Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1903-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 avril 1903 01 avril 1903
Description : 1903/04/01 (A6,N16)-1903/04/30. 1903/04/01 (A6,N16)-1903/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6537324v
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE DU N° 16
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- Renseignements:
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- .......... Page(s) .......... 308
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- .......... Page(s) .......... 311
- Observations météorologiques de l'Indo-Chine pendant le mois de février 1903.
— 261 —
Pour descendre les chutes de Khône et suivre le fleuve jusqu'à Stung-trêng,
les flotteurs étaient obligés de disjoindre leurs radeaux, car les passes étaient
encombrées par des arbres qui les accrochaient en plein courant ou les brisaient
au grand risque des convoyeurs.
Lors des premiers essais de descente, en 1899, M Lussan fut obligé de lancer
ses bois à billes perdues, les abandonnant au fil de l'eau, tandis que des équipes
les arrêtaient, en aval, au point où les radeaux pouvaient être reformés et re-
prendre la navigation.
Cet essai ne le satisfit pas, puisqu'en 1900, il eut recours aux Messageries
fluviales pour faire le transbordement par la voie ferrée ; mais la capacité de
cette voie ne dépasse pas trente billes par jour, quantité insuffisante.
D'autre part le procédé de flottage à billes perdues a trois sortes d'inconvé-
nients:
1° La détérioration des bois heurtant les roches;
2° La perte d'un grand nombre de billes ;
30 La dépense résultant de la réfection des radeaux.
Aussi, dès 1900, le service des Travaux publics s'était préoccupé de chercher
une chute praticable à des radeaux composés de 10 à 15 billes, qui pourraient
être dirigés par des coolies.
La passe désirée devait présenter les qualités suivantes :
1° Etre précédée, en amont, d'un espace où le courant, peu violent, laisserait
une sorte de port pour les radeaux, mais dont le débouché appellerait, au con-
traire, les flotteurs avec une certaine violence ;
2° Etre dégagée de roches et d'arbres sur l'axe du courant, et sur une
largeur convenable;
3° Etre longée par une sorte de chemin de surveillance;
40 Etre suivie, en aval, d'un autre port où les radeaux s'arrêteraient pour
être réparés, s'il y avait lieu.
En s'inspirant de ces besoins, M. le capitaine Blanc choisit la passe de
Hou-sahong, qui fut aménagée en 1901-1902 pour laisser passer les radeaux.
En aval des chutes de Khône, le fleuve court dans une forêt noyée, qui s'étend
jusqu'auprès de Stung-trêng. Là aussi les difficultés de la manœuvre des
radeaux, dans un chenal tortueux et étroit, imposaient une amélioration. Il fallait
y couper plus de 2.000 arbres dont quelques-uns fort gros, afin de créer
une passe des teks. La moitié de ce travail a été accomplie en 1902, le reste sera
fait en 1903.
Nous avons essayé de nous rendre compte de l'importance du flottage des
teks sur le Mékong.
En 1900, M. Lussan en descendit environ quatre cents.
En 1901, la maison Denis frères en arrêta seize cents à Khong, dans l'attente
des travaux d'aménagement de la passe, et nous annonça, pour l'année 1902,
l'arrivée d'une quantité analogue.
BULLETI ÉCONOMIQUE 17
Pour descendre les chutes de Khône et suivre le fleuve jusqu'à Stung-trêng,
les flotteurs étaient obligés de disjoindre leurs radeaux, car les passes étaient
encombrées par des arbres qui les accrochaient en plein courant ou les brisaient
au grand risque des convoyeurs.
Lors des premiers essais de descente, en 1899, M Lussan fut obligé de lancer
ses bois à billes perdues, les abandonnant au fil de l'eau, tandis que des équipes
les arrêtaient, en aval, au point où les radeaux pouvaient être reformés et re-
prendre la navigation.
Cet essai ne le satisfit pas, puisqu'en 1900, il eut recours aux Messageries
fluviales pour faire le transbordement par la voie ferrée ; mais la capacité de
cette voie ne dépasse pas trente billes par jour, quantité insuffisante.
D'autre part le procédé de flottage à billes perdues a trois sortes d'inconvé-
nients:
1° La détérioration des bois heurtant les roches;
2° La perte d'un grand nombre de billes ;
30 La dépense résultant de la réfection des radeaux.
Aussi, dès 1900, le service des Travaux publics s'était préoccupé de chercher
une chute praticable à des radeaux composés de 10 à 15 billes, qui pourraient
être dirigés par des coolies.
La passe désirée devait présenter les qualités suivantes :
1° Etre précédée, en amont, d'un espace où le courant, peu violent, laisserait
une sorte de port pour les radeaux, mais dont le débouché appellerait, au con-
traire, les flotteurs avec une certaine violence ;
2° Etre dégagée de roches et d'arbres sur l'axe du courant, et sur une
largeur convenable;
3° Etre longée par une sorte de chemin de surveillance;
40 Etre suivie, en aval, d'un autre port où les radeaux s'arrêteraient pour
être réparés, s'il y avait lieu.
En s'inspirant de ces besoins, M. le capitaine Blanc choisit la passe de
Hou-sahong, qui fut aménagée en 1901-1902 pour laisser passer les radeaux.
En aval des chutes de Khône, le fleuve court dans une forêt noyée, qui s'étend
jusqu'auprès de Stung-trêng. Là aussi les difficultés de la manœuvre des
radeaux, dans un chenal tortueux et étroit, imposaient une amélioration. Il fallait
y couper plus de 2.000 arbres dont quelques-uns fort gros, afin de créer
une passe des teks. La moitié de ce travail a été accomplie en 1902, le reste sera
fait en 1903.
Nous avons essayé de nous rendre compte de l'importance du flottage des
teks sur le Mékong.
En 1900, M. Lussan en descendit environ quatre cents.
En 1901, la maison Denis frères en arrêta seize cents à Khong, dans l'attente
des travaux d'aménagement de la passe, et nous annonça, pour l'année 1902,
l'arrivée d'une quantité analogue.
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