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B. — FORÊTS
L' « Urena lobata », malvacée spontanée
de Madagascar
Cette malvacée, qui pousse à l'état spontané dans toute l'île, porte les
noms suivants :
Côte Ouest : kirija, tsikilenja, pampana.
Côte Est : besofina, paka.
Emyrne : tsontsona.
La fleur de l'Urena lobata de l'Emyrne est un peu moins foncée que
celle de la côte, mais la fibre extraite des tiges est de même qualité.
Les Malgaches n'exploitent pas l'Urena lobata. A la côte ils en font
quelques cordes pour leur usage particulier, ils ne la cultivent pas, mais
la détruisent comme une mauvaise herbe et y mettent le feu dès que la
plante est sèche; la graine, heureusement protégée par une enveloppe
velue et assez dure, échappe à l'action du feu, ce qui permet aux peuplements
de se reconstituer l'année suivante.
Des échantillons envoyés en France il y a plusieurs années n'avaient
pas donné de résultats, soit que les expéditeurs aient abandonné ou que
les fabricants, qui avaient alors le jute à assez bas prix, s'en soient désin-
téressés.
Le 25 novembre 1912, à la suite d'une conférence que j'ai faite à
l'Université de Besançon et dans laquelle je présentais divers produits
spontanés de Madagascar, entre autres l'Urena lobata, des commerçants
s'intéressèrent à cette fibre et en envoyèrent un échantillon pour être
éprouvé à la Chambre de commerce de Paris.
Deux ficelles de même grosseur, l'une en jute de l'Inde et l'autre en
Urena lobata, donnèrent à la traction les résultats suivants :
Jute : résistance, 28 kilos.
Urena lobata : résistance, 32 kilos.
La Chambre de commerce de Paris délivra un procès-verbal constatant
cette opération et mentionna que c'était le premier échantillon de cette
fibre qui lui était présenté.
Depuis, une tonne environ ayant été envoyée, des essais de tissage
ont été faits, et ont réussi, je ne puis malheureusement faute d'échantillons
vous soumettre le résultat de l'expérience, mais elle a dû être concluante
car ces Messieurs seraient acquéreurs, pour cette année, de 200 tonnes à
titre d'échantillon.
De mon côté j'avais fait tisser par une malgache la rabane que j'ai
l'honneur de joindre aux échantillons, que je vous adresse en même temps
que mon rapport.
B. — FORÊTS
L' « Urena lobata », malvacée spontanée
de Madagascar
Cette malvacée, qui pousse à l'état spontané dans toute l'île, porte les
noms suivants :
Côte Ouest : kirija, tsikilenja, pampana.
Côte Est : besofina, paka.
Emyrne : tsontsona.
La fleur de l'Urena lobata de l'Emyrne est un peu moins foncée que
celle de la côte, mais la fibre extraite des tiges est de même qualité.
Les Malgaches n'exploitent pas l'Urena lobata. A la côte ils en font
quelques cordes pour leur usage particulier, ils ne la cultivent pas, mais
la détruisent comme une mauvaise herbe et y mettent le feu dès que la
plante est sèche; la graine, heureusement protégée par une enveloppe
velue et assez dure, échappe à l'action du feu, ce qui permet aux peuplements
de se reconstituer l'année suivante.
Des échantillons envoyés en France il y a plusieurs années n'avaient
pas donné de résultats, soit que les expéditeurs aient abandonné ou que
les fabricants, qui avaient alors le jute à assez bas prix, s'en soient désin-
téressés.
Le 25 novembre 1912, à la suite d'une conférence que j'ai faite à
l'Université de Besançon et dans laquelle je présentais divers produits
spontanés de Madagascar, entre autres l'Urena lobata, des commerçants
s'intéressèrent à cette fibre et en envoyèrent un échantillon pour être
éprouvé à la Chambre de commerce de Paris.
Deux ficelles de même grosseur, l'une en jute de l'Inde et l'autre en
Urena lobata, donnèrent à la traction les résultats suivants :
Jute : résistance, 28 kilos.
Urena lobata : résistance, 32 kilos.
La Chambre de commerce de Paris délivra un procès-verbal constatant
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Depuis, une tonne environ ayant été envoyée, des essais de tissage
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car ces Messieurs seraient acquéreurs, pour cette année, de 200 tonnes à
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