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Actuellement cette industrie intéresse presque toute la population
européenne et un grand nombre d'indigènes.
De nos jours l'extraction de ce minerai s'effectue généralement à ciel
ouvert ; les quelques travaux souterrains qui ont été creusés sont abandon-
nés par suite de la cherté du prix de revient et de la difficulté que les
exploitants ont rencontrée pour habituer la main-d'œuvre à l'extraction en
sous-sol.
Généralement les amonts pendages reconnus permettent l'extraction,
soit en gradins, soit en tranchées, du gîte. Cet abatage, par suite du grand
nombre d'affleurements reconnus, permet une production assez forte et
d'une assez longue durée avant de recourir aux puits et galeries. Cette
méthode permet d'abattre le minerai à un prix de revient beaucoup moins
élevé que dans les autres parties du globe et d'effectuer un triage facile
permettant de traiter une matière dont le rendement à l'enrichissement est
beaucoup plus élevé.
Les premiers exploitants s'étaient inspirés de l'art des mines pour la
conduite de leurs travaux de recherche et d'exploitation mais, en 1911,
lorsque presque toute la population minière de la Grande Ile se lança dans
l'extraction du graphite, on chercha surtout à produire pour réaliser plutôt
qu'à exploiter. Beaucoup de producteurs voulurent établir le même procédé
que pour l'extraction de l'or, c'est-à-dire laisser l'indigène extraire le minerai
à sa guise et lui acheter le graphite enrichi. Par ce moyen le travailleur
abandonna — ce qui est humain — les parties pauvres des gisements et ne
fit que grapiller les parties riches. En procédant ainsi, il abandonna des
affleurements intéressants et recouvrit, par ses déblais, d'autres gisements
que les recherches n'avaient pas permis de mettre à jour.
Cette façon d'agir fut surtout générale chez les indigènes qui n'ont
aucune notion d'exploitation et dont les moyens ne permettent pas de procé-
der à des aménagements pour faire une exploitation rationnelle.
En employant ce procédé les prospecteurs eurent beaucoup de mécomp-
tes car il y eut production irrégulière (les trous de taupe profonds ne donnant
pas le même rendement qu'à la surface), dépréciation du gisement, abandon
prématuré, manutention doublement coûteuse pour la reprise des travaux
et surtout production fréquente d'éboulements dont quelques-uns entraî-
nèrent des accidents mortels.
Bien qu'on ne puisse établir une règle uniforme pour l'exploitation d'un
gisement, les principes qui doivent guider tout mineur dans le choix d'une
méthode sont relatifs à la direction, l'inclinaison et la puissance du gîte,
en y tenant compte de la quantité et de l'éloignement de l'eau qu'il peut
employer, ainsi que de sa capacité financière. Une bonne précaution, que les
exploitants devraient observer, consisterait à effectuer une reconnaissance
rationnelle du gisement, de façon à pouvoir connaître le gîte en quantité et
en qualité.
En possédant ces deux renseignements, le prospecteur connaît approxi-
mativement la valeur de la mine, ce qui lui permet d'organiser économique-
ment son abatage et l'autorise à établir les installations que ses moyens et
la vente autorisent.
Régions productrices
Ainsi que nous l'avons dit précédemment, le graphite a été reconnu
dans les terrains archéens du nord au sud de Madagascar. Mais, malgré de
Actuellement cette industrie intéresse presque toute la population
européenne et un grand nombre d'indigènes.
De nos jours l'extraction de ce minerai s'effectue généralement à ciel
ouvert ; les quelques travaux souterrains qui ont été creusés sont abandon-
nés par suite de la cherté du prix de revient et de la difficulté que les
exploitants ont rencontrée pour habituer la main-d'œuvre à l'extraction en
sous-sol.
Généralement les amonts pendages reconnus permettent l'extraction,
soit en gradins, soit en tranchées, du gîte. Cet abatage, par suite du grand
nombre d'affleurements reconnus, permet une production assez forte et
d'une assez longue durée avant de recourir aux puits et galeries. Cette
méthode permet d'abattre le minerai à un prix de revient beaucoup moins
élevé que dans les autres parties du globe et d'effectuer un triage facile
permettant de traiter une matière dont le rendement à l'enrichissement est
beaucoup plus élevé.
Les premiers exploitants s'étaient inspirés de l'art des mines pour la
conduite de leurs travaux de recherche et d'exploitation mais, en 1911,
lorsque presque toute la population minière de la Grande Ile se lança dans
l'extraction du graphite, on chercha surtout à produire pour réaliser plutôt
qu'à exploiter. Beaucoup de producteurs voulurent établir le même procédé
que pour l'extraction de l'or, c'est-à-dire laisser l'indigène extraire le minerai
à sa guise et lui acheter le graphite enrichi. Par ce moyen le travailleur
abandonna — ce qui est humain — les parties pauvres des gisements et ne
fit que grapiller les parties riches. En procédant ainsi, il abandonna des
affleurements intéressants et recouvrit, par ses déblais, d'autres gisements
que les recherches n'avaient pas permis de mettre à jour.
Cette façon d'agir fut surtout générale chez les indigènes qui n'ont
aucune notion d'exploitation et dont les moyens ne permettent pas de procé-
der à des aménagements pour faire une exploitation rationnelle.
En employant ce procédé les prospecteurs eurent beaucoup de mécomp-
tes car il y eut production irrégulière (les trous de taupe profonds ne donnant
pas le même rendement qu'à la surface), dépréciation du gisement, abandon
prématuré, manutention doublement coûteuse pour la reprise des travaux
et surtout production fréquente d'éboulements dont quelques-uns entraî-
nèrent des accidents mortels.
Bien qu'on ne puisse établir une règle uniforme pour l'exploitation d'un
gisement, les principes qui doivent guider tout mineur dans le choix d'une
méthode sont relatifs à la direction, l'inclinaison et la puissance du gîte,
en y tenant compte de la quantité et de l'éloignement de l'eau qu'il peut
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dans les terrains archéens du nord au sud de Madagascar. Mais, malgré de
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