Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/10/2013
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Fabrication de l'huile, procédé indigène. - La récolte faite, on laisse les graines sécher au soleil pendant trois ou quatre jours, puis on les foule aux pieds pour briser l'enveloppe durcie par la chaleur. Un simple vannage suffit pour éliminer les portions d'en- veloppe restées mélangées à la pulpe. Les graines sont encore expo- sées au soleil jusqu'à ce que la dessication soit complète. Elles sont ensuite pilées au mortier et on les fait cuire dans une marmite en fonte. Lorsque par l'effet de la cuisson, le contenu de la bassine est réduit en une consistance pâteuse, il est déposé en forme de tablettes dans des moules en paille et soumis à l'action d'une presse rudimentaire qui en extrait l'huile (1).
On comprend qu'avec des moyens aussi primitifs la production de l'huile nécessite un travail long et pénible, peu en rapport avec la rémunération que le cultivateur peut en obtenir.
La quantité extraite est peu considérable et la plus grande partie reste dans les tourteaux.
Procédés européens (2). - On exerce trois pressions séparées: la première dite première pression qui a pour but d'obtenir une huile surfine de table. La seconde pression dite à froid ainsi nommée à cause de l'adjonction d'eau froide faite par aspersion sur la consis- tance pâteuse; donne une huile comestible employée pour l'éclairage et aussi pour le graissage des laines. L'huile de cette seconde pression est dénommée commercialement huile de graissage. Enfin la troisième pression dite à chaud, parce que pour cette dernière opération on se sert de chauffoirs à vapeur, que l'on asperge d'eau chaude, produit l'huile propre à la fabrication des savons.
Avec ce dernier procédé l'arachide fournirait, par 100 kilogrammes de graines, les rendements suivants :
Huile surfine ou de première pression. 18 kilogr.
Huile de graissage ou de deuxième pression (à froid). 6 » Huile de troisième pression (à chaud). 6 » Total. 30 kilogr.
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