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3° La route d'Anamakia qui conduit du chef-lieu au petit centre agricole
créole d'Anamakia, tout proche.
Il existe également de nombreux chemins secondaires dont certaines
sections sont utilisables par les charrettes.
D'autre part, un petit chemin de fer Decauville, à voie de 0 m. GO, à trac-
tion animale, appartenant à l'administration militaire et géré par elle,
conduit au camp du Sakaramy situé sur la route d'Ambre, à 23 kilomètres
d'Antsirane. Les colons de la région s'en servent pour descendre leurs
produits en ville, le prix de la tonne à la descente n'étant que de G fr. 90.
Il n'y a pas de rivières navigables, mais en dehors de la rade de Diego
il y a, tant sur la côte Est que sur le côte Ouest, de nombreuses baies
permettant de toucher la côte fréquemment et de faire du cabotage faci-
litant le transport à bon compte des produits côtiers. Toutefois il est
malaisé et même dangereux pour les voiliers qui font ce trafic de doubler
le camp d'Ambre pendant que souffle la mousson, d'où difficulté à cette
époque pour passer d'une côte à l'autre.
I. — Forêts
Primitivement et comme beaucoup d'autres régions de Madagascar,
la pointe extrême de la Grande Ile a du être couverte de forêts dont il ne
reste malheureusement que des vestiges, vestiges cependant encore assez
importants et qu'il est de toute utilité de conserver.
La forêt principale de la province est celle qui coiffe pour ainsi dire
a montagne d'Ambre sur le tiers supérieur environ de sa hauteur. Elle a
des ramifications sur les plateaux inférieurs, notamment dans l'Ouest, qui
est la partie sous le vent, le long des rivières et dans les parties rocheuses
où le feu ne peut passer, plateaux calcaires de la région d'Ambondrofe et
falaises de l'Akarana, enfin dans la plupart des ravins où l'humidité et
l'absence de vent ont contrarié les feux de brousse.
Cette forêt constitue une richesse précieuse pour le pays tant comme
réserve de bois' que par son influence heureuse sur le climat comme régu-
lateur des pluies, et le jour où elle disparaîtrait, la région aurait un climat
franchement désertique, les rivières qui descendent de la montagne seraient
à sec pendant la plus grande partie de l'année et on ne pourrait même plus
irriguer les terrains qui le sont actuellement.
Or, si cette magnifique forêt n'a pas disparu à ce jour ce n'est pas de
la faute des hommes, qu'ils soient vazahas ou malgaches, qui tant par la
hache que par le feu et surtout avec ce dernier élément, lui ont donné de
rudes assauts. Mais ce qu'il en reste, en dehors des parties défendues
naturellement par des rochers ou des ravins, se trouve être à une altitude
où, même en saison sèche, il y a presque toujours du brouillard et partout
de l'humidité qui arrête un peu le feu. Néanmoins tous les ans, celui-ci
avance de plus en plus vers le sommet, en détruisant en bordure, selon
l'état de sécheresse ou la force du vent, une zone plus ou moins profonde
de bois, les dégâts annuels sont notamment très apparents sur le versant
Est, où les forts vents de saison sèche, époque où on brûle, poussent le feu
vers la forêt.
Déjà la continuité de la forêt, sur le sommet allongé du massif, est
interrompue par endroits, la prairie passe d'un versant à l'autre et des
parcelles ont été ainsi isolées de la forêt principale, aussi, cernées de toutes
parts, elles sont appelées à disparaître à brève échéance.
3° La route d'Anamakia qui conduit du chef-lieu au petit centre agricole
créole d'Anamakia, tout proche.
Il existe également de nombreux chemins secondaires dont certaines
sections sont utilisables par les charrettes.
D'autre part, un petit chemin de fer Decauville, à voie de 0 m. GO, à trac-
tion animale, appartenant à l'administration militaire et géré par elle,
conduit au camp du Sakaramy situé sur la route d'Ambre, à 23 kilomètres
d'Antsirane. Les colons de la région s'en servent pour descendre leurs
produits en ville, le prix de la tonne à la descente n'étant que de G fr. 90.
Il n'y a pas de rivières navigables, mais en dehors de la rade de Diego
il y a, tant sur la côte Est que sur le côte Ouest, de nombreuses baies
permettant de toucher la côte fréquemment et de faire du cabotage faci-
litant le transport à bon compte des produits côtiers. Toutefois il est
malaisé et même dangereux pour les voiliers qui font ce trafic de doubler
le camp d'Ambre pendant que souffle la mousson, d'où difficulté à cette
époque pour passer d'une côte à l'autre.
I. — Forêts
Primitivement et comme beaucoup d'autres régions de Madagascar,
la pointe extrême de la Grande Ile a du être couverte de forêts dont il ne
reste malheureusement que des vestiges, vestiges cependant encore assez
importants et qu'il est de toute utilité de conserver.
La forêt principale de la province est celle qui coiffe pour ainsi dire
a montagne d'Ambre sur le tiers supérieur environ de sa hauteur. Elle a
des ramifications sur les plateaux inférieurs, notamment dans l'Ouest, qui
est la partie sous le vent, le long des rivières et dans les parties rocheuses
où le feu ne peut passer, plateaux calcaires de la région d'Ambondrofe et
falaises de l'Akarana, enfin dans la plupart des ravins où l'humidité et
l'absence de vent ont contrarié les feux de brousse.
Cette forêt constitue une richesse précieuse pour le pays tant comme
réserve de bois' que par son influence heureuse sur le climat comme régu-
lateur des pluies, et le jour où elle disparaîtrait, la région aurait un climat
franchement désertique, les rivières qui descendent de la montagne seraient
à sec pendant la plus grande partie de l'année et on ne pourrait même plus
irriguer les terrains qui le sont actuellement.
Or, si cette magnifique forêt n'a pas disparu à ce jour ce n'est pas de
la faute des hommes, qu'ils soient vazahas ou malgaches, qui tant par la
hache que par le feu et surtout avec ce dernier élément, lui ont donné de
rudes assauts. Mais ce qu'il en reste, en dehors des parties défendues
naturellement par des rochers ou des ravins, se trouve être à une altitude
où, même en saison sèche, il y a presque toujours du brouillard et partout
de l'humidité qui arrête un peu le feu. Néanmoins tous les ans, celui-ci
avance de plus en plus vers le sommet, en détruisant en bordure, selon
l'état de sécheresse ou la force du vent, une zone plus ou moins profonde
de bois, les dégâts annuels sont notamment très apparents sur le versant
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Déjà la continuité de la forêt, sur le sommet allongé du massif, est
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