Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1903-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 août 1903 01 août 1903
Description : 1903/08/01 (A6,N20)-1903/08/31. 1903/08/01 (A6,N20)-1903/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6537328h
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE DU N° 20
- Le marché du sucre en Extrême-Orient L'industrie et le commerce du sucre à Hongkong, par M. Réau, Vice-consul de France, à Hongkong.
- .......... Page(s) .......... 559
- .......... Page(s) .......... 570
- .......... Page(s) .......... 577
- Renseignements:
- .......... Page(s) .......... 583
- .......... Page(s) .......... 586
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- .......... Page(s) .......... 589
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- Isobares du mois de juillet 1903.
- Observations météorologiques de l'Indo-Chine pendant le mois de juin 1903.
— 587 —
variété de murier japonais a bien réussi, et on a constaté que les essences siamoises crois-
saient en général plus rapidement et fournissaient plus de feuilles que celles du Japon.
Les espèces siamoises, qui ont paru les meilleures, (le Mong-Héo et le Mong-Noi) ont été
spécialement étudiées et seront probablement appelées à constituer le fonds des futures
plantations.
Dans les bâtiments affectés à l'élevage des vers-à-soie, on a étudié toutes les périodes de
l'existence de ces intéressants animaux. C'est ainsi qu'on s'est rendu compte que la vie d'une
génération, d'une larve à une autre larve, durait au Siam de 44 à 50 jours, c'est-à-dire beau-
coup moins longtemps qu'au Japon et en Europe. Au Siam l'existence du ver est de 24 à 26
jours, de 30 jours au plus dans la saison la moins chaude, tandis qu'au Japon elle est au moins
de 35 à 40 jours. Les deux autres périodes, celles de la larve et du cocon, ont des durées plus
courtes, mais variant toujours dans la même proportion, suivant la chaleur du climat. Mais
si l'existence est plus courte et le travail plus rapide dans les pays chauds, les feuilles de mû-
rier y poussent également beaucoup plus vite. On est donc arrivé à cette conclusion, qu'au
Siam, on pouvait élever huit générations de vers, c'est-à-dire obtenir huit récoltes de soie
par an.
Après avoir réussi de nombreux spécimens de chacune des variétés de vers siamois, on a
élevé la moitié des vers de chaque famille par les procédes actuellement en usage au Siam et
'autre moitié avec les méthodes japonaises. La production de soie de ces derniers a été de
30 ° ° supérieure à celle des autres. De plus, les méthodes d'élevage et de dévidage des
Japonais appliquées aux vers siamois ont donné une soie estimée à 1.000 ticaux le picul, soit
1.300 francs les 60 kilos, tandis que les autres procédés ont fourni un produit beaucoup plus
commun, dont la valeur n'était que de 300 ticaux le picul, soit 390 frances les 60 kilos. Un
pareil résultat est concluant. La sériciculture au Siam est appelée à un grand avenir.
M. Toyama estime préférable de porter, pour le début, tous ses efforts sur. l'élevage des
meilleures sortes de vers siamois, qui ne produisent pas, il est vrai, autant que les vers
japonais, mais qui sont plus résistants. Il a cependant déjà tenté quelques essais de croisement,
un entre autres, entre un ver jaune siamois et l'un des meilleurs vers japonais « l'aobiki » et
il a obtenu un produit plus fort qu'aucun des deux autres.
Les expériences faites à Sapatoum prouvent qu'un rai de terrain peut produire 4. 000 kilos
de feuilles de mûrier par an, et que 14 kilos de ces feuilles suffisent pour obtenir un kilo de
cocons. En un an le paysan qui cultive un rai peut donc compter sur 285 kilos de cocons, ce qui
représente une quantité de soie brute d'une valeur de 150 à 200 ticaux, 195 à 260 francs. Ce
résultat est d'autant plus intéressant, que le dit paysan et sa femme peuvent facilement se
livrer à cette occupation sans pour cela négliger la culture de leur rizière. Dans ces condi-
tions, 3 à 4 rai produiraient un picul de soie brute et, au surplus, le travail n'augmenterait
pas dans la même proportion que la quantité de mûriers à entretenir.
M. Toyama a parcouru en tous sens le plateau de Korat, et il estime que 30.000 individus
se livrent déjà dans cette région à la sériciculture. Il a été surpris de constater que la soie la
plus fine ne paraissait pas sur le marché, car elle est conservée par les producteurs, qui
l'emploient pour leurs propres besoins. Mais cela tient évidemment à la qualité relativement
inférieure de la soie obtenue actuellement et il n'en sera plus de même lorsque les prix de
vente atteindront mille ticaux le picul, par exemple.
Frappé du résultat de ces études, le Hoi a donné l'ordre d'acheter les machines les plus perfec-
tionnées ; cinq dévidoirs mùs par la vapeur sont déjà en montage. Il a envoyé à l'établissement
de Sapatoum 20 jeunes apprentis, dont six jeunes filles (car la main-d'œuvre féminine joue un
grand rôle dans cette industrie); quinze autres apprentis libres vont se joindre aux premiers.
Enfin deux nouvelles fermes modèle ont été créées en province, l'une, qui fonctionne déjà à
Korat, l'autre à Phrapatom, dans le district de Nakon Chaisée.
variété de murier japonais a bien réussi, et on a constaté que les essences siamoises crois-
saient en général plus rapidement et fournissaient plus de feuilles que celles du Japon.
Les espèces siamoises, qui ont paru les meilleures, (le Mong-Héo et le Mong-Noi) ont été
spécialement étudiées et seront probablement appelées à constituer le fonds des futures
plantations.
Dans les bâtiments affectés à l'élevage des vers-à-soie, on a étudié toutes les périodes de
l'existence de ces intéressants animaux. C'est ainsi qu'on s'est rendu compte que la vie d'une
génération, d'une larve à une autre larve, durait au Siam de 44 à 50 jours, c'est-à-dire beau-
coup moins longtemps qu'au Japon et en Europe. Au Siam l'existence du ver est de 24 à 26
jours, de 30 jours au plus dans la saison la moins chaude, tandis qu'au Japon elle est au moins
de 35 à 40 jours. Les deux autres périodes, celles de la larve et du cocon, ont des durées plus
courtes, mais variant toujours dans la même proportion, suivant la chaleur du climat. Mais
si l'existence est plus courte et le travail plus rapide dans les pays chauds, les feuilles de mû-
rier y poussent également beaucoup plus vite. On est donc arrivé à cette conclusion, qu'au
Siam, on pouvait élever huit générations de vers, c'est-à-dire obtenir huit récoltes de soie
par an.
Après avoir réussi de nombreux spécimens de chacune des variétés de vers siamois, on a
élevé la moitié des vers de chaque famille par les procédes actuellement en usage au Siam et
'autre moitié avec les méthodes japonaises. La production de soie de ces derniers a été de
30 ° ° supérieure à celle des autres. De plus, les méthodes d'élevage et de dévidage des
Japonais appliquées aux vers siamois ont donné une soie estimée à 1.000 ticaux le picul, soit
1.300 francs les 60 kilos, tandis que les autres procédés ont fourni un produit beaucoup plus
commun, dont la valeur n'était que de 300 ticaux le picul, soit 390 frances les 60 kilos. Un
pareil résultat est concluant. La sériciculture au Siam est appelée à un grand avenir.
M. Toyama estime préférable de porter, pour le début, tous ses efforts sur. l'élevage des
meilleures sortes de vers siamois, qui ne produisent pas, il est vrai, autant que les vers
japonais, mais qui sont plus résistants. Il a cependant déjà tenté quelques essais de croisement,
un entre autres, entre un ver jaune siamois et l'un des meilleurs vers japonais « l'aobiki » et
il a obtenu un produit plus fort qu'aucun des deux autres.
Les expériences faites à Sapatoum prouvent qu'un rai de terrain peut produire 4. 000 kilos
de feuilles de mûrier par an, et que 14 kilos de ces feuilles suffisent pour obtenir un kilo de
cocons. En un an le paysan qui cultive un rai peut donc compter sur 285 kilos de cocons, ce qui
représente une quantité de soie brute d'une valeur de 150 à 200 ticaux, 195 à 260 francs. Ce
résultat est d'autant plus intéressant, que le dit paysan et sa femme peuvent facilement se
livrer à cette occupation sans pour cela négliger la culture de leur rizière. Dans ces condi-
tions, 3 à 4 rai produiraient un picul de soie brute et, au surplus, le travail n'augmenterait
pas dans la même proportion que la quantité de mûriers à entretenir.
M. Toyama a parcouru en tous sens le plateau de Korat, et il estime que 30.000 individus
se livrent déjà dans cette région à la sériciculture. Il a été surpris de constater que la soie la
plus fine ne paraissait pas sur le marché, car elle est conservée par les producteurs, qui
l'emploient pour leurs propres besoins. Mais cela tient évidemment à la qualité relativement
inférieure de la soie obtenue actuellement et il n'en sera plus de même lorsque les prix de
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