Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1901-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 août 1901 01 août 1901
Description : 1901/08/01 (A4,N38). 1901/08/01 (A4,N38).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65367935
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/10/2013
- 676 —
5.000 piculs de poisson, c'est-à-dire cinq fois plus que son père.
Son bénéfice annuel était sept à huit fois plus important (8 a
10.000 $ chaque année), malgré le loyer plus cher des lieux de
pêche et le salaire deux fois plus élevé des ouvriers et des ouvrières.
Le poisson que l'on livrait pour 0 $ 50 cents il y a 55 ans est
aujourd'hui vendu 15 à 20 $. Cela s'explique par la rareté du
numéraire à cette époque et aussi par l'ouverture de nouveaux dé-
bouchés au commerce du poisson salé ou séché. Le personnel de
Lê-thuong-Tièng comptait l'an dernier 80 hommes et 40 femmes.
Le salaire qu'il leur donnait représentait une somme annuelle de
5 à 6.000$. Son installation lui coûtait 240 $ de bambous,
160 $ de bois de construction et ses achats de sel (2.000 piculs
de sel pour 5.000 de poisson) s'élevaient à 3.800$. Il faut, en
effet 1 picul de sel pour 2 piculs 1/2 de poisson.
Le poisson. — Lê-thuong-Tiêng estime qu'il y a aujourd'hui cent
fois moins (?) de poisson dans le Grand Lac qu'il y a 55 ans, que
partant les pêches y sont moins fructueuses et qu'il faut trois fois
plus de travail pour obtenir le même produit. Mais, comme il déclare,
que les pêcheurs sont plus nombreux qu'autrefois, et qu'on pêche
250.000 piculs de poisson chaque année alors qu'on en pêchait
que 30 à 40.000 il y a 55 ans, il est probable que son évaluation
est inexacte. Cependant, je dois noter qu'un autre pêcheur estime
que le poisson a diminué de 50 p. 100 depuis 15 ans.
n'après Lê-thuong-Tiêng toujours, la pêche du Grand Fleuve est
à celle du Grand Lac comme le rapport de 1 est à 100, bien que, ,
selon lui, une partie du poisson qui jadis allait au Grand Lac prenne
la route de Krachés et s'en aille parquer jusque dans les rapides
de Sambok-Sambor. Le tout petit poisson, dit ca-linh par les Anna-
mites, utilisé pour la fabrication d'une huile de bonne qualité, aurait
surtout pris cette route. Lê-thuong-Tièng a essayé de pêcher dans
les rapides de Sambok-Sambor, mais il n'a pu y manœuvrer ses
filets, à cause des roches nombreuses qui les arrêtaient et les déchi-
raient. Il en a été pour son argent et ses efforts.
La raison qu'il donne de la diminution du poisson dans le Grand
Lac serait non la direction nouvelle qu'il prend, non les modifica-
tions que subit le Grand Lac, le Veal phoc et le Ton-lé-sap, non la
présence des chaloupes à vapeur qui à Phnôm-penh sont très
nombreuses, effraient le poisson et retardent peut-être sa marche
5.000 piculs de poisson, c'est-à-dire cinq fois plus que son père.
Son bénéfice annuel était sept à huit fois plus important (8 a
10.000 $ chaque année), malgré le loyer plus cher des lieux de
pêche et le salaire deux fois plus élevé des ouvriers et des ouvrières.
Le poisson que l'on livrait pour 0 $ 50 cents il y a 55 ans est
aujourd'hui vendu 15 à 20 $. Cela s'explique par la rareté du
numéraire à cette époque et aussi par l'ouverture de nouveaux dé-
bouchés au commerce du poisson salé ou séché. Le personnel de
Lê-thuong-Tièng comptait l'an dernier 80 hommes et 40 femmes.
Le salaire qu'il leur donnait représentait une somme annuelle de
5 à 6.000$. Son installation lui coûtait 240 $ de bambous,
160 $ de bois de construction et ses achats de sel (2.000 piculs
de sel pour 5.000 de poisson) s'élevaient à 3.800$. Il faut, en
effet 1 picul de sel pour 2 piculs 1/2 de poisson.
Le poisson. — Lê-thuong-Tiêng estime qu'il y a aujourd'hui cent
fois moins (?) de poisson dans le Grand Lac qu'il y a 55 ans, que
partant les pêches y sont moins fructueuses et qu'il faut trois fois
plus de travail pour obtenir le même produit. Mais, comme il déclare,
que les pêcheurs sont plus nombreux qu'autrefois, et qu'on pêche
250.000 piculs de poisson chaque année alors qu'on en pêchait
que 30 à 40.000 il y a 55 ans, il est probable que son évaluation
est inexacte. Cependant, je dois noter qu'un autre pêcheur estime
que le poisson a diminué de 50 p. 100 depuis 15 ans.
n'après Lê-thuong-Tiêng toujours, la pêche du Grand Fleuve est
à celle du Grand Lac comme le rapport de 1 est à 100, bien que, ,
selon lui, une partie du poisson qui jadis allait au Grand Lac prenne
la route de Krachés et s'en aille parquer jusque dans les rapides
de Sambok-Sambor. Le tout petit poisson, dit ca-linh par les Anna-
mites, utilisé pour la fabrication d'une huile de bonne qualité, aurait
surtout pris cette route. Lê-thuong-Tièng a essayé de pêcher dans
les rapides de Sambok-Sambor, mais il n'a pu y manœuvrer ses
filets, à cause des roches nombreuses qui les arrêtaient et les déchi-
raient. Il en a été pour son argent et ses efforts.
La raison qu'il donne de la diminution du poisson dans le Grand
Lac serait non la direction nouvelle qu'il prend, non les modifica-
tions que subit le Grand Lac, le Veal phoc et le Ton-lé-sap, non la
présence des chaloupes à vapeur qui à Phnôm-penh sont très
nombreuses, effraient le poisson et retardent peut-être sa marche
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