Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1903-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1903 01 mai 1903
Description : 1903/05/01 (A6,N17)-1903/05/31. 1903/05/01 (A6,N17)-1903/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65373258
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE DU N° 17
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- Renseignements:
- .......... Page(s) .......... 362
- .......... Page(s) .......... 367
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- Observations météorologiques de l'Indo-Chine pendant le mois de mars 1903
NOTE SUR UN GISEMENT DE CHARBON
DÉCOUVERT AU MUONG-P'AN (LAOS)
Sur des renseignements apportés par les indigènes, M. Morin, Commissaire
du Gouvernement à Xieng-khouang, m'apprit qu'au Muong-p'an, une montagne
était en feu depuis plusieurs mois. Le Commissaire et moi, nous supposâmes
immédiatement que la combustion ne pouvait être due qu'à des couches char-
bonneuses, bien que les indigènes nous aient dit ne pas avoir reconnu la houille
et n'avoir rien vu au Muong qui ressemblât à du charbon, « la pierre noire qui
brûle ». Les flammes qu'ils voyaient auprès deleur village se dégageaient de la
terre même, de la terre qu'aux alentours ils cultivaient. - - :
M. Morin fit venir à Xieng-khouang le tassing1 du Muon-p'an et j'allai,
guidé par ce fonctionnaire indigène, étudier le phénomène. M. Sivignon, garde
principal de la garde indigène, m'accompagnait dans cette tournée.
Le Muong-p'an est un village de six maisons, situé à une vingtaine de -
kilomètres au N. N. E. de Xieng-khouang. Il se trouve sur le tracé, actuellement
étudié, du chemin de fer du Tranh-ninh.
A 4 kilomètre 5 à l'O. N. O. du village, on observe le mamelon qui brûle.
L'effet est des plus curieux.
Avant d'arriver au point de l'incendie, on sent une très forte odeur bitumi-
neuse, et l'on voit un léger nuage de fumée. Au point même où se produit la
combustion, des flammes assez longues, bleues, s'échappent entre des mottes
d'argile éboulées. Le terrain paraît entièrement argileux, car on n'aperçoit, en
aucun endroit, le sous-sol. Il n'est pas possible de s'approcher très près des
flammes, car, à l'entour, la combustion continue sous le sol qui est brûlant. Je
suis en conséquence revenu sur mes pas, et j'ai trouvé un torrent se dirigeant
vers le lieu de l'incendie. J'ai remonté ce torrent, dont l'eau, peu profonde,
dépasse rarement le genou, et j'ai bientôt trouvé, coupant obliquement le lit
du cours d'eau, un beau banc de charbon. Le combustible n'est visible que dans
le lit même de la rivière ; partout ailleurs il est recouvert par les alluvions de la
plaine.
La direction des bancs est E. N. E. — O. S. O.
1 Chef du village.
DÉCOUVERT AU MUONG-P'AN (LAOS)
Sur des renseignements apportés par les indigènes, M. Morin, Commissaire
du Gouvernement à Xieng-khouang, m'apprit qu'au Muong-p'an, une montagne
était en feu depuis plusieurs mois. Le Commissaire et moi, nous supposâmes
immédiatement que la combustion ne pouvait être due qu'à des couches char-
bonneuses, bien que les indigènes nous aient dit ne pas avoir reconnu la houille
et n'avoir rien vu au Muong qui ressemblât à du charbon, « la pierre noire qui
brûle ». Les flammes qu'ils voyaient auprès deleur village se dégageaient de la
terre même, de la terre qu'aux alentours ils cultivaient. - - :
M. Morin fit venir à Xieng-khouang le tassing1 du Muon-p'an et j'allai,
guidé par ce fonctionnaire indigène, étudier le phénomène. M. Sivignon, garde
principal de la garde indigène, m'accompagnait dans cette tournée.
Le Muong-p'an est un village de six maisons, situé à une vingtaine de -
kilomètres au N. N. E. de Xieng-khouang. Il se trouve sur le tracé, actuellement
étudié, du chemin de fer du Tranh-ninh.
A 4 kilomètre 5 à l'O. N. O. du village, on observe le mamelon qui brûle.
L'effet est des plus curieux.
Avant d'arriver au point de l'incendie, on sent une très forte odeur bitumi-
neuse, et l'on voit un léger nuage de fumée. Au point même où se produit la
combustion, des flammes assez longues, bleues, s'échappent entre des mottes
d'argile éboulées. Le terrain paraît entièrement argileux, car on n'aperçoit, en
aucun endroit, le sous-sol. Il n'est pas possible de s'approcher très près des
flammes, car, à l'entour, la combustion continue sous le sol qui est brûlant. Je
suis en conséquence revenu sur mes pas, et j'ai trouvé un torrent se dirigeant
vers le lieu de l'incendie. J'ai remonté ce torrent, dont l'eau, peu profonde,
dépasse rarement le genou, et j'ai bientôt trouvé, coupant obliquement le lit
du cours d'eau, un beau banc de charbon. Le combustible n'est visible que dans
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1 Chef du village.
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