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nécessairement s'orienter dans de nouvelles voies, et la principale à envi-
sager sera de cultiver ce sol moins ingrat qu'il le paraît, de le rendre
productif par des méthodes de culture rationnelles dont les exemples
d'application en Europe sur des terrains aussi arides sont multiples et ont
donné satisfaction à ceux qui les ont tentés.
♦ *
Le service de colonisation sst déjà préoccupé d'étendre dans la mesure
du possible la culture des arbres fruitiers, en introduisant dans la Colonie
les meilleures espèces cultivées en Europe et au Cap (Afrique du Sud.
Plantées à la station de Nanisana, ces essences ont été l'objet d'une
attention toute spéciale et suivie, et les remarques qu'il y a lieu de faire
durant leur développement ont été enregistrées de telle sorte qu'il existe un
dossier complet sur l'origine des espèces et les observations particulières à
chacune d'elles.
La plus grosse difficulté qui s'est opposée à leur propagation rapide
a été l'acclimatement de ces espèces dans le nouvel habitat qui leur était
désigné. Nous avons eu recours au greffage pour fixer plus rapidement les
variétés importées, mais il ne pouvait en être ainsi de toutes, car on ne
peut pratiquement opérer que sur des sujets de mêmes familles, ou tout au
moins possédant certaines affinités l'une pour l'autre. Il en est résulté
que pour certaines espèces, les progrès ont été très rapides, comme on le
verra par la suite, tandis que pour d'autres qui ne se greffent que sur franc,
ou sur certains sujets n'existant pas jusqu'alors dans l'île, ces progrès ont
été plus lents, car il nous a fallu nous procurer en France les graines ou
porte-greffes nécessaires pour les fixer. Il subsiste encore sur quelques
espèces un certain dérangement : c'est ainsi qu'on peut remarquer sur
quelques-unes des anomalies frappantes dans leur végétation et leurs
formations fruitières ; fln y constate un réel embarras dans l'organisme
de ces végétaux, obligés de s'adapter au nouveau milieu ou de périr. Sur
d'autres, au contraire, on y remarque une vigueur exhubérante, au détri-
ment de la fructification. Si malgré tous les soins dont ces arbres sont
l'objet, il en est qui ne peuvent supporter ce nouvel habitat, meurent ou
végètent mal, il y en a par contre qui ont presque devancé nos prévisions
et nous sommes heureux de pouvoir aujourd'hui faire connaître les appré-
ciables résultats obtenus sur certaines espèces fructifiant abondamment et
dont les fruits sont excellents. Nous continuons les essais sur les essences
qui, jusqu'alors, sans être réfractaires au greffage, ne sont pas encore assez
fixées au point de pouvoir en préconiser leur culture et les répandre, mais
tout fait prévoir que bientôt le problème sera' suffisamment résolu, et non
seulement les fruitiers qui se créeront fourniront leurs produits à la con-
sommation locale, mais seront en mesure de fournir d'importantes expédi-
tions à la Métropole. Certains fruits délicats, qui craignent les froissements
et ne pourraient normalement supporter une longue traversée, pourront
être vendus et consommés sur place, ou expédiés en boîtes soudées avec la
méthode des sirops (pêches, prunes, abricots, etc.) ; d'autres, moins sensi-
bles, pouvant être cueillis parfois avant complète maturité, seront emballés
avec soin dans des caisses (pommes, poires, kakis) ; d'autres fruits enfin,
moins appréciés comme fruits de table, feront tout de même de très bonnes
confitures (certaines prunes, goyaves, kakis à petits fruits).
Considérant également que l'époque de la maturité de la plupart de ces
fruits correspond à une saison où la Métropole en est dépourvue, il est aisé
de penser que le débouché en serait très facile et les demandes assurées.
nécessairement s'orienter dans de nouvelles voies, et la principale à envi-
sager sera de cultiver ce sol moins ingrat qu'il le paraît, de le rendre
productif par des méthodes de culture rationnelles dont les exemples
d'application en Europe sur des terrains aussi arides sont multiples et ont
donné satisfaction à ceux qui les ont tentés.
♦ *
Le service de colonisation sst déjà préoccupé d'étendre dans la mesure
du possible la culture des arbres fruitiers, en introduisant dans la Colonie
les meilleures espèces cultivées en Europe et au Cap (Afrique du Sud.
Plantées à la station de Nanisana, ces essences ont été l'objet d'une
attention toute spéciale et suivie, et les remarques qu'il y a lieu de faire
durant leur développement ont été enregistrées de telle sorte qu'il existe un
dossier complet sur l'origine des espèces et les observations particulières à
chacune d'elles.
La plus grosse difficulté qui s'est opposée à leur propagation rapide
a été l'acclimatement de ces espèces dans le nouvel habitat qui leur était
désigné. Nous avons eu recours au greffage pour fixer plus rapidement les
variétés importées, mais il ne pouvait en être ainsi de toutes, car on ne
peut pratiquement opérer que sur des sujets de mêmes familles, ou tout au
moins possédant certaines affinités l'une pour l'autre. Il en est résulté
que pour certaines espèces, les progrès ont été très rapides, comme on le
verra par la suite, tandis que pour d'autres qui ne se greffent que sur franc,
ou sur certains sujets n'existant pas jusqu'alors dans l'île, ces progrès ont
été plus lents, car il nous a fallu nous procurer en France les graines ou
porte-greffes nécessaires pour les fixer. Il subsiste encore sur quelques
espèces un certain dérangement : c'est ainsi qu'on peut remarquer sur
quelques-unes des anomalies frappantes dans leur végétation et leurs
formations fruitières ; fln y constate un réel embarras dans l'organisme
de ces végétaux, obligés de s'adapter au nouveau milieu ou de périr. Sur
d'autres, au contraire, on y remarque une vigueur exhubérante, au détri-
ment de la fructification. Si malgré tous les soins dont ces arbres sont
l'objet, il en est qui ne peuvent supporter ce nouvel habitat, meurent ou
végètent mal, il y en a par contre qui ont presque devancé nos prévisions
et nous sommes heureux de pouvoir aujourd'hui faire connaître les appré-
ciables résultats obtenus sur certaines espèces fructifiant abondamment et
dont les fruits sont excellents. Nous continuons les essais sur les essences
qui, jusqu'alors, sans être réfractaires au greffage, ne sont pas encore assez
fixées au point de pouvoir en préconiser leur culture et les répandre, mais
tout fait prévoir que bientôt le problème sera' suffisamment résolu, et non
seulement les fruitiers qui se créeront fourniront leurs produits à la con-
sommation locale, mais seront en mesure de fournir d'importantes expédi-
tions à la Métropole. Certains fruits délicats, qui craignent les froissements
et ne pourraient normalement supporter une longue traversée, pourront
être vendus et consommés sur place, ou expédiés en boîtes soudées avec la
méthode des sirops (pêches, prunes, abricots, etc.) ; d'autres, moins sensi-
bles, pouvant être cueillis parfois avant complète maturité, seront emballés
avec soin dans des caisses (pommes, poires, kakis) ; d'autres fruits enfin,
moins appréciés comme fruits de table, feront tout de même de très bonnes
confitures (certaines prunes, goyaves, kakis à petits fruits).
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fruits correspond à une saison où la Métropole en est dépourvue, il est aisé
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