Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1901-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 septembre 1901 01 septembre 1901
Description : 1901/09/01 (A4,N39). 1901/09/01 (A4,N39).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6536794k
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/10/2013
NOTES SUR UNE LIANE A CAOUTCHOUC
DE LA COCHINCHINE (DÂY NÀM DÔ TRONG) ET DU CAMBODGE
4
Nous avons, à différentes reprises (1), signalé la présence, en Cochinchine,
d'une liane à caoutchouc, mal déterminée par son nom indigène de dô trong-
qui se confondait avec le nom donné à un produit de la pharmacopée chinoise
que nous soupçonnions se rapporter à une espèce tout à fait différente de la
première. Nous avons trouvé depuis, dans les pharmacopées chinoise et anna-
mite, deux produits distincts qui portent, l'un le nom de dây nàm dô trong, et
l'autre celui de bach dô trong, réservés, le premier, au traitement des affections
reinales et de la moëlle épinière, le second à celui de l'arthritisme.
Le nom de dô trong appliqué à ces deux produits corticaux, porteurs encore
du coagulum des laticifères auquel ils sont réputés devoir leurs propriétés cura-
tives, ne serait, au dire de certains indigènes, que le rappel du nom du médecin
qui. le premier, en fit un usage thérapeutique.
Le dây nàm dô trong est une liane appartenant à la famille des Apocynacées
et se rattache, par les caractères de la feuille (en l'absence de fleurs pouvant
nous permettre de préciser), au genre Parameria dont elle porte les touffes de
poils à l'intersection des nervures secondaires de la feuille. Elle en diffère très
apparemment par le nombre plus élevé des folioles, la plus épaisse carnosité de
celles-ci et la forme du limbe dont l'acumen est moins épointé et moins déjeté
que dans le Parameria glandulifera, son congénère et compagnon dans les
forêts vierges de la Cochinchine.
Depuis longtemps connue des indigènes dans les forêts de la province de
Tayninh où elle abonde, elle y est exploitée pour son écorce et vendue aux
pharmaciens chinois et annamites à raison de 2 à 3 piastres le picul. La cassure
transversale de l'écorce sèche laisse apparaître une nappe assez épaisse de fin-,
filaments nacrés de caoutchouc, rétractiles comme le dây chè ou Parameria
glandulifera; ce qui la diffère très nettement du bach dô trong dont il va être
question plus loin.
On la retrouve également dans les forêts de la province de Bien-hoà et tout
fait prévoir qu'elle doit se rencontrer non moins dans celles de Thudaumot,
c'est-à-dire dans les forêts de la Cochinchine en général. Plus rare et poussant
par rejets de tronc à la lisière des épais fourrés forestiers et dans les clairières,
(1) Voir Bulletin Economique no 16, p. 521 eluO 35, p. 377.
DE LA COCHINCHINE (DÂY NÀM DÔ TRONG) ET DU CAMBODGE
4
Nous avons, à différentes reprises (1), signalé la présence, en Cochinchine,
d'une liane à caoutchouc, mal déterminée par son nom indigène de dô trong-
qui se confondait avec le nom donné à un produit de la pharmacopée chinoise
que nous soupçonnions se rapporter à une espèce tout à fait différente de la
première. Nous avons trouvé depuis, dans les pharmacopées chinoise et anna-
mite, deux produits distincts qui portent, l'un le nom de dây nàm dô trong, et
l'autre celui de bach dô trong, réservés, le premier, au traitement des affections
reinales et de la moëlle épinière, le second à celui de l'arthritisme.
Le nom de dô trong appliqué à ces deux produits corticaux, porteurs encore
du coagulum des laticifères auquel ils sont réputés devoir leurs propriétés cura-
tives, ne serait, au dire de certains indigènes, que le rappel du nom du médecin
qui. le premier, en fit un usage thérapeutique.
Le dây nàm dô trong est une liane appartenant à la famille des Apocynacées
et se rattache, par les caractères de la feuille (en l'absence de fleurs pouvant
nous permettre de préciser), au genre Parameria dont elle porte les touffes de
poils à l'intersection des nervures secondaires de la feuille. Elle en diffère très
apparemment par le nombre plus élevé des folioles, la plus épaisse carnosité de
celles-ci et la forme du limbe dont l'acumen est moins épointé et moins déjeté
que dans le Parameria glandulifera, son congénère et compagnon dans les
forêts vierges de la Cochinchine.
Depuis longtemps connue des indigènes dans les forêts de la province de
Tayninh où elle abonde, elle y est exploitée pour son écorce et vendue aux
pharmaciens chinois et annamites à raison de 2 à 3 piastres le picul. La cassure
transversale de l'écorce sèche laisse apparaître une nappe assez épaisse de fin-,
filaments nacrés de caoutchouc, rétractiles comme le dây chè ou Parameria
glandulifera; ce qui la diffère très nettement du bach dô trong dont il va être
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On la retrouve également dans les forêts de la province de Bien-hoà et tout
fait prévoir qu'elle doit se rencontrer non moins dans celles de Thudaumot,
c'est-à-dire dans les forêts de la Cochinchine en général. Plus rare et poussant
par rejets de tronc à la lisière des épais fourrés forestiers et dans les clairières,
(1) Voir Bulletin Economique no 16, p. 521 eluO 35, p. 377.
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