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- SOMMAIRE
- AGRICULTURE, ÉLEVAGE, FORETS
- INDUSTRIE, COMMERCE, FINANCES, STATISTIQUES
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Nous nous souvenons d'avoir tenté autrefois, dans les groupes de
villages aux abords de Battambang, de persuader les éleveurs de la né-
cessité de conserver les taureaux de meilleure apparence et pour plus
d'efficacité, nous pratiquions d'office la castration des jeunes les plus
mai venus. Outre ce que cette méthode avait d'illusoire, les résultats
furent décevants : les troupeaux fusionnaient en transhumance avec ceux
des villages voisins, les Indigènes castraient aussi les procréateurs qui
avaient été réservés.
En matière de sélection, la collaboration de l'Indigène ne peut guère
être retenue ; il serait trop malaisé de le convaincre de l'excellence d'une
méthode qui ne donne pas de résultat immédiat et de la nécessité de
poursuivre longuement l'effort.
Aussi bien, le problème est-il autrement complexe que celui qui con-
sisterait à choisir les reproducteurs d'après des caractères morphologi-
ques dûs à la seule adaptation au milieu et à leur demander de trans-
mettre ces caractères à des générations subissant des conditions défa-
vorables d'entretien.
Les qualités de nos races locales, leur rendement moteur, leur rende-
ment viande, leur rusticité, leur résistance aux affections tropicales valent
que soit poursuivie une sélection où ces diverses qualités seraient harmo-
nieusement conservées. Ce ne peut être qu'œuvre lente, entreprise sur
un petit groupe d'individus, sous la direction du service technique.
En même temps serait poursuivie une politique, dont nous avons
montré les aléas, tendant à faire l'éducation de l'éleveur, notamment
en ce qui concerne les compléments de ration à apporter en saison sèche,
où la vaine pâture n'est plus suffisante. Le rôle du Service vétérinaire
est, à cet égard, précieux par les nombreuses tournées qu'il effectue en
tout temps, le contact étroit qu'il possède avec les éleveurs de tout le
pays, même des régions les plus défavorisées. Mais, nous tenons à le répé-
ter, l'intérêt de l'Indigène pour l'amélioration de son bétail ne com-
mencera à s'éveiller que le jour où il aura acquis la certitude d'en pou-
voir assurer l'intégrité contre les fléaux qui le déciment : vols de bes-
tiaux, épizooties meurtrières, etc. Ce travail ingrat du vétérinaire doit
être sa première réalisation.
Il conviendrait, également, d'assurer des débouchés permanents à
l'industrie pastorale et d'éviter, autant qu'il se pourrait, les fluctuations
du marché, néfastes pour l'éleveur et qui ne peuvent enrichir que
l'intermédiaire. Bœufs et buffles de labour, bœufs de boucherie quittent
le Cambodge à destination de la Cochinchine. Le Cambodge pourrait,
également, fournir Singapour et les Etats Malais ; il semblerait qu'à cel
égard il puisse lutter à chances égales avec le Siam, où des convois
provenant des changwat d'Oubone, Sourin, Roi-Et, s'acheminent à pe-
Nous nous souvenons d'avoir tenté autrefois, dans les groupes de
villages aux abords de Battambang, de persuader les éleveurs de la né-
cessité de conserver les taureaux de meilleure apparence et pour plus
d'efficacité, nous pratiquions d'office la castration des jeunes les plus
mai venus. Outre ce que cette méthode avait d'illusoire, les résultats
furent décevants : les troupeaux fusionnaient en transhumance avec ceux
des villages voisins, les Indigènes castraient aussi les procréateurs qui
avaient été réservés.
En matière de sélection, la collaboration de l'Indigène ne peut guère
être retenue ; il serait trop malaisé de le convaincre de l'excellence d'une
méthode qui ne donne pas de résultat immédiat et de la nécessité de
poursuivre longuement l'effort.
Aussi bien, le problème est-il autrement complexe que celui qui con-
sisterait à choisir les reproducteurs d'après des caractères morphologi-
ques dûs à la seule adaptation au milieu et à leur demander de trans-
mettre ces caractères à des générations subissant des conditions défa-
vorables d'entretien.
Les qualités de nos races locales, leur rendement moteur, leur rende-
ment viande, leur rusticité, leur résistance aux affections tropicales valent
que soit poursuivie une sélection où ces diverses qualités seraient harmo-
nieusement conservées. Ce ne peut être qu'œuvre lente, entreprise sur
un petit groupe d'individus, sous la direction du service technique.
En même temps serait poursuivie une politique, dont nous avons
montré les aléas, tendant à faire l'éducation de l'éleveur, notamment
en ce qui concerne les compléments de ration à apporter en saison sèche,
où la vaine pâture n'est plus suffisante. Le rôle du Service vétérinaire
est, à cet égard, précieux par les nombreuses tournées qu'il effectue en
tout temps, le contact étroit qu'il possède avec les éleveurs de tout le
pays, même des régions les plus défavorisées. Mais, nous tenons à le répé-
ter, l'intérêt de l'Indigène pour l'amélioration de son bétail ne com-
mencera à s'éveiller que le jour où il aura acquis la certitude d'en pou-
voir assurer l'intégrité contre les fléaux qui le déciment : vols de bes-
tiaux, épizooties meurtrières, etc. Ce travail ingrat du vétérinaire doit
être sa première réalisation.
Il conviendrait, également, d'assurer des débouchés permanents à
l'industrie pastorale et d'éviter, autant qu'il se pourrait, les fluctuations
du marché, néfastes pour l'éleveur et qui ne peuvent enrichir que
l'intermédiaire. Bœufs et buffles de labour, bœufs de boucherie quittent
le Cambodge à destination de la Cochinchine. Le Cambodge pourrait,
également, fournir Singapour et les Etats Malais ; il semblerait qu'à cel
égard il puisse lutter à chances égales avec le Siam, où des convois
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