il va sans dire que les autres moyens seront mis en œuvre pour diminuer la defl
sité de la population sur les terres pauvres : colonisation des plateaux et des par
de la Cochinchine susceptibles de recevoir des travailleurs, récupération des lais de
mer, etc., en même temps que seront relevés les rendements des cultures pa
l'amélioration de la qualité des semences et du sol.
UNE POLITIQUE PAYSANNE.
Je viens d'exposer, Messieurs, l'aspect financier et matériel du problème, mais il en
est un autre qui soulève des préoccupations graves. A qui vont bénéficier les trav
entrepris, les sommes dépensées ? A ceux qui sont déjà nantis de terres ? Certes,
grande majorité de nos paysans ne possèdent que des superficies de rizières souv
insuffisantes pour faire vivre leur famille, et les avantages qu'ils en retireront ne
feront qu'améliorer une situation bien précaire. Mais il y a aussi la masse des non-
possédants : ce sont les enfants des familles trop nombreuses que l'extrême rnor
cellement de la propriété a laissés sans rizières, ou ceux qui, trop parcimonieusernen
pourvus, n'ont pu vivre de leur champ, se sont endettés, l'ont vendu ; ceux enc
qui n'ont pu se faire une place dans la hiérarchie villageoise très fermée, tous ceu
enfin qu'un milieu trop pauvre condamne à végéter sans espoir, à cultiver leuf
durant le champ d'autrui. N'est-il pas légitime — et qui pourrait nous faire grie d
de penser à doter ces déshérités à l'occasion des investissements considérables de
capitaux que nous allons faire sur le pays ?
Certes, le problème est délicat, malaisé, mais je ne crois pas qu'il soit impossi
à résoudre. Je n'ai pas la prétention d'en apporter la solution définitive dans cet
posé, et je me borne à le signaler à votre attention, à votre profonde expérience des
questions de ce pays, à votre sens social et humain.
CRÉATION D'UN OFFICE DE CONSTITUTION DE LA PROPRIÉTÉ PAYSANNE.
Un premier examen fait apparaître qu'il serait possible d'envisager la création
d'un Office de constitution de la propriété paysanne, pourvu de moyens finacet
fournis initialement par les Caisses de réserve et une dotation du Crédit colona., 5
annue l lement par les versements d'arrérages opérés par les propriétaires e ts
et des subventions des Budgets locaux. Ce fonds pourrait contracter des ernprun
à faible intérêt aux Caisses de réserve spécialement habilitées à cet effet
Le but principal de cet Office serait de favoriser une revision de la répartition des
terres afin de faire accéder à la propriété la masse des non-possédants que 1 acc
sement continu de la population augmente dans des proportions dangereuses pour
l'équilibre social. Le moyen serait le rachat par l'Office des contrats de vente à re
conclus par les cultivateurs dans le besoin, auxquels se substitueraient des eng
ments nouveaux comportant aménagement des dettes à des conditions plus suppo eS
tables. On pourrait envisager également le rachat aux villages par l'Office, de teg
bonifiées par les travaux qui, antérieurement à la mise sous irrigation, étaient 1
fisamment exploitées; une appréciation large des superficies à exproprier PO",
assurer le passage des canaux et l'édification des ouvrages laisserait aussi un re at
de terres qui deviendrait disponible. L'ensemble des superficies ainsi récupere
lourdes dépenses d'assistance et de réparation qui s'imposent lorsqu'elles se déc a
nent. Une solution rapide est une assurance certaine contre celles-ci, et l'écono
de bien des maux.
Il va sans dire que les autres moyens seront mis en œuvre pour diminuer la defl
sité de la population sur les terres pauvres : colonisation des plateaux et des par
de la Cochinchine susceptibles de recevoir des travailleurs, récupération des lais de
mer, etc., en même temps que seront relevés les rendements des cultures pa
l'amélioration de la qualité des semences et du sol.
UNE POLITIQUE PAYSANNE.
Je viens d'exposer, Messieurs, l'aspect financier et matériel du problème, mais il en
est un autre qui soulève des préoccupations graves. A qui vont bénéficier les trav
entrepris, les sommes dépensées ? A ceux qui sont déjà nantis de terres ? Certes,
grande majorité de nos paysans ne possèdent que des superficies de rizières souv
insuffisantes pour faire vivre leur famille, et les avantages qu'ils en retireront ne
feront qu'améliorer une situation bien précaire. Mais il y a aussi la masse des non-
possédants : ce sont les enfants des familles trop nombreuses que l'extrême rnor
cellement de la propriété a laissés sans rizières, ou ceux qui, trop parcimonieusernen
pourvus, n'ont pu vivre de leur champ, se sont endettés, l'ont vendu ; ceux enc
qui n'ont pu se faire une place dans la hiérarchie villageoise très fermée, tous ceu
enfin qu'un milieu trop pauvre condamne à végéter sans espoir, à cultiver leuf
durant le champ d'autrui. N'est-il pas légitime — et qui pourrait nous faire grie d
de penser à doter ces déshérités à l'occasion des investissements considérables de
capitaux que nous allons faire sur le pays ?
Certes, le problème est délicat, malaisé, mais je ne crois pas qu'il soit impossi
à résoudre. Je n'ai pas la prétention d'en apporter la solution définitive dans cet
posé, et je me borne à le signaler à votre attention, à votre profonde expérience des
questions de ce pays, à votre sens social et humain.
CRÉATION D'UN OFFICE DE CONSTITUTION DE LA PROPRIÉTÉ PAYSANNE.
Un premier examen fait apparaître qu'il serait possible d'envisager la création
d'un Office de constitution de la propriété paysanne, pourvu de moyens finacet
fournis initialement par les Caisses de réserve et une dotation du Crédit colona., 5
annue l lement par les versements d'arrérages opérés par les propriétaires e ts
et des subventions des Budgets locaux. Ce fonds pourrait contracter des ernprun
à faible intérêt aux Caisses de réserve spécialement habilitées à cet effet
Le but principal de cet Office serait de favoriser une revision de la répartition des
terres afin de faire accéder à la propriété la masse des non-possédants que 1 acc
sement continu de la population augmente dans des proportions dangereuses pour
l'équilibre social. Le moyen serait le rachat par l'Office des contrats de vente à re
conclus par les cultivateurs dans le besoin, auxquels se substitueraient des eng
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assurer le passage des canaux et l'édification des ouvrages laisserait aussi un re at
de terres qui deviendrait disponible. L'ensemble des superficies ainsi récupere
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