Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1903-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 septembre 1903 01 septembre 1903
Description : 1903/09/01 (A6,N21)-1903/09/30. 1903/09/01 (A6,N21)-1903/09/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6537329x
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE DU N° 21 (NOUVELLE SÉRIE)
Pages- .......... Page(s) .......... 615
- .......... Page(s) .......... 616-617
- .......... Page(s) .......... 618
- .......... Page(s) .......... 619
- .......... Page(s) .......... 624
- Renseignements:
- .......... Page(s) .......... 648
- .......... Page(s) .......... 655
- .......... Page(s) .......... 661
- Isobares du mois d'août 1903.
- Observations météorologiques de l'Indo-Chine pendant le mois de juillet 1903.
— 622 —
à floraison normale1, et, d'autre part, la superficie qu'une récolteuse peul
parcourir dans sa journée, à un hectare. En mettant à 0 | 15 (chiffre fort) le
salaire de la récolteuse [au change actuel (1 $ = 2 fr. 20).0 fr. 33 centimes],
cela mettrait le kilo de coton (non égrené) à 0 fr. 0165 — mettons, en chiffres
ronds, de 1 centime 1/2 à 2 centimes. Aux Etats Unis, on estime le prix de la
cueillette à 50 cents (dollar or) le hundred weight (50 k. 8) soit 0 fr. 05 le
kilo 2. 11 semble donc au premier abord qu'il y ait un avantage de bon marché
du côté du Cambodge, mais ce serait une erreur de le croire, dans l'état actuel
des choses, car la quantité moyenne récoltée par un ouvrier (ou ouvrière) aux
Etats-Unis, dans sa journée, paraît beaucoup plus grande qu'au Cambodge 3.
Mais je suis persuadé qu'on pourrait augmenter considérablement la produc-
tivité de la main-d'œuvre au Cambodge, et que, à condition d'amener, par une
culture rationnelle, une floraison et une fructification plus régulières que celles
qui ont lieu actuellement, on doit, surtout avec la main-d'œuvre chinoise
importée, pouvoir récolter la même quantité de coton, par homme et par jour,
qu'au Texas. Le salaire journalier étant beaucoup plus élevé au Texas qu'au
Cambodge, l'avantage resterait à ce dernier, dans une proportion que je crois
pouvoir fixer à 70 environ4.
Sans entrer dans plus de détails dans ces notes succinctes, je crois devoir
indiquer en terminant l'utilité qu'il y aurait pour une affaire sérieuse, à procéder
à une étude très approfondie des meilleures conditions de réussite, au point de
vue terrain et irrigation, par un spécialiste ayant déjà pratiqué la culture du
coton dans des milieux plus ou moins analogues (terrains d'alluvions du Mississipi
et de la Louisiane, Delta égyptien), en faisant la part des conditions nouvelles.
Il y aurait lieu également d'examiner avec le plus grand soin — ce point me
paraît très important — l'organisation de l'affaire au point de vue de son forte-
1 Très irrégulière au Cambodge.
2 C'est du moins le chiffre cité dans la remarquable publication du Bureau de l'Agriculture
des Etats-Unis: The cotton Plant (1896) pour le Texas et la Louisiane.
3 Le rapport précité parle de 5 à 600 livres anglaises (226 à 261 kilos) récoltées dans leur
journée par des ouvriers experts au Texas et fixe la moyenne à 300 livres (135 kilos) dans cet
État, qui, il e t vrai, ala réputation d'avoir les meilleurs récolteurs. On remarquera que 134 kilos
de coton brut représentent à peu près la production moyenne d'environ 20 ares aux
Etats-Unis.
4 Voici le raisonnement : le salaire journalier d'un ouvrier agricole au Cambodge peut être
estimé de 0 $ 25 à 0 $ 30. La récolte du coton étant supposée payée à la tâche, il paraît vrai-
semblable cependant que l'ouvrier se contenterait tout de même du doublement du salaire
(0 8 50 à 0 $ 60). Le Chinois (les soins culturaux étant supposés les mêmes d'ailleurs, j'insiste'
sur ce point) pouvant certainement récolter autant que le nègre des Etats-Unis, aura récolté à
la fin de sa journée 135 kilos — mettons 120 kilos seulement. Au change actuel cela fera 1 fr. 10
à 1 fr. 20 la tâche journalière, qui se paierait plus d'un dollar or (5 fr.) au Texas. J'abaisse
le pourcentage par prudence.
à floraison normale1, et, d'autre part, la superficie qu'une récolteuse peul
parcourir dans sa journée, à un hectare. En mettant à 0 | 15 (chiffre fort) le
salaire de la récolteuse [au change actuel (1 $ = 2 fr. 20).0 fr. 33 centimes],
cela mettrait le kilo de coton (non égrené) à 0 fr. 0165 — mettons, en chiffres
ronds, de 1 centime 1/2 à 2 centimes. Aux Etats Unis, on estime le prix de la
cueillette à 50 cents (dollar or) le hundred weight (50 k. 8) soit 0 fr. 05 le
kilo 2. 11 semble donc au premier abord qu'il y ait un avantage de bon marché
du côté du Cambodge, mais ce serait une erreur de le croire, dans l'état actuel
des choses, car la quantité moyenne récoltée par un ouvrier (ou ouvrière) aux
Etats-Unis, dans sa journée, paraît beaucoup plus grande qu'au Cambodge 3.
Mais je suis persuadé qu'on pourrait augmenter considérablement la produc-
tivité de la main-d'œuvre au Cambodge, et que, à condition d'amener, par une
culture rationnelle, une floraison et une fructification plus régulières que celles
qui ont lieu actuellement, on doit, surtout avec la main-d'œuvre chinoise
importée, pouvoir récolter la même quantité de coton, par homme et par jour,
qu'au Texas. Le salaire journalier étant beaucoup plus élevé au Texas qu'au
Cambodge, l'avantage resterait à ce dernier, dans une proportion que je crois
pouvoir fixer à 70 environ4.
Sans entrer dans plus de détails dans ces notes succinctes, je crois devoir
indiquer en terminant l'utilité qu'il y aurait pour une affaire sérieuse, à procéder
à une étude très approfondie des meilleures conditions de réussite, au point de
vue terrain et irrigation, par un spécialiste ayant déjà pratiqué la culture du
coton dans des milieux plus ou moins analogues (terrains d'alluvions du Mississipi
et de la Louisiane, Delta égyptien), en faisant la part des conditions nouvelles.
Il y aurait lieu également d'examiner avec le plus grand soin — ce point me
paraît très important — l'organisation de l'affaire au point de vue de son forte-
1 Très irrégulière au Cambodge.
2 C'est du moins le chiffre cité dans la remarquable publication du Bureau de l'Agriculture
des Etats-Unis: The cotton Plant (1896) pour le Texas et la Louisiane.
3 Le rapport précité parle de 5 à 600 livres anglaises (226 à 261 kilos) récoltées dans leur
journée par des ouvriers experts au Texas et fixe la moyenne à 300 livres (135 kilos) dans cet
État, qui, il e t vrai, ala réputation d'avoir les meilleurs récolteurs. On remarquera que 134 kilos
de coton brut représentent à peu près la production moyenne d'environ 20 ares aux
Etats-Unis.
4 Voici le raisonnement : le salaire journalier d'un ouvrier agricole au Cambodge peut être
estimé de 0 $ 25 à 0 $ 30. La récolte du coton étant supposée payée à la tâche, il paraît vrai-
semblable cependant que l'ouvrier se contenterait tout de même du doublement du salaire
(0 8 50 à 0 $ 60). Le Chinois (les soins culturaux étant supposés les mêmes d'ailleurs, j'insiste'
sur ce point) pouvant certainement récolter autant que le nègre des Etats-Unis, aura récolté à
la fin de sa journée 135 kilos — mettons 120 kilos seulement. Au change actuel cela fera 1 fr. 10
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