Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1903-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mars 1903 01 mars 1903
Description : 1903/03/01 (A6,N15)-1903/03/31. 1903/03/01 (A6,N15)-1903/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6537323f
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/09/2013
- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE DU N° 15
NOTE SUR UN ARBRE A SUIF DU CAMBODGE
- {¡
.Nous avons publié dans les numéros de juin, juillet, août et octobre 1902, uiie sérfedè
notes sur les principaux arbres à suif Indo-Chine, en attirant l'attention .des industriels
-sui' leur exploitation.
Nous donnons ci-dessous, comme suite à cette enquête permanente sur les arbres produc-
teurs de matière sébacée, une note de M. Pallier, Administrateur Résident de la prqvince
de Kampot, sur le châmbâk, duquel les Cambodgiens extraient une cire dont ils fabriquent
des bougies pour V éclair aqe de leurs habitations.
N. D. L, D.
Le châmbâk, dont les proportions sont comparables à celles du manguier, produit, en
septembre-octobre, des fruits dont l'apparence extérieure rappelle assez exactement,, et par là
forme et par la couleur, celle d'une grosse prune reine-claude légèrement allongée.
Ainsi que la prune, le fruit du châmbâh comprend: 1° une partie charnue très appréciée des
oiseaux, que les indigènes mangent eux-mêmes assez volontiers, à maturité ; 2° un noyau d'un
ovale assez régulier, de consistance ligneuse, épais et dur, ayant en moyenne trois centimètres
de longueur et renfermant une amande comestible à chair blanche 'd'un goût fade. C'est de
cette amande que les Cambodgiens extraient la cire de châmbâk (Kfdmuon châmbâk).
Le procédé d'extraction est le suivant :
Les indigènes recueillent sur le sol les fruits tombés de l'arbre et retirent des noyaux l'a-
mande qu'ils renferment.
Ces amandes, exposées au soleil et désséchées, sont broyées dans un mortier; puis, enve-
loppées dans un lambeau de srakey-dang 1 enroulé en forme de boule de la grosseur du poing,
elles sont disposées dans une marmite en terre dont le fond, préalablement troué, est garni
d'un treillage de bambou qui lui donne l'aspect d'un crible.
Cette marmite, fermée à sa partie supérieure, est disposée, ainsi qu'un couvercle, sur l'ori-
"ce d'une seconde marmite, également enterre, à moitié remplie d'eau soumise à l'ébullition.
La vapeur brûlante qui se dégage de la deuxième marmite pénètre, à travers les mailles du
treillage, dans la marmite qui lui est superposée et vient réchauffer les sachets d'amandes
broyées qui l'emplissent. Lorsque ces derniers, imprégnés de vapeur d'eau, semblent « spqr »
(traduction littérale de l'expression cambodgienne chenh-nhœus on les retire de la, ifliiriflite
et on les place, chauds encore, dans une presse en bois.
Le liquide exprimé est recueilli dans un vase où il se solidifie en refroidissant.
Dès lors, pour la fabrication des bougies, les Cambodgiens procèdent absolument comme on
le fait encore aujourd'hui dans nos campagnes de France pour la fabrication des chandelles de
suif de mouton, avec cette seule différence que le moule en métal est remplacé ici par un tube
de bambou que l'on déchire en minces lamelles lorsqu'on désire en retirer la bougie. -
Le bambou le plus estimé pour cette opération est le russeji-poc à parois très minces.
1 Les Cambodgiens appellent srakey-dang cette sorte de membrane filamenteuse, souple,
dérouleur grise, assez semblable à une étoffe de toile grossière, qui croît au sommet da
stipe des cocotiers à la naissance des feuilles
- {¡
.Nous avons publié dans les numéros de juin, juillet, août et octobre 1902, uiie sérfedè
notes sur les principaux arbres à suif Indo-Chine, en attirant l'attention .des industriels
-sui' leur exploitation.
Nous donnons ci-dessous, comme suite à cette enquête permanente sur les arbres produc-
teurs de matière sébacée, une note de M. Pallier, Administrateur Résident de la prqvince
de Kampot, sur le châmbâk, duquel les Cambodgiens extraient une cire dont ils fabriquent
des bougies pour V éclair aqe de leurs habitations.
N. D. L, D.
Le châmbâk, dont les proportions sont comparables à celles du manguier, produit, en
septembre-octobre, des fruits dont l'apparence extérieure rappelle assez exactement,, et par là
forme et par la couleur, celle d'une grosse prune reine-claude légèrement allongée.
Ainsi que la prune, le fruit du châmbâh comprend: 1° une partie charnue très appréciée des
oiseaux, que les indigènes mangent eux-mêmes assez volontiers, à maturité ; 2° un noyau d'un
ovale assez régulier, de consistance ligneuse, épais et dur, ayant en moyenne trois centimètres
de longueur et renfermant une amande comestible à chair blanche 'd'un goût fade. C'est de
cette amande que les Cambodgiens extraient la cire de châmbâk (Kfdmuon châmbâk).
Le procédé d'extraction est le suivant :
Les indigènes recueillent sur le sol les fruits tombés de l'arbre et retirent des noyaux l'a-
mande qu'ils renferment.
Ces amandes, exposées au soleil et désséchées, sont broyées dans un mortier; puis, enve-
loppées dans un lambeau de srakey-dang 1 enroulé en forme de boule de la grosseur du poing,
elles sont disposées dans une marmite en terre dont le fond, préalablement troué, est garni
d'un treillage de bambou qui lui donne l'aspect d'un crible.
Cette marmite, fermée à sa partie supérieure, est disposée, ainsi qu'un couvercle, sur l'ori-
"ce d'une seconde marmite, également enterre, à moitié remplie d'eau soumise à l'ébullition.
La vapeur brûlante qui se dégage de la deuxième marmite pénètre, à travers les mailles du
treillage, dans la marmite qui lui est superposée et vient réchauffer les sachets d'amandes
broyées qui l'emplissent. Lorsque ces derniers, imprégnés de vapeur d'eau, semblent « spqr »
(traduction littérale de l'expression cambodgienne chenh-nhœus on les retire de la, ifliiriflite
et on les place, chauds encore, dans une presse en bois.
Le liquide exprimé est recueilli dans un vase où il se solidifie en refroidissant.
Dès lors, pour la fabrication des bougies, les Cambodgiens procèdent absolument comme on
le fait encore aujourd'hui dans nos campagnes de France pour la fabrication des chandelles de
suif de mouton, avec cette seule différence que le moule en métal est remplacé ici par un tube
de bambou que l'on déchire en minces lamelles lorsqu'on désire en retirer la bougie. -
Le bambou le plus estimé pour cette opération est le russeji-poc à parois très minces.
1 Les Cambodgiens appellent srakey-dang cette sorte de membrane filamenteuse, souple,
dérouleur grise, assez semblable à une étoffe de toile grossière, qui croît au sommet da
stipe des cocotiers à la naissance des feuilles
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Auteurs similaires Indochine française Indochine française /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Indochine française" or dc.contributor adj "Indochine française")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 47/103
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6537323f/f47.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6537323f/f47.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6537323f/f47.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6537323f
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6537323f
Facebook
Twitter