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Conseils pratiques pour l'établissement d'un pont
Les ressources dont disposent les chefs de districts ou les chefs de
postes, pour certains travaux, étant des plus modestes, force leur est de
s'ingénier à trouver des solutions qui leur permettent d'atteindre les
résultats qu'ils se sont proposés dans la limite des crédits qui leur sont
accordés.
C'est dans le but de leur venir en aide, en divulguant l'une de ces
solutions, que j'ai l'honneur d'exposer ci-après un procédé des plus simples
que j'ai imaginé et employé avec succès pour établir un pont résistant sur
un cours d'eau large et profond, la Manangoza, qui passe à Besalampy
(province de Majunga). Ce cours d'eau a plus de 6 m. 50 de profondeur à
marée basse et 9 m. 50 à marée haute, sa largeur est de 07 mètres, son
courant dans un sens ou dans l'autre est rapide. Les dimensions de ce cours
d'eau dépassent celles pour lesquelles, avec les moyens de fortune ordinaires
dont disposent les chefs de districts ou de postes, il est possible d'établir
des ponts.
Il faut en effet de gros poteaux d'environ 0 m. 25 à 0 m. 30 de diamètre
et 12 à 15 mètres de long qu'il faut enforcer d'environ 3 mètres dans le
lit de la rivière, si l'on veut que le pont résiste à la violence du courant,
surtout à l'époque des grandes pluies.
Comment mettre en place et enforcer de pareils poteaux que trente
bourjanes avaient peine à transporter ?
J'employai pour cela deux appareils que je fis construire de toutes
pièces, l'un destiné à la mise en place des poteaux, l'autre destiné à les
enfoncer dans le sol.
Appareil servant à enfoncer les poteaux
Les poteaux étaient enfoncés à l'aide d'un mouton formé d'un bloc de
bois dur d'environ 0 m. GO de diamètre et 0 m. 80 de long tombant d'aplomb
sur la tête du poteau d'une hauteur de 2 m. 50 à 3 mètres ; une mortaise
d'environ 0 m. 10 de largeur sur 0 m. 05 de profondeur est pratiquée dans le
sens de sa longueur permettant de l'assembler à queue d'arronde à un guide
muni d'un tenon de dimensions correspondantes. Pour augmenter le poids
du mouton, un prolôngement de 0 m. 80 peut lui être donné du côté opposé
a la mortaise, le mouton employé à Besalampy pesait environ 100 kilos
(fig. 1). Le guide, le long duquel glisse le mouton, se compose d'une pièce
f e bois (triangulaire afin d'en diminuer le poids) d'environ 4 m. 50 de long
et de 0 m. 15 d'épaisseur, il est muni, d'un côté, d'un tenon AB de 3 mètres
de longueur, dont le profil en travers correspond à celui de la mortaise du
mouton ; il est terminé à sa partie supérieure par un évidement dans lequel
est fixée une poulie ; à sa partie inférieure il est muni de deux renforts R
et R évidés en V longitudinalement, qui, appliqués contre l'extrémité supé-
rieure d'un poteau, servent à assembler le guide à celui-ci dont l'extrémité
est ainsi placée sous l'axe du mouton (fig. 2).
Conseils pratiques pour l'établissement d'un pont
Les ressources dont disposent les chefs de districts ou les chefs de
postes, pour certains travaux, étant des plus modestes, force leur est de
s'ingénier à trouver des solutions qui leur permettent d'atteindre les
résultats qu'ils se sont proposés dans la limite des crédits qui leur sont
accordés.
C'est dans le but de leur venir en aide, en divulguant l'une de ces
solutions, que j'ai l'honneur d'exposer ci-après un procédé des plus simples
que j'ai imaginé et employé avec succès pour établir un pont résistant sur
un cours d'eau large et profond, la Manangoza, qui passe à Besalampy
(province de Majunga). Ce cours d'eau a plus de 6 m. 50 de profondeur à
marée basse et 9 m. 50 à marée haute, sa largeur est de 07 mètres, son
courant dans un sens ou dans l'autre est rapide. Les dimensions de ce cours
d'eau dépassent celles pour lesquelles, avec les moyens de fortune ordinaires
dont disposent les chefs de districts ou de postes, il est possible d'établir
des ponts.
Il faut en effet de gros poteaux d'environ 0 m. 25 à 0 m. 30 de diamètre
et 12 à 15 mètres de long qu'il faut enforcer d'environ 3 mètres dans le
lit de la rivière, si l'on veut que le pont résiste à la violence du courant,
surtout à l'époque des grandes pluies.
Comment mettre en place et enforcer de pareils poteaux que trente
bourjanes avaient peine à transporter ?
J'employai pour cela deux appareils que je fis construire de toutes
pièces, l'un destiné à la mise en place des poteaux, l'autre destiné à les
enfoncer dans le sol.
Appareil servant à enfoncer les poteaux
Les poteaux étaient enfoncés à l'aide d'un mouton formé d'un bloc de
bois dur d'environ 0 m. GO de diamètre et 0 m. 80 de long tombant d'aplomb
sur la tête du poteau d'une hauteur de 2 m. 50 à 3 mètres ; une mortaise
d'environ 0 m. 10 de largeur sur 0 m. 05 de profondeur est pratiquée dans le
sens de sa longueur permettant de l'assembler à queue d'arronde à un guide
muni d'un tenon de dimensions correspondantes. Pour augmenter le poids
du mouton, un prolôngement de 0 m. 80 peut lui être donné du côté opposé
a la mortaise, le mouton employé à Besalampy pesait environ 100 kilos
(fig. 1). Le guide, le long duquel glisse le mouton, se compose d'une pièce
f e bois (triangulaire afin d'en diminuer le poids) d'environ 4 m. 50 de long
et de 0 m. 15 d'épaisseur, il est muni, d'un côté, d'un tenon AB de 3 mètres
de longueur, dont le profil en travers correspond à celui de la mortaise du
mouton ; il est terminé à sa partie supérieure par un évidement dans lequel
est fixée une poulie ; à sa partie inférieure il est muni de deux renforts R
et R évidés en V longitudinalement, qui, appliqués contre l'extrémité supé-
rieure d'un poteau, servent à assembler le guide à celui-ci dont l'extrémité
est ainsi placée sous l'axe du mouton (fig. 2).
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